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"Live and Learn from Fools and from Sages" (PV Ruth Adams)


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Message envoyé le : Sam 23 Juil - 1:35

Georgia Parr
Velma Hart. Velma Hart.
Cette identité était devenue la seconde peau qu’elle enfilait avec sa veste et sa jupe tailleur le matin et dont elle ne se débarrassait que le soir avec la sueur de la journée et l’eau du bain. Malgré le sérieux de la situation, elle voyait ce travestissement comme un jeu, une pièce de théâtre qui durerait environ huit heures par jour et dont le personnage principal se déplacerait au milieu du public à son insu, un jeu de rôle grandeur nature dont l’issue serait fatale si elle venait à perdre la partie ou un jeu de cache-cache élaboré ou deux vies étaient en jeu. La mort n’était pas le Game Over de cette partie mais cette issue était probablement préférable que l’internement à vie-ou-presque dans un asile aux méthodes arriérées pour l’un et de longues années à croupir dans une des cellules froides des quartiers de femmes de Blackgate pour l’autre. Car elle n’était pas aveuglée par l’optimisme au point de croire que son patron se démènerait pour remuer des billets sous le nez de ses avocats préférés pour l’en faire sortir si jamais elle échouait. Elle n’était pas assez haute dans son estime pour cela ; elle se demanda au passage si quiconque était assez haut dans l’estime de cette boule d’égocentrisme qu’était le Pingouin pour hypothétiquement le faire se démener à ce point.  Mais c’était justement ce danger qui suscitait son excitation. Si beaucoup s’accorderaient à dire que jouer perd de son attrait quand il n’y a rien à gagner, Georgia, elle, soutiendrait que  le jeu est intéressant uniquement si on a tout à y perdre.
Pour l’instant sa partie était un sans faute bien qu’elle ne l'ai commencée que depuis quelques jours. Elle n’avait pas eu un seul moment de relâchement, pas une parole déplacée, son intérêt était même de moins en moins feint lors de ses consultations avec les petits dossiers qu’on lui avait confié en plus de celui de Cobblepot. Georgia et Velma avaient au moins un point commun, elles étaient toutes deux acharnées dans leur travail. En rentrant le soir, même après avoir mué hors de son enveloppe de psychiatre, elle potassait son vocabulaire médical, lisais des traités touchant aux mystères du cerveaux et les maladies qui en découlaient, étudiait tout ce qu’il y avait à savoir sur la pratique en établissement au niveau technique et administratif et récitait en détail les points principaux de la vie de Velma ainsi que son parcours étudiant et professionnel et les noms de tous ses contacts plus ou moins fictifs et tout cela supervisé par l’œil attentif d’Alan. A eux deux ils ne laissaient filtrer aucun détail. Georgia n’avait pas encore entamé sa deuxième semaine à Arkham mais elle avait une totale confiance en ses méthodes, le tout était de ne jamais relâcher sa vigilance.

Elle referma son livre dont le titre « Mad in America » écrit en capitales noires ressortait de façon agressive du fond jaune pâle. Elle se leva, tasse en main, pour jeter son fond de café froid dans l’évier. Il lui restait quelques minutes avant sa prochaine consultation et elle se sentait prête ; elle avait déjà lu le dossier de ce nouveau patient dans les moindres détails, schizophrénie, paranoïa, hallucinations... rien de bien nouveau entre les quatre murs d'Arkham. Quelques vertèbres craquèrent quand elle s’étira. Un peu d’air frais lui ferait probablement du bien.
La rouquine accéda vite aux jardins dans une partie un peu à l’écart inaccessible aux patients. Le jardinier devait avoir déserté les lieux en même temps que les plantes vertes et tout ce qui donnait habituellement sa définition au mot « jardin » car le décor laissait franchement à désirer. Mais Georgia était peu regardante sur l’arrangement floral et n’était là que pour un bol d’air revigorant et elle n’était pas déçue. Le vent glacial qui lui fouettait les joues était en effet très vivifiant. Un peu trop. Elle se décala dans un recoin de l'architecture alambiquée de l’établissement dont le style n'aurait pas fait tâche dans une description d'Edgar Allan Poe pour se protéger de la bise. La pseudo-psychiatre avait été devancée dans son idée, une femme d’âge mur l’avait devancée dans cet abri de fortune. Georgia, habitée par l’assurance de Velma, adressa un regard énergique et confiant à son interlocutrice.

