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Âme perdue recherche un Dieu pour la guider (ft E.Nygma)


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Message envoyé le : Mar 17 Mai - 9:45

Maria Fernandez
Je ne suis pas folle...
La chaleur des derniers jours a de nouveau cédé la place à une grisaille bruineuse et fraîche, presque froide, comme si l'été était terminé avant d'avoir commencé et que l'automne débutait avant son temps. Elle est sortie de la salle blanche et insonorisée hier, après qu'on soit allé la récupérer tremblante dans un coin du fond, le coin du mur qui séparait sa salle de celle de Jason. Elle est sortie sans un mot, tête basse, épuisée par des nuits presque sans sommeil. Deux nuits, ou trois, elle n'est pas certaine. Elle ne sait pas bien si elle a reçu six ou huit repas durant sa période d'isolement. En sortant, elle a lancé un regard faible vers la porte de la salle voisine, incapable de savoir si son voisin avait lui aussi été libéré ou non. Elle espérait que oui. Elle priait qu'on l'ait sorti avant elle de cet enfer blanc et sans son. Mais elle n'a pas osé demander, de peur qu'on l'y remette. La peur. Elle la domine, l'écrase encore plus que sa culpabilité déjà existante. Elle la rend plus fragile, plus manipulable, plus silencieuse. Tête baissée, lèvres scellées, esprit brisé. On l'a ramenée à sa cellule, et elle s'est écroulée sur son lit, si on peut l'appeler ainsi, recroquevillée sur elle-même dans un sommeil lourd et cauchemardesque dont on l'a tirée pour qu'elle aille déjeuner. Combien de temps a-t-elle dormi ? Une heure ? Une nuit ? Aucun moyen de le savoir, on ne lui a pas dit quand on l'a libérée. Mais elle se sent toujours aussi épuisée, et toujours aussi inquiète pour celui dont elle ne peut avoir de nouvelles. Elle suit le gardien sans résistance, déjeune dans le silence le plus total, serrée dans le coin d'une table, la redécouverte des détenus l'effrayant presque plus que la première rencontre. Puis on la fait sortir, dans la coure bien sûr. Elle est passée devant un miroir dans le couloir, mais ne s'y est pas regardée, trop concentrée sur le sol qui lui permet de ne croiser aucun regard. Elle n'a donc pas remarqué qu'elle a maigri de manière visible, bien qu'elle ne soit pas à l'article de la mort. Ses yeux sont marqués d'un bleu-violacé typique de la fatigue profonde, ses paupières lourdes, son corps tremblant en permanence. Mais elle ne remarque rien de cela. Elle ne pense qu'à cette coure qui l'effraie, et à ce détenu qu'elle voudrait savoir sauf.

On la jette dans la coure avec les autres et les portes se referment. Elle reste figée un instant, regardant les autres détenus qui se sont rassemblés par petits groupes pour la plupart. Ils ne la regarde pas. Elle sait qu'ils ne la regardent pas. Mais elle a peur, parce qu'elle sait que s'ils le voulaient, ils pourraient lui faire n'importe quoi. Et depuis les récents événements, elle n'est plus si certaine que les gardiens interviendrait rapidement pour elle. D'autant que l'un des deux gardiens chargés de la surveillance de la coure aujourd'hui est celui qui l'avait frappée à la laverie et conduite en isolement quelques jours plus tôt. Elle voit le mépris dans son regard. Non. Sans doute que si elle a un problème, il ne se pressera pas pour intervenir. Elle est « seule » face à ceux qui l'effraient sans même l'approcher. Elle décide de ne pas rester près des gardiens comme elle l'a fait jusque là, par peur que celui qui la connaît ne la chasse, attirant ainsi l'attention sur elle. Elle retrouve du coin de l'oeil l'endroit où elle s'était installée la première fois, et où elle avait rencontré le mystérieux Edward Nygma. Pas de trace du détenu ni d'aucun autre dans ce coin-là. Elle s'y dirige donc rapidement, le pas un peu raide alors qu'elle entend la porte s'ouvrir derrière elle pour laisser sortir d'autres détenus. Elle presse le pas encore plus, et finit par se poser là où elle s'était assise la première fois, avant de se souvenir des propos de l'homme aux cheveux roux. « C'est ma place ». Il n'est peut-être pas là, mais elle se lève tout de même, et va se mettre contre l'autre tuyau, serrée contre le métal brûlant dans l'air frais et humide. Elle va pour appuyer sa tête contre le tuyau, mais la chaleur ravive la douleur de sa joue droite, encore un peu marquée par un bleu, signe du coup qu'elle a reçu avant l'isolement, au même endroit que dans la laverie. Alors elle reste raide, dos droit contre le mur froid, regard au loin qui se perd dans la grisaille uniforme des alentours tandis que son esprit divague doucement. Le jardinage lui donnait l'illusion d'avoir encore une quelconque utilité, un quelconque rôle social. Maintenant, elle n'est réellement plus personne, plus qu'un dossier et un numéro, qu'on jettera en même temps que son corps lorsque le moment sera venu. Elle ne se sent plus de raison d'exister. Elle n'existe plus, d'ailleurs. Qui, à l'extérieur de ces murs, se souvient encore d'elle ? Ses amies de prépa ? Elles l'oublieront bien vite, si ce n'est déjà fait. Elle n'a pas gardé d'amis proches de ses années antérieure, sa mère ne l'y encourageait pas particulièrement. Pas de temps à perdre en gamineries, l'important, c'était d'être en tête de classe, de suivre un parcours exemplaire dont elle pourrait être fière. Et une fois dans le supérieur, l'important avait deux visages : les notes, et l'entourage. Il fallait désormais se rapprocher des personnes prometteuses, se faire un entourage riche et cultivé, du genre qui impressionne les autres et nous valorise rien que par le fait qu'on le côtoie. Mais ces entourages-là ne durent que tant qu'on se manifeste, qu'on prouve qu'on apporte aussi de la valeur au groupe. Dès lors qu'on chute, il n'existe plus, nous oublie purement et simplement. Pas de sentimentalisme. Ça n'apporte rien. Elle a bien suivi cette règle de conception de l'entourage, mais ça n'a pu l'empêcher de souhaiter de vrais proches, des personnes auxquelles elle pourrait parler, sans crainte. Est-ce qu'elle a trouvé ça avec Dimitri ? Sans doute, bien que tous deux parlaient peu lorsqu'ils étaient ensemble. Dimitri... Elle ignorait si lui aussi avait survécu. Elle le lui souhaitait, et elle lui souhaitait qu'on lui ai pardonné, que son père ait compris qu'il n'avait pas voulu faire de tort, qu'il ne pouvait pas savoir. Mais s'il avait survécu, se souvenait-il d'elle ? Ou avait-il décidé lui aussi de l'effacer de sa vie, pour ne plus subir la souillure de leur faute ? Elle se sentait si seule... Et cette solitude lui faisait plus peur encore que ces détenus tous plus dangereux les uns que les autres, plus peur que les coups des gardiens. Elle ne supportait pas la solitude, et cherchait à la fuir par tous les moyens possible, même si ça devait la mettre en danger ou la mettre dans une position d'infériorité clairement exprimée.

