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Un ange pas si discret que ça finalement (ft Theodore Galavan)


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Message envoyé le : Mer 13 Juil - 16:56

Maria Fernandez
Je ne suis pas folle...
Parmi les choses qui ont changé de manière particulièrement défavorable pour moi depuis ma mise en isolement, il y en a une qui, plus que les autres, me met dans l'embarras : la salle de divertissement. Avant d'être enfermée, on m'y amenait, mais on ne me forçait pas à y entrer, et je pouvais donc retourner à ma cellule et attendre qu'on m'y renferme, mes mouvements n'étant pas contrôlés tout le temps. Aussi n'y suis-je pas entrée une seule fois, fuyant toujours les détenus inconnus que j'y apercevais en regardant par le petit hublot de la porte. Mais à présent que mes mouvements sont constamment surveillés, les temps dans cette salle me sont imposés. On vient me chercher à ma cellule, me passe les menottes, me pousse jusque dans la salle et là, on m'y enferme jusqu'à ce qu'on vienne m'appeler pour me ramener à ma cellule. Ces moments sont source de beaucoup d'inquiétude pour moi, parce qu'il y a toujours d'autres détenus, souvent masculins, bien plus forts que moi, et que la surveillance de la salle ne s'effectue que depuis un poste sécurisé hors de ladite salle, si bien que si quelqu'un décidait de s'en prendre à moi, dieu sait ce qu'il pourrait me faire avant que les gardiens n'aient pu intervenir directement. Cette simple possibilité me glace le sang, je ne veux pas revivre ce qu'il s'est passé avec cet homme... Ce détenu à la voix moqueuse et oppressante... Mais je n'ai pas le choix, on m'y emmène tous les deux jours de force. Si au moins, je pouvais y croiser un visage rassurant, familier, ne pas être seule au milieu du danger. Mais Jason n'a sans doute pas le droit d'y accéder, puisque, pour une raison qui m'échappe, on l'isole de tous les autres patients, comme s'il était un monstre assoiffé de sang, et j'ignore si c'est qu'ils n'y vont jamais, ou juste que je n'ai pas eu de chance jusque là, mais je n'ai pas une seule fois croisé ni Harley ni Monsieur Nygma. La solitude, autant que le danger, me pèse lourdement...

Et comme d'habitude, aujourd'hui, on m'y conduit, et j'avance, tête basse, menottée, vers cette pièce qui m'effraie tant. Le seul point positif est que cette fois-ci, celui qui m'accompagne est le gardien qui m'a indiqué le jardin il y a plusieurs mois, et qui, malgré l'hostilité des autres gardiens, continue de me traiter sans violence. « T'es pas une bête sauvage, chuis même pas sûr que tu sois fichue de vouloir du mal à quelqu'un. Mais t'as un sérieux problème de fréquentation... » m'a-t-il dit quelques jours après mon isolement. Au moins, lui ne me pousse pas, ne m'insulte pas. Il ne me laisse pas libre bien sûr, il a des ordres, mais il ne m'oppresse pas, et si je n'ose le faire à voix haute, intérieurement, je le remercie sincèrement.

« On y est, je repasse te prendre dans une heure ok ? »

La gorge serrée, je hoche la tête, et entre dans la pièce où se trouvent déjà cinq détenus ; quatre à une même table, en train de jouer aux cartes, et un seul, installé sur le canapé qui fait face à la télé sans pour autant sembler la regarder. Si je ne connais aucun des quatre joueurs de cartes, celui isolé m'est vaguement familier, je me souviens l'avoir remarqué plusieurs fois pour son calme, sa posture droite, distinguée, plus adaptée à un homme politique qu'à un prisonnier enfermé dans un asile psychiatrique. La porte se referme derrière moi, et j'ai soudain l'impression que les murs se resserrent sur moi, pressant les détenus contre moi alors qu'il n'en est évidemment rien. Je regarde rapidement la pièce, cherchant un coin où m'isoler. Il y a une petite chaise, près de la bibliothèque, mais les quatre détenus attablés en sont trop proches, il faudrait passer tout près d'eux pour rejoindre cette chaise, ce qui m'est tout bonnement impossible. Je continue mon tour d'horizon, et constate, dépitée, que le seul endroit isolé et accessible est le canapé où est déjà installé le détenu si particulier. Je n'ai pas envie de m'asseoir à côté de lui, cependant, je ne peux pas rester debout derrière la porte pendant une heure, je vois déjà du coin de l’œil que l'un des joueurs de carte a tourné la tête vers moi. J'ai peur d'attirer leur attention, qu'on m'aborde, m'approche de trop près. Finalement, j'inspire un grand coup, déglutis difficilement, et me met en marche, raide, vers le canapé et l'homme installé dessus. Arrivée à quelques centimètres de l'extrémité la plus éloignée de lui, je m'arrête, et lève un regard hésitant vers lui, avant de demander à voix basse, par crainte d'attirer plus encore l'attention du groupe :

« Excusez-moi... Est-ce que cela vous dérange si je... m'assied ici... Monsieur... ? »

Je ne connais pas son nom, bien que je l'ai vu plusieurs fois. Il me semble avoir entendu les gardiens l'appeler par un nom en « ran » ou « van », mais je préfère demander plutôt que de dire une erreur qui pourrait l'irriter. Tout en lui demandant, je montre du bout du doigt l'extrémité du canapé la plus proche de moi, avec l'intention, s'il m'autorise à m'asseoir, de me tenir le plus loin possible de lui.

Maria Fernandez


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