« Bonsoir je suis Velma Hart. Je suis arrivée a Arkham il y a peu et nous n’avons pas encore eu l’occasion de nous présenter. »

Georgia Parr


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Message envoyé le : Lun 25 Juil - 12:17

Ruth Adams
Ô soleil couchant dont le déclin signe la trêve d’un combat sans pitié, que ta lumière s’éteigne et avec elle, le cas d’Edward Nashton retombera au tiroir pour quelques heures...

Ruth étira ses longues jambes sous son bureau et éleva ses bras et toute sa colonne contrariée vers le plafond, baillant du corps entier. Son squelette était douloureux, malmené comme peut l’être celui d’un chercheur courbé. Il serait temps d’importer un fauteuil plus respectueux de ses lombaires. Sa nuque était froissée, ses aisselles et sa poitrine encore transpirantes malgré le froid qui gelait les pares brises parfois jusque dans le parking. Elle passa une main calleuse dans ses cheveux ternes sans s’inquiéter davantage. Arkham aura raison de toutes les santés.

Quand la journée touchait à sa conclusion, Ruth n’était nourrie que par quelques maigres ambitions. Fumer une ou deux cigarettes dans le silence de la cour ou à une fenêtre agréablement située. Boire un petit café, garantissant ainsi à son haleine un goût amer et âcre bien connu aux amateurs de ce mélange. Peut-être manger quelque chose avant de rentrer dans son bureau et lire, jouer à Candy Crush ou, préférablement, préparer sa journée prochaine.
Contrairement à ce que son profil de névrotique obsessionnelle pourrait indiquer, Ruth refuse les consultations en dehors de ses horaires. La nuit est une autre ère de l’étude. Il arrive que des patients la réclament, clament d’avoir quelque chose « de plus important » à dire alors qu’il sonne 3h. Beaucoup d’autres thérapeutes de l’établissement n’hésitent pas à donner plus de leur temps mais Ruth estime qu’attendre son heure est aussi un impératif médical. Par la même, elle considère que tous ses collègues sont des animaux déraisonnables.

Elle resserra les lacets de ses chaussures de cuirs, se glissa dans le ventre de son manteau de laine grise et emprunta les escaliers descendants, au bout du couloir mauve. Il avait plu et le vent restait encore aussi froid que l’haleine de la mort. Ruth était parfois d’humeur poétique mais elle restait méfiante avec ses métaphores morbides, il ne s’agissait pas de se laisser bouffer toute crue par la paranoïa environnante. Cigarette en bouche, elle ouvrit la porte au vitrage très ancien, épais et trouble, et l’alluma en tournant le dos à la bourrasque, le col remonté. Un infirmier ouvrit brusquement la porte qu’elle venait d’emprunter, la bouscula accidentellement mais traversa la cour en courant, visiblement pressé par une affaire urgente. Afin de ne pas obstruer le passage, Ruth se réfugia sous l’abris où elle rencontrait Velma quelques minutes plus tard.
Belle jeune femme rousse aux traits poupins, elle lui évoquait l’actrice Lily Cole dont sa nièce disait qu’elle ressemblait à un poisson. Immédiatement, sa figure juvénile, rendu plus attendrissante encore par la tentative malhabile de paraître plus vieille et plus désabusée que son âge, renvoya Ruth à sa rencontre avec Harleen Quinzel et un petit pincement au cœur figea son sourire poli quand elle lui serra la main.

-Docteur Adams, vous êtes là pour le poste du feu Docteur Harris ?

Quelle idée d’engager des gosses dans ce taudis… pourquoi n’allaient-ils pas animer des ateliers thérapeutiques et des groupes de parole en prison ? Arkham suscitait la curiosité malsaine de toute la profession, c’en était infernal.

-Oui, j’étais assez occupée ces derniers jours. Vous avez pu prendre vos marques à votre aise ?

Sa voix était graveleuse, accentuée par l’aspiration sèche. Elle dominait la jeune femme de plusieurs longs centimètres et posait sur elle son regard cendré avec défiance et politesse de circonstance. Sa colère n’était pas orientée contre elle, la pauvre n’était pour rien à sa mutation irresponsable. C’était à espérer.