Alors qu'elle soupire, elle remarque une tâche orange du coin de l'oeil, un détenue debout qui l'observe de toute évidence. Elle n'a pas encore vu son visage, mais, nerveuse, se pressant un peu plus contre le tuyau, elle lève un regard plein de crainte vers le visage de cet arrivant qui la domine.

Maria Fernandez


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Message envoyé le : Mar 28 Juin - 14:25

Edward Nashton
Je suis une Question pour ce monde
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The Riddler

L’homme était monstrueux. Il était immense, avec des bras si épais qu’il pouvait briser des mains rien quand les serrant. Il était complètement chauve et il avait de petits yeux, comme ceux des rongeurs. Cependant, ça n’était pas là le plus inquiétant chez lui. Il n’était pas là pour son aspect mythologique, tout droit sorti de compte germanique. Il était fou. Il était si fou qu’il regardait la petite créature en face de lui avec toute la colère du monde, sans qu’il n’y ait la moindre raison à cela. Il semblait en vouloir à Maria qui n’avait fait que se poser dans un coin et sans doute ne s’étaient-ils jamais croisés auparavant. Il fit un pas devant elle, la dominant complètement de son ombre.

- Rends-moi Charlotte ! Cria-t-il d’une voix gutturale.

Il n’aurait qu’à se pencher pour ramasser la pauvrette et la briser. Les gardiens avaient les yeux ailleurs, ou peut-être se moquaient-ils doucement du drame qui pourrait se jouer sous leurs yeux. Il leva alors sa main, grosse comme une patte de lion. On ne pouvait deviner s’il allait la taper ou l’attraper. Alors, tandis que son bras se levait vers les cieux, une petite voix se fit entendre. Une voix moqueuse que l’on ne connaissait pas deux fois. Une frimousse couverte de tache de rousseur apparut dans la lumière et Maria put reconnaitre le long corps fin, la tenue couverte de point d’interrogation et ce grand sourire de l’homme qui croyait tout savoir : Edward Nygma.

- Victor, Victor, Victor. Ce n’est pas bien d’effrayer les jeunes filles, qu’est-ce qu’il ne va pas encore ? On t’a volé ton goûter ?
- On m’a volé Charlotte, fit l’homme d’une voix plus basse, presque pleurnicharde.

Nygma prit un air amusé puis vient se placer entre eux, comme s’il espérait avoir une chance de vaincre le géant physiquement. Cependant, c’était une bataille de l’esprit qui se jouait et il l’avait gagné d’avance.

- Tu sais bien que ce sont les médecins qui l’ont, et puis, tu n’avais qu’à pas arracher la langue de ce pauvre Timéo.

Sa voix était lente, comme s’il parlait à un enfant.

- Mais.. Mais..
- Va faire quelques bracelets pour le docteur Wallon, je suis certaine qu’elle te rendra Charlotte ensuite.

