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Ruth Adams - "(...) détruire pour pouvoir reconstruire."


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Message envoyé le : Dim 20 Sep - 17:10

Ruth Adams

Ruth Adams

Fiche d'identité
► Nom complet : Ruth Jack Adams
► Surnom(s) : /
► Âge : 47 ans
► Nationalité(s) : Américaine (native de Gotham City)
► Statut civil : Adulte, indépendante.
► Résidence : Locataire d'un grand studio dans la vieille Gotham. Utilise occasionnellement son bureau comme résidence secondaire.
► Métier : Médecin psychiatre, psychothérapeute, auteur éditée.
► Groupe : Personnel d'Arkham
► Affiliation : Aucune.

► Célébrité : Kristin Scott Thomas
► PV/Scénario/Inventé : PV

Signalement

A Gotham, tout le monde connaît le formidable nuancier de couleurs autour des célébrités locales. Les terroristes célèbres repeignent les rues et signent leurs méfaits avec un emblème ou un camaïeu distincts qui contribuent à la diffusion de leur aura. Mais, arrivés à Arkham, les habits de fête et les gants en latex s'empilent tous dans la même boîte en plastique au dépôt. Les tapisseries ternes de l'asile psychiatrique contaminent les visages. Il n'est plus question de rivaliser d'originalité ou de briller par sa verve délirante. Ruth Adams appartient à ce gris brun sans âme de tenture humide. Dans la machine à rendre tout le monde gaga, elle est une dent de la scie qui broie et tue les élans.
C'est une petite femme sans éclat. Son visage est long et creusé, comme un fruit sec. La poussière des tableaux et la lumière terne des locaux de l’asile ont pénétrés son métabolisme pour le détraquer et l’adapter. Au bout de ses doigts fins et émaciés, son tabagisme laisse des marques jaunes et dures. La clarté de ses yeux surprend sous ses paupières brunes. La neutralité de son regard peut énerver ou écorcher la bouffissure de certains patients. Ses yeux ne donnent ni compassion ni jugement, ils se contentent de sonder aussi profond que possible et de percer les couches de jactance. Son flegme désintéressé lui octroie un certain charisme voire de l’élégance. Ruth ne porte que des couleurs sombres et des coupes droites. Son long cou veineux s’élève des cols roulés dont elle est adepte. La pièce la plus jazz de sa penderie est probablement cet énorme manteau de carrés bleus, gris et argenté avec lequel on peut la voir fumer une cigarette au grand air dans la cour ou à une fenêtre. Ruth pourrait être plus avenante mais elle veille à ne pas s'en donner la peine. Ses manières masculines lui coûtent une réputation de mal-baisée, mais elles sont bienvenues dans un univers aussi indélicat. Son ton est monocorde, ses cheveux coiffés en arrière n'ont aucune fantaisie et elle fume en tenant son filtre entre le pouce et l'index. Malgré une carrière entière gravelée de commentaires sur son manque de féminité, Ruth ne voit toujours pas l'intérêt d'un joli brushing pour se confronter à un criminel multirécidiviste dans le cadre d'une consultation classique. Certaines ravissantes directrices adjointes remplissent déjà à merveille leur rôle d'image de marque de l'établissement.
Ruth est un divan de consultation faite femme. Le plus barbiturique demeure sa voix. Profonde et grave, parfois grinçante et goudronneuse, elle monte du plus au-fond de son ventre et ne peut-être qu’écoutée. Il est bien plus difficile de comprendre sa démarche et ses recherches en les lisant qu’en l’entendant elle-même les expliquer. C’est une voix qui enrobe et qui oblige, au point de s’accrocher aux parois du crâne de ses patients les plus sensibles, comme un écho infini.