Ruth Adams


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Message envoyé le : Jeu 28 Juil - 21:30

Georgia Parr
Du Docteur Ruth Adams, Georgia ne connaissait que les bruits de couloirs qui galopaient à Arkham et n’épargnaient personne, patients comme membre du personnel. La rouquine n’était là que depuis quelques jours mais elle ne doutait pas qu’il en court déjà au sujet de la jeune et fraîche Velma Hart, contraste vivant dans le climat de pourriture de l’hôpital. La femme qui faisait face à Georgia était une des doyennes de l’établissement, un des rares praticiens à avoir réussi l’exploit de respirer l’air acide d’Arkham, d’où même les médecins ressortaient avec l’œil un peu plus terne, pendant des années sans que son être ne s’en trouve rongé de l’intérieur jusqu’au fond de l’âme. Sèche, dure, froide étaient des adjectifs qui revenaient souvent au sujet du Dr. Adams, mais professionnelle, intelligente et efficace également. Elle avait tout l’air d’une femme que Velma aurait tendance à respecter et même admirer, mais dont Georgia avait tout intérêt à se méfier.
Alors qu’elle serrait la main de la psychiatre, Georgia se permis un examen rapide de son aînée dans la –fausse dans son cas- profession. Enroulée dans son épais manteau elle ne dévoilait pas grand-chose de sa silhouette ; tout ce que la jeune rousse pouvait distinguer était son visage anguleux aux traits fins et la main osseuse qui portait à intervalle régulier une cigarette entre ses lèvres rendues sèches par le vent froid du soir.  L’autre main glaciale mais à la poigne ferme, était enfouie dans la sienne qui bien que plus douce, se voulait tout aussi assurée. A la voir ainsi recroquevillée pour se protéger du vent il était difficile de penser qu’un personnage aussi emblématique par sa droiture pour le personnel et les patients d’Arkham était incarné dans cette figure qu’on devinait maigre sous l’épaisse couche de laine. Mais le petit caméléon était bien placée pour savoir qu’il était peu sage de juger les gens par leur seule apparence ou une première impression. Même si l’enveloppe de chair n’était pas impressionnante il y avait une lueur prédatrice dans les yeux de la doyenne qui inspirait le respect. Elle rappelait à Georgia ces hiboux qui sous leur dehors parfois innocents ne restaient pas moins des oiseaux de proie.

- C’est bien cela. Un tragique accident d’après notre directeur, mais il a refusé de m’en dire plus. Probablement par respect pour le défunt.

A vrai dire la curiosité de Georgia avait été piquée mais elle ne pouvait pas être surprise à fouiner ou poser trop de questions douteuses et qui ne correspondaient certainement pas à la personnalité de Velma qui était le contraire de bavarde. L’institution d’Arkham était trop écrasée par les secrets constamment en ébullition qu’elle renfermait en son sein pour ne pas en laisser échapper quelques-uns de temps à autre afin de relâcher la pression. Elle saurait bien assez tôt ce qu’il avait pu arriver à ce pauvre Dr. Harris, et elle n’aurait même pas à chercher, la réponse viendrait d’elle-même.
Le sourire de la demoiselle se crispa quelque peu. Elle fixa un instant le mur de briques sales et dont la couleur originelle était à présent impossible à deviner qui se trouvait dans le dos de son interlocutrice, cherchant une réponse appropriée.

- Ce serait vous mentir que de dire que je me sens ici comme un poisson dans l’eau. C’est mon premier poste dans une institution… et quelle institution. Arkham est précédée par sa réputation.

Malgré s’être mise à couvert, le vent commençait à avoir raison de sa coiffure et des mèches s’échappaient de son chignon encore impeccable quelques minutes plus tôt, comme autant de feux-follets dans le crépuscule.

- Il me faudra un temps d’adaptation mais je ne manquerais pas de faire mes preuves promptement.  

Son rictus était redevenu l’expression d’énergique résolution à laquelle Velma Hart habituait son entourage au quotidien.

Georgia Parr


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Message envoyé le : Jeu 4 Aoû - 23:11

Ruth Adams
Le vent glissait sur son visage comme sur celui d’une statue. La réflexion sur la réputation d’Arkham anima ses traits fixes. Ah ! Quelle réputation… Miss Hart ne semblait pas en faire grand cas mais tout le problème était dans la notoriété. Le monde venait à Arkham comme on visite les camps de concentration : avec obscénité. Ruth n’en pouvait plus de la réputation d’Arkham. Il était plus que temps d’arrêter de recruter de jeunes individus à peine sorti de l’école, les babines pleines de lait maternel, balbutiant et les yeux brillants remplis de faits divers célèbres.