Victor le regarda avec des grands yeux, tout hésitant. Cependant, face à Edward qui affichait une certitude certaine, il finit par céder. Alors, il repartit rapidement, courant presque à travers la cours pour rejoindre la salle de divertissement. Edward secoua doucement la tête en soupirant puis se tourna vers la demoiselle.

- Bonjour Maria, vous allez bien aujourd’hui ? Fit-il alors, comme si de rien n’était avant de reprendre plus sérieusement : Victor se déplace toujours avec sa poupée, sinon il est intenable. Les psychiatres ne sont pas des modèles d’intelligence ici.

Il s’installa enfin à ses côtés, à sa place, satisfait.

Edward Nashton


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Message envoyé le : Mer 6 Juil - 16:35

Maria Fernandez
Je ne suis pas folle...
« Rends-moi Charlotte ! »

Le hurlement enragé la fait sursauter et se tasser plus contre le mur, bien que la surprise et la peur entravent ses mouvements, l'empêchant ainsi de se lever. Face à elle, un homme immense, assurément plus grand qu'elle même si elle s'était dressée sur la pointe des pieds, imposant, aux allures de Goliath, le visage tordu par la colère. Une colère entièrement dirigée contre elle, qui était persuadée de ne jamais l'avoir vu pourtant. Etait-il au réfectoire quand l'incident était arrivé ? Une carrure pareille aurait du la marquer, non ?  Mais ce n'était pas le moment de se poser ce genre de questions, il était clairement menaçant, la main levée au dessus d'elle, prêt à l'abattre sur sa faible personne, et elle n'aurait pas le temps de s'échapper. Elle se recroquevilla un peu, un bras au dessus de sa tête comme pour se protéger, yeux clos, désormais à genoux tournée vers la coure, et vers la voix familière qui s'éleva avant que le coup ne s'abatte.

« Victor, Victor, Victor. Ce n’est pas bien d’effrayer les jeunes filles, qu’est-ce qu’il ne va pas encore ? On t’a volé ton goûter ? »

Un miracle. Elle venait de vivre un miracle. Aucun coup ne tomba sur elle, et lorsqu'elle ouvrit les yeux, la première chose qu'elle vit fut une chevelure familière embrasée par le soleil, puis un visage calme, souriant, sûr de lui, et enfin cette tenue orange parsemée de points d'interrogation verts. L'homme aurait déployé des ailes à cet instant qu'elle n'en aurait pas été plus surprise que de le voir tout court. Il avait l'air d'un être mythique envoyé par les cieux. Et face à lui, le géant semblait étrangement moins impressionnant, alors qu'il répondait de manière plaintive :

« On m’a volé Charlotte »

Un enfant... Soudain, le Goliath semblait réduit à un enfant perdu.

« Tu sais bien que ce sont les médecins qui l’ont, et puis, tu n’avais qu’à pas arracher la langue de ce pauvre Timéo. »

La jeune femme sent sa gorge se serrer au moment où Nygma évoque la langue arrachée, s'imaginant douloureusement la scène. Cependant, la voix calme et maîtrisée du Sphinx l'aide à ne pas se sentir mal. Elle se concentre dessus, et a l'impression d'écouter un professeur patient parler à un élève inquiet. Oui, un professeur... Un professeur plus qu'humain, quasi divin, mais un professeur. En parlant, il s'est placé entre elle et le dénommé Victor qui, bien que le dominant physiquement, semble totalement effacé par l'éclat de la présence du roux à la voix relaxante. Il est proche d'elle. Trop proche d'elle, en fait, et elle devrait déjà s'être plaquée au mur pour maintenir plus de distance entre elle et son sauveur, mais quelque chose dans son attitude fait qu'elle ne se sent pas oppressée par sa proximité. Il ne la touche pas, après tout. Et il apparaît plus comme un dieu sur terre que comme un homme.

« Mais.. Mais.. »

« Va faire quelques bracelets pour le docteur Wallon, je suis certaine qu’elle te rendra Charlotte ensuite. »

Elle regarde l'homme hésiter, sembler encore plus perdu qu'avant, observer l'homme aux cheveux de feu avant finalement de partir avec précipitation vers les gardiens, vraisemblablement pour rentrer dans le bâtiment. Elle ne rêvait pas, Nygma venait bien de la sauver en se contentant de parler calmement. Et comme si de rien n'était en plus, puisqu'il tourne un visage serein vers elle, bien plus basse que lui :

« Bonjour Maria, vous allez bien aujourd’hui ? »

Elle le regarde bouche bée, incapable de répondre à sa question oralement, et se contente d'un faible hochement de tête, ses yeux rivés aux siens qui se font plus sérieux alors qu'il reprend :

« Victor se déplace toujours avec sa poupée, sinon il est intenable. Les psychiatres ne sont pas des modèles d’intelligence ici. »