Antécédents psychiatriques
La première poignée de main avec Ruth est toujours très solide. Habituée à l'affrontement sauvage, elle a une attitude frontale qui ne laisse pas de place à trop de politesses. Sa posture assurée, son regard infléchi et son art de l’exacte distance à tenir peuvent mortifier. Elle respecte sévèrement les codes de la profession et c'est à sa rigueur qu'elle doit sa longévité. Ainsi, c’est à son sérieux autoritaire qu’elle est le plus associé.
Cette mentalité l'aide à faire abstraction de l'aura et de la réputation des personnages qu'elle est amenée à étudier. Qu'on ait la théâtralité envahissante du Joker, l'intelligence indiscrète du Riddler ou l'opaque mystère du Batman, tous sont des citoyens et des adultes en face à leurs responsabilités. Il n'y a ni mythe ni légende, juste des cas fascinants et des dérèglements à guérir. C’est une véritable politique. Ruth n'est alors pas facile à surprendre.
Ses collègues et ses proches peuvent déprécier son attitude impersonnelle et obsessionnelle. Tout ce qui fait sa réputation de psychothérapeute devancière la contrarie sur le plan humain. Ruth est particulièrement impliquée dans un métier qui tient déjà d’une razzia de la vie privée. Pour établir sa psychothérapie, elle établit avec un petit nombre de patients des relations interpersonnelles plus ou moins intenses. A partir des cas particuliers, elle recherche et fouille pour proposer des exercices qui ont parfois pour portée d’anéantir complètement la stabilité psychologique du patient, dans l’idée qu’il pourra ensuite se reconstruire sans sa difformité mentale. C’est une pratique de la psychiatrie qui demande de turbiner en permanence, en plus d’avoir les nerfs très solides.
Lectrice de polar au coin du feu, bien emmitouflée et confortable, Ruth est devenue une adulte plus apaisée mais toujours animée de passion. Son métier fait vibrer ses fibres. Pourtant à Arkham, il n’a jamais été dit qu’elle avait encore totalement guéri qui que ce soit. Ce sont des travaux d’une vie entière. Pour désigner Arkham, on utilise plus souvent le terme ringard et controversé d’asile, plutôt que celui d’hôpital. C’est le signe assuré que la plupart de ceux qui y rentrent y sont pour être retenus le plus longtemps possible, et certainement pas parce qu’on a espoir de les réintégrer à la société un jour. Si on y réfléchit bien, ça fait sens.
Le fait qu’elle ne marque pas d’émotion particulière à la proximité des patients lui permet d’avoir un contact privilégié avec eux. Elle aime travailler avec leur pleine liberté de mouvement.
Ruth est persuadée de créer de nouvelles solutions à des problèmes qui moisissent. Ce qu’on peut considérer parfois comme de l’aveuglement est la force qui la pousse à toujours repousser les limites de la décence. Il peut lui arriver de se montrer emportée, précipitée comme elle peut l’être avec les amants qu’elle a eu. Le sacrifice d’une intimité plurielle n’a pas anesthésié sa sensibilité. C’est une femme saisissante, à l’esprit brillant et à la conversation presqu’agréable si on n’avait le sentiment que rien dans le monde concret ne peut l’atteindre. Elle est loin d’être désabusée, contrairement à l’apparence. Ruth pense sincèrement être utile au monde, au fond de son hôpital décrépi, indispensable même. Les manigances ésotéristes, les dangers, le climat d’horreur et de frayeur ne la fera pas partir. Cette vieille momie qui hante toute l’île ne la convaincra jamais de prendre la fuite.


Le marionnettiste
► Prénom : Osez, osez...
► Pseudo : SaP
► Âge : 20 ans
► Comment avez-vous connu le forum ? : J'ai vu le projet naître et l'ai encouragé il y a de ça, un très bon bout de temps. Mon implication dans son développement tient plus du soutien et de la conversation avec son administrateur fondateur. Concrètement, j'ai juste contribué à la rédaction des petits messages descriptifs dans les parties et sous-parties. Il a toujours été supposé que je finirais par intégrer son staff mais mon activité IRL récente et mon hésitation entre plusieurs personnages ont considérablement ralentis ma venue. Néanmoins je vous observe tous depuis le début et je suis très heureuse de vous rejoindre maintenant dans l'aventure ! J'espère que nous nous entendrons tous à merveille et que ce forum a encore de très belles heures devant lui. Merci pour tout ce que vous a fait jusque là pour aider ce projet à s'épanouir !
► Commentaire & suggestions : Je suis dès à présent votre serviteur et je me remet aux décisions du gros pépère.