-Vos preuves suffiront, oui. N’espérez pas un jour vous sentir à votre aise, répondit-elle un peu sèchement.

Les mimiques de la jeune psychothérapeute l’exaspéraient. Cette apparence de dureté était parfaitement absurde à son âge. Son petit air déterminé suffisait à trahir sa naïveté. Ruth se suffisait de cette idée abrupte. Contrairement à son interlocutrice, elle était fatiguée de décortiquer chaque personne.
Toutefois elle regretta et s’adoucit. Elle n’avait pas le droit de juger cette jeune fille. Sa situation n’était pas de son fait. On l’avait laissé accéder à son rêve. Peut-être même ne cultivait-elle pas la perversité qui rendait Ruth si amère. Ruth elle-même ne pouvait pas nier que la jouissance, le prestige et le magnétisme opéré par l’hôpital ne l’animait pas de passion. Non. C’était simplement une fin de journée difficile et froide. Ses mains étaient sèches, les contours de son nez pelaient et elle vieillissait vite dans ce climat inhospitalier.

-…n’hésitez pas à venir me voir, mon bureau personnel est dans l’aile gauche…, poursuit-elle précipitamment en désignant une fenêtre. Si jamais vous avez besoin d’aide dans votre installation ou dans le traitements de vos…

Elle se brûla les doigts avec les cendres brûlantes de sa cigarette qui s’éteint en un coup de vent. Ruth tourna le dos à la bourrasque et à Velma pour rallumer son embout presque terminé. Elle tenait le filtre pressé entre le pouce et l’index.

-On vous a déjà confié des patients, je crois ?

Le froid devenant trop mordant et l’heure approchant d’écraser sa clope dans le cendrier près de l’entrée, elle amorça un mouvement pour rejoindre la porte vitrée.

Ruth Adams


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Message envoyé le : Lun 22 Aoû - 23:06

Georgia Parr
Velma se recroquevilla un peu sur elle-même mais il était difficile de dire si c’était à cause du vent froid qui s’incrustait dans chaque interstice de ses vêtements pour la geler jusqu’à l’os ou à cause du ton soudain sec et presque agressif qu’avait employé le Dr. Adams pour s’adresser à elle. La jeune femme ne pris cependant pas la peine de répondre, elle n’était pas là pour créer un esclandre et se contenta de recevoir la remarque sans un mot.
Le fausse petite psychiatre se demanda brièvement ce qui, dans ses paroles, avait provoqué la colère de la doyenne. Le fait de devoir faire ses preuves ? La croyait-elle incapable de réussir à Arkham ? Elle savait parfaitement que sa jeunesse posait problème a certain de ses collègues mais elle n’y prêtait absolument pas attention sachant ces mauvaises langues motivées par la jalousie. Elle se contentait la plupart du temps d’ignorer ceux qu’elle sentait hostiles ou de leur lancer un de ses fameux regards glacials. Elle restait tout de même professionnelle mais ne cherchait pas non plus spécialement à plaire. Toutefois ce genre d’attitude néfaste l’étonnait de la part du Docteur Ruth Adams. Certes elle ne la connaissait pas extrêmement bien pour ne pas dire pas du tout, et ne lui avait même jamais adressé la parole jusqu’à présent mais du peu qu’elles avaient échangé ce soir il lui avait semblé que sa collègue était au-dessus de ce genre de sottises, Georgia en était convaincue ; elle était plutôt douée quand il s’agissait de juger les gens, un regard, une posture, un geste en disait plus long qu’une conversation. Ce talent d’observation lui était extrêmement utile dans bien des aspects de sa vie, notamment dans son prétendu rôle de psychiatre. Le Dr. Adams lui semblait être quelqu’un se sérieux dans son travail, qui n’avait pas le temps de s’embarrasser de faux semblants et de disputes dignes de lycéens en manque d’attention. Elle semblait plutôt être du genre à ne pas tourner autour du pot et dire les choses franchement. Quelque chose devait la gêner chez la petite rouquine mais ce n’était définitivement pas une histoire de jalousie stupide. D’ailleurs elle se radoucissait déjà, offrant son aide à la jeune psychiatre qui se laissa aller à étirer les coins de sa bouche en un sourire un peu coincé.