Cette phrase sonne comme ce qu'elle est : la critique d'un homme qui sait plus que ceux qui prétendent savoir. Oui, il pourrait sûrement être médecin ici. Lui saurait sans doute écouter les patients, démêler le vrai du faux, trouver à soigner ceux qui peuvent l'être. S'il avait été médecin et qu'il avait eu son dossier en main, peut-être, qui sait, aurait-il compris qu'il était erroné, et lui aurait-il évité un enfermement tragique. Mais il n'est pas médecin, il est patient, et il n'a pas son dossier en main mais sait des choses que seul le personnel devrait savoir. Un homme bien mystérieux en somme.
Elle le regarde s'asseoir à son tour, à sa place qu'elle a pris le soin de lui laisser libre, détendu. C'est en faisant plus attention à son calme à lui qu'elle se rend compte qu'elle tremble toujours. Le choc n'est pas passé, la peur est montée trop vite d'un coup, ou plus exactement, elle supporte une peur constante trop écrasante depuis plusieurs jours, et cette poussée brutale a été la poussée de trop. Si elle était seule, elle pleurerait sûrement. Ses yeux se sont d'ailleurs humidifiés, mais elle prend sur elle pour ne pas le montrer, pour ne pas donner l'impression de chercher à se faire plaindre, ni risquer que son voisin si attentionné ne finisse lui aussi par se moquer d'elle. La gorge nouée par cet amas d'émotions, la voix faible et légèrement vacillante, elle articule autant qu'elle le peut après une inspiration aussi longue que tremblante se silencieuse :

« Merci Monsieur Nygma... Merci beaucoup... »

Ses mains nerveuses tirent et froissent sa tenue orange au niveau de ses jambes sans qu'elle ne s'en rende compte.

Maria Fernandez


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Message envoyé le : Jeu 21 Juil - 16:45

Edward Nashton
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The Riddler

Edward l’observa longuement. Il voyait les bleus, le manqué de sommeil, l’éclat terne de sa peau. Il avait obtenu des informations de la bouche d’un gardien qui voulait s’acheter un nouveau téléphone portable, performant. On pouvait avoir l’impression que le prince des énigmes dilapidait son argent par ici et par là mais tout était une question d’information. « Ce n’est pas l’argent qui gouverne le monde, mais bel et bien le savoir. Si l’on sait des choses que les autres ignorent, si on avait l’avantage, que les secrets n’en étaient plus un pour nous, et bien, les choses ne pourraient aller que dans notre faveur. »

Il glisse un regard sur ses mains, percevant tout le malaise qu’elle ressentait dans cette voix brisée par la peur. C’était un miracle qu’elle n’est pas encore été dévorée par la folie de l’asile. La jeune femme n’avait peut-être pas conscience que sa capacité à s’adapter. Elle fréquentait désormais Jason Todd, qui était le meilleur... garde du corps qu’on pouvait espérer. Edward pouvait bien se l’avouer, après tout, il s’était bien acheté ses services contre la vengeance et la liberté.

- Il n’y a pas de problème mais si vous souhaitez survivre dans cet asile, il va falloir vous endurcir ou vous entourez des bonnes personnes. En dehors de Jason Todd qui n’a pas l’air de vous apporter beaucoup d’aide dernièrement.

L’information était lancée. Il savait et il n’approuvait pas forcément. Il avait pris le temps de connaitre le petit oiseau après des années dans le crime et des mois à l’asile. « Dis-moi comment tu frappes, je te dirais qui tu es ». Il n’aimait pas trop de voir l’ancien Robin fréquenter son sujet d’étude, et il préférait prévenir la jeune femme des risques. Il ne pouvait pas le lui interdire de toute façon, et puis dans son plan, ils seraient tous les deux présents. Il désigna sa joue d’un geste de la main avant de ramener ses jambes contre lui. Il avait l’air d’un nerd, attentant la mise à jour de son ordinateur. D’ailleurs, cela lui manquait. Ses codages lui manquaient, twitter, ses outils, ses robots, ses nuits blanches à bosser, la satisfaction d’un plan réussi. Pour ce dernier point, il lui suffisait encore patient. Il avait bientôt achevé son travail.

- Vous aviez une question à me poser pour que je vous retrouve ici ? Cela fait plusieurs semaines maintenant que nous nous ne sommes pas parlés. En dehors de votre incident qui vous a conduit en salle d'isolement. Pas que nos échanges ne soient pas intéressants, loin de loin, mais je suis plutôt surpris.

Fiche de liens (c) Miss Yellow

Edward Nashton


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Message envoyé le : Jeu 6 Oct - 16:50

Maria Fernandez
Je ne suis pas folle...
(pour me faire pardonner pour le looooong temps d'attente, je mets les bouchées quadruples sur la qualité de l'écrit. Du coup, je tape avec un dico, un dico des synonymes et un dico des expressions à portée de main, alors attends toi à force de mots variés et peu usités, pour faire honneur au génie de Nygma, et à la qualité linguistique de Maria que je délaisse un peu trop! J'espère que tu aimeras <3 )