IMAGES : Fragment "Illustration sans titre", Dave McKean et fragment de "Kristin Scott Thomas" photographiée par Alistair Morrison (1997) & CODAGE DE © MRS HYDE POUR DANSE MACABRE


Ruth Adams


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Message envoyé le : Dim 20 Sep - 17:11

Ruth Adams



Biographie
Comme la plupart des gens qui finissent par s’impliquer dans la vie à Gotham, et dans le cas présent on peut même parler d’action humanitaire, Ruth y est née.
Ses parents étaient des prolos pauvres et juifs aux racines polonaises. Son père avait quitté l’Europe en hâte lors ses plus sombres heures soviétiques et s’était d’abord réfugié au Canada. Puis, quand le climat gelé entre le vieux et le nouveau continent s’adoucit au profit d’un certain libéralisme, il s’installa à Gotham City avec sa famille. C’était un très bel homme avec une mâchoire très forte à la Sylvester Stallone. Quand Ruth est venue au monde, toute petite, toute pâlotte et les yeux comme déjà infectés de pollution à travers la poche ventrale, elle avait clairement l’air ridicule à ses côtés.
Malgré leur mariage hâtif, ses parents s’aimaient et ils aimèrent leur fille du mieux qu’ils le pouvaient. Ils tenaient une épicerie au nord de la tranche Downtown, qui n’existe plus aujourd’hui puisque ses fondations se trouvent en dessous du moins en moins neuf Iceberg Lounge. L’intérieur de la boutique était rempli d’odeurs de souk et de vieux matériaux. On pouvait payer à crédit. A l’époque où la région était encore parmi les plus désolées de la ville, il régnait une atmosphère humaine de solidarité. Sa mère, quoi qu’illettrée, tenait la caisse avec beaucoup d’orgueil et son père transportait les cartons, conduisait la camionnette et comptait la monnaie. La recette mensuelle était suffisante pour faire bien vivre une toute petite famille comme eux.
Ruth vivait au dessus de la boutique, dans l’appartement. C’est sur le plancher flottant du séjour qu’elle a fait ses premières tentatives de ramper, quatre patte, sauter, marcher, courir et tomber. Quand elle y repense, elle revoit le salon et ses tapisseries vieillottes, sa décoration ringarde en porcelaine pastel et ses meubles vernis, submergés de petits napperons en dentelle, tout organisé autour du fauteuil de papa en cuir de chèvre, bien en phase avec l’écran de télévision. Toutefois elle ignore si ce sont de véritables souvenirs ou si ce sont les goûts décoratifs de Jeremiah Arkham qui infectent toute sa mémoire.