Le vent rendait la pause cigarette de Ruth Adams assez laborieuse ; elle bataillait avec son briquet pour rallumer le tabac tout juste éteint. Lorsqu’elle fit de nouveau face à Velma, ce fut avec sa cigarette rallumée a la bouche ainsi qu’une nouvelle question.

- Effectivement, on m’a confié les dossiers  de Leah Marshall, Damian Lewis, Connor Michele et Oswald Cobblepot.

C’était peu par rapport aux nombre de patients présents dans l’hôpital psychiatrique, et Velma soupçonnait le Directeur de l’établissement de la mettre à l’épreuve avant de lui confier des dossiers plus importants. Le fait qu’elle ait eu la charge de Cobblepot alors qu’elle n’était qu’une petite diplômée débarquée droit du Texas avait également du attirer son attention et même s’il ne l’avait pas convoquée dans son bureau (ce qui avait surpris la rouquine d’ailleurs qui avait d’avance préparé tout un monologue pour le convaincre de ne pas lui retirer le dossier) il devait tout de même la surveiller de près.

Les trois premiers patients de Velma ne faisaient pas partit des cas « haut-en-couleur » de l’’asile. Leah était une jeune femme de vingt-deux ans qui suite à un traumatisme, une histoire glauque impliquant son père,  se prenait pour une gamine de cinq ans. Elle refusait de remettre un pied dans sa maison, on avait essayé de la forcer mais elle partait dans des convulsions aussi impressionnantes que dangereuses et sa mère n’avait pas les moyens de déménager. Faute de meilleure solution elle avait fini à Arkham. Une âme innocente parmi les pires raclures que la planète ai engendré. Georgia s’était immédiatement pris d’affection pour la femme-enfant et faisait tout pour lui rendre son séjour à Arkham supportable à défaut d’agréable. Damian était un pyromane de la pire espèce qui cramait tout ce qu’il approchait juste « pour le fun, voir ce que ça faisait ». Il avait commencé doucement, petits objets, insectes puis en grandissant il était passé aux petits animaux, le hamster de sa sœur y était passé, et plus tard le lapin que ses parents lui avaient offert pour la consoler de la « fuite » de son rongeur. Bizarrement le lapin aussi disparut. L’université ou alla Lewis connu plusieurs feux de poubelles, une couverture dans la résidence de sa petite amie pris feu alors que le propriétaire était en cours… Damian eut son diplôme, un travail, se maria, eu deux gosses et continuait son petit hobby toujours impuni. Il était malin, couvrait bien ses traces. Puis un jour suite à une dispute de couple il décida de mettre le feu à sa maison avec sa femme et ses enfants à l’intérieur. La police le retrouva assis dans l’herbe de son jardin, fixant les flammes, complètement hilare. Il n chercha même pas à s’enfuir et avoua même ses autres crimes (notamment divers feux de forêt aux alentours de Gotham qui avaient tenu les pompiers de la ville très occupés pendant un certain temps), son avocat avait plaidé la folie au tribunal.  Georgia détestait leurs sessions où il passait son temps à la rabaisser et lui lancer des remarques salaces, se devant de rester professionnelle et neutre elle était dans l’impossibilité de lui clouer le bec… ou la face dans la table d’un coup bien placé.  Connor quand à lui souffrait d’un dédoublement de personnalité, il était persuadé de voir et communiquer avec sa sœur jumelle, Yasmina. Mais d’après sa mère Yasmina était décédée quelques mois seulement après la naissance. Connor de manière générale était un gentil garçon plutôt docile mais qui changeait d’attitude du tout au tout quand on essayait de le convaincre que sa sœur n’existait que dans son imagination. Il partait dans des crises d’une violence et d’une agressivité impressionnante.    

Autant dire des petits dossiers en comparaison à la faune habituelle qui peuplait les murs d’Arkham ainsi que son dernier dossier qui était passé de main en main avant de finir dans les siennes. Le hasard n’avait rien à voir la dedans, elle avait donné un coup de pouce au sort en se rapprochant des bonnes personnes, en sachant utiliser les bons mots et en battant des cils de temps à autre. L’ironie était que personne ne voulait s’occuper du cas Cobblepot, mais parmi les membres du staff on la regardait quand même de travers en la considérant comme une petite arriviste. Elle se demandait si ce serait le cas ici aussi.