Il l'observe. Elle le sait, elle le voit même si elle n'ose croiser son regard directement. Ses yeux sont posés sur elle, ils la détaillent, l'analysent sans doute, comme on peut l'attendre des yeux d'un esprit aussi brillant que le sien. Ils ne manquent rien, pas même ce qu'elle-même ne voit pas sur sa personne. Comme les Siens à cette époque... C'est le regard de quelqu'un qui sait, quelqu'un qui obtient, grâce à sa force de pensée. Elle en est consciente, au fond d'elle-même, parce que c'est ce qu'elle a fini par comprendre sur Dimitri, et qu'elle ressent parfaitement cette similitude dans le regard, dans l'attitude générale, quoi que le détenu soit peut-être un peu plus disert que l'homme qui alluma en elle le feu interdit. Et cette conscience pourrait la mettre en garde, devrait la pousser à la méfiance, l'inciter à ne pas trop se confier à lui, mais il n'en est rien au final. Que ce soit l'impression inconsciente d'être face au fantôme de celui qui l'a guidée les yeux bandés, sa nature à se ranger sous une autorité morale, ou le besoin irrépressible de pouvoir se raccrocher à une présence positive, elle ne voit que le génie sous son jour positif, et l'attention qu'il lui porte que comme le signe de bonnes intentions. Ou tout du moins, des intentions auxquelles elle ferait bien de se soumettre d'une manière ou d'une autre.
Mais cela n'ôte pas la peur qui l'habite continuellement, ni n'efface l'inquiétude qui la ronge en pensant au sort inconnu de Jason. Ça ne gomme pas la honte qui semble désormais faire partie intégrante de son être, ni ne lui redonne de véritable espoir pour l'avenir. Son regard reste mal assuré, fuyant, toujours tourné plus bas que celui de son interlocuteur. Ses mains restent agrippées au tissu de sa tenue comme un enfant effrayé par le noir se cramponnerait à sa peluche pour qu'elle le protège. Elle est perdue dans ce cauchemar qui ne semble pas voué à se changer en rêve, trop fragile pour la réalité dans laquelle elle évolue. Et comme pour donner raison à cette pensée, le Sphinx lui répond ainsi:

"Il n’y a pas de problème mais si vous souhaitez survivre dans cet asile, il va falloir vous endurcir ou vous entourez des bonnes personnes. En dehors de Jason Todd qui n’a pas l’air de vous apporter beaucoup d’aide dernièrement."

Elle avait commencé à baisser la tête docilement quand il aborde le sujet de Jason, lui tirant un léger sursaut. Au delà des mots, le ton souligne le fond de sa pensée; il ne cautionne pas son lien avec Jason Todd. Est-ce qu'il craint qu'il ne s'en prenne à elle un jour? Après tout, le jeune homme semble tenir une réputation bien noire, pleine de violence et d'instabilité. A moins que ce ne soit les conséquences de cette relation qu'il cherche à lui faire éviter? Il est vrai qu'on lui a beaucoup reproché cette proximité avec le détenu brun, qu'on l'a mise en garde plusieurs fois en la prévenant que cela lui vaudrait de sérieux problèmes au sein de l'asile. D'ailleurs, en concluant sa remarque, le détenu aux cheveux couleur de braises tièdes a fait un geste vers sa joue marquée là où le gardien l'a frappée, dans le réfectoire. Ses yeux étant posés à hauteur des mains de son interlocuteur, le signe ne lui avait pas échappé. Instinctivement, une de ses mains est montée vers ses longs cheveux pour en attirer une mèche devant sa joue, feignant malhabilement de vouloir juste jouer avec du bout des doigts alors qu'il était évident qu'elle cherchait à dissimuler la marque. Comme si elle ne la rendait pas présentable devant ce voisin d'exception, ou qu'elle constituait un argument contre Jason qu'elle voulait effacer de la conversation. Incertaine de ce que pense réellement le génie du jeune brun effarouché, elle tente une défense maladroite et pour ainsi dire falote:

"Jason ne cherchait pas à me faire du tort... Je suis certaine que ça n'a jamais été son intention... Je lui suis redevable, il m'a... sortie d'une situation périlleuse..."

Elle repensait à cette rencontre dans la serre, où il aurait tout aussi bien pu la laisser et sortir sans rien dire. Il n'aurait pas eu d'ennuis, rien n'indiquait qu'il avait été en contact avec elle. On aurait sans doute pensé que, cherchant à s'isoler de ce patient qu'elle ne connait pas, comme elle le fait avec tous les autres, elle se serait cachée dans la serre, et que la chaleur lui aurait fait perdre connaissance. A court d'argument, et de courage pour "s'opposer" au jugement de cet homme au delà du commun des mortels à ses yeux, elle se tait, regard bas. L'idée que l'homme puisse en vouloir à Jason l'effrayait, parce qu'elle en entraînait une autre bien plus terrible, à savoir qu'il refuse de la côtoyer plus longtemps si elle ne cessait pas elle de fréquenter l'autre détenu.