Son enfance est gaie. Elle est suffisamment choyée pour ne pas trop souffrir de la précarité ou de son physique de petit moineau déplumé. Ruth n’était pas une enfant très jolie. Les cheveux peinaient à pousser sur son petit crâne blanc et elle était maigrichonne avec un ventre tout rond. A l’école, c’était une petite fille joyeuse, vive, un poil trop remuante et très sociale. Son sérieux et son assiduité précoces l’amenèrent à sauter une classe à deux reprises.
Ce sont des films comme Psycho, M le Maudit ou Dr Jekyll et Mr Hyde qui ont créé sa vocation. Son père lisait un petit journal local à ses heures et quand Ruth apprenait à lire, elle en déchiffrait certains articles. C’était l’époque des figures naissantes du Gotham de nos-jours. Si la plupart des peinturlurés n’étaient pas encore célèbres, ni même nés, les faits divers se multipliaient déjà et l’interrogeraient beaucoup. La télévision acheva de déposer en elle une curiosité morbide qui la motiva toujours plus que le don de soi ou la volonté d’aider véritablement les malades mentaux.
Ruth a toujours su vouloir être psychiatre. Elle ne s'est presque jamais détournée de cet objectif, même en s'accordant des périodes de ralenti. S'il y avait bien une place où elle savait qu'elle était attendue, c'était celle-ci. Il fallait travailler dur pour s'assurer le siège de l'observateur, de l'oreille attentive et de l'enquêteur. Le psychiatre c’était celui qui pouvait répondre à toutes les grandes questions. C’était celui qui pouvait sonder l’âme humaine, qui lisait des œuvres indigestes pour le reste du monde, qui portait autour de son cou les clés du savoir, celui dont la police aurait toujours besoin, celui qui sera toujours un mystère fascinant pour les journaux, celui qu’on admire mais qu’on envie pas, à la manière d’un Van Helsing sauce Esprit Criminel. On ne peut pas se tromper quand on est psychiatre. On est salvateur. On est nécessaire.  
La presse et les polars l'ont inspirée. Le cinéma d'horreur aussi, surtout à l'adolescence. C'est très naturellement qu'elle commença des études de médecine après sa graduation. Ses parents approuvèrent son choix mais l'université était particulièrement chère.
A cette période, Ruth n’avait qu’une terreur : que son père plonge dans des affaires criminelles dangereuses pour subvenir à ses besoins d’étudiante du niveau supérieur. A l’époque, c’était déjà plutôt commun que d’honnêtes travailleurs se retrouvent dans les pires affaires du monde pour donner un coup de pouce à leur famille. Grâce à la technologie balbutiante des années 80, elle trouva très naturellement la solution au problème de budget, pour ne pas ruiner sa famille.
La première fois qu'elle a mis des talons hauts et une mini jupe, Ruth s'est sentie irrésistiblement puissante. Où qu'elle aille, les gens autour d'elle savaient et ne pouvaient que la regarder. Pour une femme, les accessoires suffisent. Il n'y avait pas du tout besoin d'être jolie. Elle portait les cheveux oranges, tondus ici et là. Ses ongles étaient peints en noirs et sa bouche avait toujours un rictus agressif. Le sentiment qui l'envahissait quand elle revêtait ce vêtement de roulure était si euphorisant qu’au début elle se promenait le jour, de restaurant en supermarchés, sans autre but que de paraître sous cette apparence.
La prostitution ne lui est jamais apparue comme un manque de respect envers elle-même. Pour entrer en contact avec ses clients, elle passait par le minitel. Jamais elle n'a rencontré d'hommes abusifs ou violents, au contraire. Leur timidité et leurs tares les rendaient touchant. Tous avaient du mal à accepter leur carence de virilité, leur pénis trop court ou tordu, leur corps abîmé ou déformé, leur incapacité à être performant et à donner facilement du plaisir.
Pour Ruth, c'était un marché qui avait tous les avantages du monde. Ses études ne lui permettaient pas de faire un travail commun. Non seulement la solution était rapide et simple, mais elle rapportait beaucoup plus que n'importe quel job. La prostitution accompagna ses études jusqu'à la fin de son école de médecine à Gotham. Elle lui permit aussi de ne pas devenir folle à cause de l'intensité de son rythme estudiantin. Ça lui aérait le crâne.
Abandonner fut long. Comme les drogues les plus insidieuses, elle prit du temps avant de s'arrêter définitivement. Le moindre besoin d'argent rappelait une dernière fois, puis une autre. Pour compléter sa formation et se spécialiser en psychiatrie, elle dû quitter Gotham, qui manquait de structure. En changeant de ville, elle rangea la pute au placard et se glissa dans des vieilles paires de jeans et de baskets pour toujours.

L’expérience marque en elle un certain recul à propos de la féminité. Tout le reste de sa vie, on lui reprochera de se tenir, de parler et de fumer comme un homme mais il lui importera peu.
Pendant son stage, elle sortit avec un psychiatre de l’hôpital de New Brunswick. Leur histoire dura quelques mois et fut d’une grande violence émotionnelle. Chacun séduit mais incapable de se comprendre ni de s’accorder dans leur vision du travail, du fait de leur milieu radicalement opposés, ils se séparèrent juste avant d’en venir aux mains. Ruth obtint son diplôme de fin de stage malgré tout. Son séjour à New Brunswick laissa en elle une emprunte d’une couleur bizarre. Tout y semblait si calme et facile. Les patients que l’on traitait avaient une pathologie reconnue, il y avait des traitements à suivre, des traitements écrits, recommandés, plusieurs fois testés. Il n’y avait pas véritablement de recherche, c’était plutôt de l’accompagnement. Avec ce train-train, les patients avaient une chance de guérir. Les médicaments, les exercices et les consultations étaient de véritables clés. Comment appliquer de telles méthodes à Gotham quand la presse élève ses criminels au rang d’égérie ou de divinités du mal ? Ruth comprit assez vite pourquoi la psychiatrie à Gotham échouait systématiquement. Elle se persuada qu’on ne pouvait guérir Gotham qu’en la comprenant elle-même, profondément, de façon endoscopique. A l’époque elle était encore assez optimiste.  