Georgia Parr


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Message envoyé le : Ven 9 Sep - 12:10

Ruth Adams

Ruth remarqua le renfrognement de Velma et s’en voulu un peu, sans parvenir à étouffer une pointe d’agacement. Inutile de faire sa pauvrette, tout le monde n’allait pas la brosser dans le sens de ses poils roux et la politesse n’était pas toujours de vigueur quand tout le monde est sur les dents.
De toute façon, c’était toujours pareil. Tout le monde considérait Ruth comme un professeur et un docteur brillant et prometteur, mais tout le monde s’offusquait dès qu’elle persifflait un peu ou s’exprimait un peu brusquement. Pourtant, elle le répétait à ses élèves, on ne devient pas un éminent psychiatre dans l’asile le plus sinistré d’Amérique en suçant des queues. S’il y a bien un seul domaine professionnel où l’ascension ne fonctionne pas comme cela dans le monde, c’est celui-ci. Généralement, quand elle expliquait ce premier point, ses élèves riaient. Ces imbéciles ne savaient pas encore à quelle fréquence on allait leur demander de sucer et de ramper s’ils voulaient faire carrière à Gotham. C’était le deuxième point.

Trêve de digression, elle écrasa sa cigarette et croisa les bras en dessous de sa poitrine, triangulaire sous son pull en mailles grises.

-Ah ! Mon Dieu…je vous souhaite bien du courage avec Lewis…j’ai lu dans la presse, quelle horreur… Elle rit. J’espère qu’il n’est pas trop affreux avec vous ! Faîtes attention, avec sa perversion, il pourrait bien développer un fétichisme pour votre flamboyante chevelure !
Elle fit une petite pause, regarda vers sa fenêtre et repris précipitamment.
Je ne dis pas ça pour vous faire peur ! Mais c’est la vérité, des fois il leur faut un rien. Ils finissent par penser qu’on s’intéresse à eux spontanément et qu’on est des genres de fans. Les "super vilains" leur collent des complexes !

Velma avait de magnifiques yeux verts et une chevelure splendide. Ruth se demandait vraiment ce qu’elle fichait ici. La beauté n’était pas spécialement un atout en ces murs, surtout avec des patients un peu pâteux de la bouche.
Ruth ne se souvenait plus de qui était Connor mais elle avait déjà rencontré Leah dans un couloir, à la va vite et savoir que Velma la prenait en charge lui réchauffa un peu le cœur. Si les jeunes devaient servir à quelque chose, peut-être était-ce aussi rendre cet endroit un peu plus vivable et accueillant pour ceux qui souffrent réellement. Elle-même n’avait pas du tout voulu prendre en charge ce genre de personne parce que leur traitement ne lui foutait pas les poils, tout simplement.

-Enfin, j’imagine qu’on vous a surtout branché sur Oswald. Notre petite star de la semaine ! C’est moi qui l’ait mis en examen après son arrestation alors si vous voulez venir en discuter autour d’un…

Un coup de vent souleva les feuilles paisiblement jonchées sur le sol de la cour et en expédia une en plein dans son visage. Elle la balaya d’un geste de la main en riant.

-Allons, ça y est c’est la tempête et j’ai le jean qui commence à se Mister freezer ! Rentrons vite !

D’un coup d’épaule, elle repoussa la grosse porte au verre usé et laissa à Velma la place de rentrer avant elle. A l’intérieur, il ne faisait pas tellement plus chaud et elle garda son manteau pour remonter les escaliers. Elle grimpa deux marches et s’arrêta, au cas où Velma ne suivrait pas la même route qu’elle.

-Oui ! N’hésitez pas à venir boire un café dans mon bureau, je ne consulte pas demain après-midi mais en général, si on me cherche, j’y suis. Je ne traîne pas souvent à la salle commune parce que… Elle fit une grimace. Bonjour l’hôpital. Et puis Miss Grace me rend malade avec ces petits pots de miel bio partout. Mais ça m'intéresserait aussi d'en causer.




[Excuse moi encore pour le retard, je suis intolérable. J'ai adoré ta réponse, les cas que tu décris ont donné beaucoup d'épaisseur pour moi au décor de l'hôpital, j'ai trouvé ce passage super intéressant et particulièrement bien décrit ! Tu peux choisir de ne pas répondre si tu veux, ou de poursuivre encore, je n'ai pas spécialement décidé de trancher. Merci beaucoup et tchû !]

Ruth Adams


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