Du coin de l’œil, elle le voit changer de position, s'installer de sorte à l'avoir droit en face de lui, jambes repliées contre lui, le visage et donc le regard rivé sur elle. D'instinct, elle aurait eu tendance à penser que cette nouvelle position devait être bien inconfortable. Mais le Sphinx semble étrangement à l'aise installé ainsi, presque comme si la position lui était naturelle. Une pensée vague qui est bien vite chassée par la reprise de parole du détenu roux:

"Vous aviez une question à me poser pour que je vous retrouve ici ? Cela fait plusieurs semaines maintenant que nous nous ne sommes pas parlés. En dehors de votre incident qui vous a conduit en salle d'isolement. Pas que nos échanges ne soient pas intéressants, loin de loin, mais je suis plutôt surpris."

Une question à lui poser? Est-ce qu'elle était venue pour cela? Il ne lui semblait pas avoir pensé à lui demander quelque chose. Alors pourquoi s'être déplacée jusqu'ici, où elle savait qu'elle aurait des chances de le rencontrer? Il voulait le savoir, mais elle-même ne s'était pas posé la question directement. Alors elle repense à son arrivée dans la cour. Son état à ce moment là. Effrayée, repoussée d'un regard cruel par le gardien chargé de surveiller les détenus, seule. Elle se sentait terriblement vulnérable, douloureusement isolée. L'endroit était désert, puisque Mr Nygma n'y était pas lorsqu'elle était installée. Est-ce qu'elle était venue juste pour être seule, sans les autres détenus? En y repensant bien, il y avait d'autres endroit où personne ne s'était installé, pas plus difficiles d'accès. Alors pourquoi ici précisément? Parce qu'elle connaissait déjà l'endroit? Sans doute oui. Mais il y avait autre chose, quelque chose en plus que le simple fait de reconnaître le lieu. Ce n'était pas qu'un pan de mur contre lequel elle s'était assise une fois déjà. L'espace avait son importance propre. Une importance liée à un souvenir, à un ressenti. Une importance liée à...
Elle lève lentement le regard sans vraiment y penser, jusqu'à croiser le sien, brun profond, posé fixement sur elle. Et à l'instant où elle le rencontre, tout mouvement de recul ou de fuite lui semble soudainement impossible, inenvisageable. Elle ne peut pas détourner les yeux, elle n'a "pas le droit" de rompre le contact établi. Pas sans son accord. Est-ce que les tremblements ont cessés? Elle n'est plus capable de le dire, elle n'y pense plus. Ses pensées ont été envahies par une seule et même personne, qui se trouve être à présent assise à moins de trois mètres d'elle. Oui, c'est bien lui qui est la source de ce qui fait la valeur de cet endroit pour elle. C'est leur rencontre, leur échange qui, en tant que souvenir, apporte à ce bout de mur un caractère unique, précieux, et étrangement rassurant, comme si ce simple souvenir, parce qu'habité par l'image de cet homme hors du commun, avait la puissance nécessaire à la protéger d'une manière ou d'une autre de cet enfer. Un peu comme on peut se sentir dans le temple ou l'édifice dédié à une divinité qu'on adore. Et d'une certaine manière, en arrivant juste à temps pour la protéger du dénommé Victor, il avait confirmé et renforcé ce sentiment.

Elle fait un vague signe de négation de la tête, à peine perceptible, sans délier son regard du sien, et tente de s'expliquer:

"Je suis venue ici par..." Elle hésite quelques secondes. Par besoin? Peut-elle vraiment dire ça sans risquer de gêner son interlocuteur? Ou de paraître un poids qui cherche à se raccrocher à lui? Elle opte pour un autre mot.

"... par réflexe. J'apprécie cet endroit..."

Elle ne précise pas pourquoi, pour la même raison qu'elle n'a pas employé le mot "besoin". Mais son regard trahit malgré elle le respect formidable qu'il lui inspire, lisse, stable, infrangible, jusqu'à ce qu'une ombre le traverse. Et cette ombre porte un nom, prononcé quelques minutes plus tôt avec un ton de reproches. Jason Todd. Le souvenir de la mise en garde, de la voix le prononçant, ronge cet instant de perdition presque agréable, pour finalement tirer une question timide et craintive du seul vestige des couleurs subtiles mais harmonieuses que portait autrefois le visage de la jeune femme, à savoir ses lèvres d'un rose presque rouge naturellement:

"Mr Nygma, est-ce que... est-ce que Jason vous a fait du tort...?"

Maria Fernandez


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Message envoyé le : Mer 7 Déc - 21:33

Edward Nashton
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The Riddler

Sa langue claqua pour montrer tout son agacement face à la situation présente. Ne pas faire de tord. Jason n’était pas le meilleur Robin que Batman avait jamais eu. Même avant d’être une pourriture parmi tant d’autre, inutile et bruyante, d’Arkham, il était mauvais. Un « sale gosse » ou encore un « bad boy », dirait les pauvres d’esprit qui prenaient plaisir à la violence. Ha, confier l’éducation d’un morveux à la chauve-souris, il en fera un petit soldat de plomb. Si lui avait eu un disciple, il aurait été bon professeur et il aurait été son digne successeur, mêlant le génie et l’athlète, la discipline du corps et de l’esprit, le calme, le contrôle de l’émotion. Edward pouvait bien se glorifier intérieurement et se vanter à tort à travers qu’il était l’être le plus intelligent du monde mais il ne possédait pas cette qualité du contrôle de soi. Il pouvait bien y croire, mais ses nombreuses crises de colère, ses obsessions, ses angoisses, tout trahissait l’émotion humaine. Ici, c’était la nervosité qui prenait le pas malgré un sourire courtois et le miel derrière chacune de ses phrases.

- Un réflexe, répéta-t-il simplement sans révéler si la réponse qu’elle donnait lui convenait ou non. Je vois ce que vous voulez dire. Il est vrai que je n’ai pas choisi ce lieu par hasard pour mes réflexions, vous êtes bien sûr toujours la bienvenue. Après tout, n’est-ce pas ces instants de dialogue, et de pensées, qui nous rend plus humain ?

Il ignore sa question et vient doucement poser sa main sur une de ses épaules tandis que de l’autre main, il vient désigner l’attroupement de patients, bavant des insultes et des ordres et chuchotant, les yeux exorbitées, des secrets et des prix.

- Regardez donc ces bêtes curieuses. A rugir ainsi ou à frapper sans un mot, …

Un ancien de la pègre venait de se recevoir un méchant coup dans la mâchoire de la part d’un fou, visiblement en état d’hystérie. Le rapprochement de Nygma était plein d’information. Il montrait et protégeait, du moins, c’était le message qu’il lui faisait passer. Il était présent.

- … à aboyer et grogner, ne sont-elles pas la preuve que c’est notre langage et nos capacités à réfléchir qui font de nous ce que nous sommes ? Les rois incontestés de la chaine alimentaire, et non les gros et puissants prédateurs.

Il retira sa main pour se repositionner, faisant comme si le geste était anodin, d’une normalité absolue alors qu’il savait très bien les effets qu’il avait sur une personne comme Maria. Il resta silencieux, pensif et finalement, ferma les yeux. Cela ne dura qu’un instant, comme s’il voulait profiter de la paix que procurait son petit territoire. Les deux êtres, ainsi contre les tuyaux, tandis que la violence et la folie se jouaient devant eux, semblaient bien faibles et bien misérables. Cependant, ils semblaient comme intouchables. Rien ni personne n’osait les approcher. Finalement, il se décida de reprendre la parole :

- Jason m’a blessé. Physiquement, rajouta-t-il. Il m’a humilié, jeté à Arkham. Oh, il n’était pas  tout seul. Son mentor, le « justicier » masqué, était de la partie. Batman et Robin, ah. Le dynamique duo, comme ils se nommaient. Ils y prenaient plaisir. La violence fait partie intégrante de l’intellect des idiots.

Il sourit. « Faudra que je la garde celle-là ».

- IL devrait être enfermé avec son rejeton. Ici, ce n’est pas ma place, mais l’intelligence est toujours… méprisée, entravée.

Il eut un léger soupir puis, sans la regarder, il rajouta :

- Ça me fait du bien de vous parler.

L’esprit humain n’était qu’une énigme, dont Nygma cherchait la clef.

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Message envoyé le : Sam 28 Mai - 22:08

Maria Fernandez
Je ne suis pas folle...
Le claquement de langue la fit baisser un peu plus la tête, se tasser encore davantage, comme une enfant grondée par son parent. Son interlocuteur n'avait besoin d'aucun mot pour lui faire entendre sa désapprobation agacée. Elle craignait ses hypothétiques reproches au delà du raisonnable, compte tenu du peu de temps qu'ils avaient passé ensemble, même en accumulant toutes leurs rencontres. Mais la peur de décevoir avait toujours fait partie de Maria, dès son plus jeune âge. Et cette peur lui paraissait aujourd'hui plus que jamais fondée, après tout n'était-ce pas la déception de sa mère qui l'avait conduite ici, abandonnée des siens? Si sa fille ne s'était pas trompée, ternissant la fierté que sa génitrice ressentait envers elle, elle aurait forcément souhaité la garder à ses côtés, même handicapée, c'était évident. Qu'en serait-il alors pour l'énigmatique rouquin, si son lien avec l'Oiseau le décevait? La rejetterait-il à son tour? La jeune femme se sentait si seule, si isolée depuis son arrivée, et en particulier maintenant qu'elle avait connu et perdu la présence de Jason. Perdrait-elle ce dernier lien, aussi mince que vital, la rattachant au monde des Vivants?

Mais les remontrances ne viennent pas. "Mr Nygma" ne la chasse pas, au contraire, lorsqu'il engage à nouveau la conversation, son ton est courtois, lisse, sans une once de dureté à son encontre. Il questionne les raisons de sa venue dans ce recoin de cour qui a vu leur première rencontre, et rebondit sur son choix de vocabulaire. Mieux encore, il annonce clairement qu'elle est toujours la bienvenue. Sait-il seulement comme il est doux à son oreille, ce mot? Lui qui semble connaître l'informulé, est-il conscient qu'en une seconde, il lui a offert un mur solide auquel se raccrocher dans la tempête qu'est désormais sa vie? "Toujours", c'est ce qui ne finit jamais, ce qui ne s'effondre à aucun moment, ce qui protège de la chute dans le néant qui semble menacer chacun des occupants de l'asile. Si elle a "toujours" une place quelque part, et auprès de quelqu'un, alors elle est elle-même "toujours" quelqu'un, un être individuel auquel on peut penser. Oui, le mot est aussi inébranlable que lui semble à elle, créature fragile et brisée, celui qui vient de le prononcer.
Une gratitude nouvelle vient s'imprimer sur son visage, bien plus profonde que celle qu'elle ressentait après avoir été sauvée du coup que voulait lui porter le dénommé Victor.

Mais cette gratitude est de courte durée, et une peur viscérale la remplace à l'instant même où le Sphynx amorce un contact physique. Maria a beau le respecter, l'admirer, se sentir redevable envers lui, son corps se tend, les tremblements reprennent de plus belle, et son esprit se brouille au point qu'il lui faut quelques secondes avant qu'elle ne prenne conscience qu'il ne l'a pas frappée, et que sa main est simplement posée délicatement sur son épaule. Elle a envie, non, besoin de lui demander de retirer sa main, mais les mots restent coincés dans sa gorge. Le "toujours" lui semble vacillant tout à coup, et elle n'ose le mettre à l'épreuve. Elle doit tenir bon, après tout, son geste n'est pas violent, ni réellement contraignant, lui-même ne semble pas porter plus d'attention que cela à cette main qui la touche. Il parle, sans la regarder, désignant les autres détenus présents dans la cour.
Les mots. Elle s'y raccroche, cherche à se concentrer dessus dans l'espoir d'oublier un tant soit peu ce toucher qui la gène tant. Elle a raté le début de sa tirade, mais en capte suffisamment pour comprendre qu'il raisonne sur l'importance de la parole dans le développement de l'être humain. Elle ne peut qu'être d'accord avec lui, elle qui a étudié les mots et leurs usages. Tandis qu'il rompt le contact, elle déglutit et répond d'une voix mal assurée.

"Bien sûr, c'est notre capacité à communiquer avec tant de nuances qui nous permet de ne pas avoir à en venir aux mains..." Un des combattants assène un coup brutal à l'autre alors qu'elle prononce ces mots, et elle ajoute, avec une grimace de douleur pour l'homme à terre "Enfin, la plupart du temps..."

Avant qu'elle n'ait eu le temps de réfléchir au fait que les mots ne sont pas moins des armes que les poings, et qu'elle en a elle-même fait les frais, son voisin de cour revient sur le sujet de Jason. Elle avait été tellement perturbée par ce contact imprévu qu'elle n'avait pas remarqué qu'il avait ignoré sa question au sujet d'un possible litige entre eux. Ce qu'il lui apprend la laisse aussi perplexe qu'attristée. Elle n'est pas certaine de bien saisir tout ce que l'homme mystère implique au sujet de son... ami? Qui est ce Robin qu'il mentionne? Quel est son lien avec Jason? A l'entendre, on croirait que ce ne sont qu'une seule et même personne... mais le brun n'a jamais mentionné ce potentiel surnom en sa présence. Et pourquoi aurait-il cherché à faire enfermer un homme comme Nygma? Avait-il été mal informé à son sujet? Il n'agissait pas seul après tout. Mais Maria comprend que, dans ces conditions, le Génie en veuille à son protecteur temporaire. Confuse, mais prise d'une empathie instinctive, elle répond:

"Je suis désolée de ce qui vous est arrivé. C'est vrai, vous... vous ne devriez pas être ici, c'est injuste, et une perte pour le monde."

Elle ne cherche pas à flatter son interlocuteur, et pense sincèrement ses mots. L'intellect de l'homme en face d'elle est indéniable, il est même capable de comprendre et d'aider d'autres détenus (car il ne fait aucun doute pour elle qu'il a cherché à aider l'enfant dans un corps de Goliath). Un tel esprit pourrait contribuer à sa société, on lui a toujours répété que les génies étaient les piliers du monde civilisé.
Poussée par une volonté inconsciente de chasser le mépris que l'esprit brillant du roux semble avoir subi, elle ajoute, avec un peu plus de fermeté dans la voix.

"Je vous admire."

Mais sa remarque se heurte à la sienne qu'il prononce en même temps, et il faut un bref instant à Maria pour saisir les mots qu'il vient de prononcer.

"Oh... merci, à moi aussi, Mr Nygma."

(Je suis inexcusable, et je n'ai pas réellement l'espoir que ce rp reprenne vie. Mais quelqu'un m'a rappelé à ce forum, et quand j'ai remarqué que notre rp, malgré son ancienneté, apparaissait toujours parmi les derniers à avoir obtenu une réponse, j'ai voulu le relire. Et surtout, je n'ai pas voulu le laisser sans réponse à nouveau. Je ne sais pas si tu repasseras par ici un jour, mais si jamais ça devait arriver, j'espère que, à défaut de me faire pardonner, cette réponse t'offrira un bon moment de lecture. Merci pour tous ces super rps. 44 )

Maria Fernandez


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