Ruth effectue encore sept stages comme celui-ci, d’une longueur respective allant de dix mois à deux ans. Pendant cette période, elle écrit sa thèse sur Les Masques de la Terreur Nocturne, dont le titre de best-seller lui permit d’accrocher l’intérêt du plus grand asile psychiatrique de sa ville de prédilection qui la félicita par courriel.
A l’âge de 35 ans, elle commença par travaille à Central Gotham comme consultante puis comme psychiatre pour les cas post-traumatiques. Ses patients étaient pour les deux tiers des agents de sécurité et des policiers. Malgré l’ambiance plutôt agréable de l’hôpital et l’aspect passionnant de ses consultations, Ruth prit la décision de le quitter après 3 ans de bons services, pour ouvrir son propre cabinet. Elle y parvint et inaugura la plaque à son nom dans les mois qui suivirent sa démission. Ainsi, elle obtint plus d’indépendance et put organiser son emploi du temps et ses consultations elle-même. Cette liberté charmante lui permit de sortir un premier livre : Cantiques d’un Entre-Monde : l’underground Gothamien et le mythe des origines sous-terraines de l’Enfer.
Quand le livre sortit, il fut peu remarqué du grand public, bien évidemment, puisque c’était un traité scientifique, quoi que teinté d’historicité. Du côté des professionnels, il rencontra une grande indignation de la part des plus âgés qui estimaient que Ruth faisait de la complaisance avec la presse, ennemi principal, et qu’elle jouait le jeu de la théorie paranoïaque « Gotham Maudite ». D’autres, plus rares mais très précieux, accordèrent à cet ouvrage d’être un bélier qui enfonça une porte du tabou. C’était un des premiers livres à parler aussi franchement d’une maladie mentale à l’échelle d’une ville entière. Le style littéraire très cru de Ruth Adams contribua aussi à en faire un traité rentre-dedans. Aujourd’hui cela paraît dérisoire mais il y a presque quinze ans, dire que Gotham était « malade » et frôler l’ésotérisme pour mieux appuyer sa rationalité n’était pas évident du tout.  
L’asile d’Arkham la contacta pour l’inviter à travailler en son sein. Elle commença par refuser et sortit entre-temps quatre petits traités réunis sous l’intitulé « Les Demi-Dieux du Times » où elle s’intéresse à la psychose populaire autour d’une sélection parmi les figures montantes démonisées par la presse locale. Ce petit cahier s’est traduit comme un grand « oui » final à la demande de ralliement de l’hôpital gothique.

Ruth peut se vanter d’avoir finalement rejoint l’asile d’Arkham pour une pure raison de désir professionnel. Son cabinet aurait pu tenir la route encore quelques temps et sa maison d’édition lui garantissait un complément de salaire suffisant. C’est pleine de sa curiosité et de son expérience qu’elle s’installa dans son bureau, au deuxième étage de la première aile, côté ouest, il y a bientôt cinq ans.
Son rapport avec le reste du personnel est plutôt sympathique. Sa longévité dans l’établissement la rend admirable. Elle en connaît maintenant le moindre recoin, du moins le croit-elle. Dans son bureau, elle écoute souvent un peu de piano classique ou de vieux disques punk rock de son adolescence. Entre sa collection de romans Rouge-Sang et Le Passage, elle conserve les dossiers de ses patients, cornés et recornés, mille fois lus. Son bureau est rempli d’annotation. Il sent le tabac froid. Le fauteuil en cuir de chèvre, central, a prit les formes de sa ménopause. Ses cols roulés et ses petites lunettes ont l’air de vouloir survivre à chaque insurrection, à chaque trafic internes, chaque inversement des rôles de pouvoir, chaque panne d’électricité et chaque menace terroriste.
Ruth Adams est devenu une figure appréciée des enquêtes policières et même une alliée secrète du détective chauve-souris. Ses méthodes sont pourtant souvent controversées, on l’accuse régulièrement de se montrer très cruelle avec ses patients. Ruth est dans une démarche de guérison à tout prix, quitte à rendre le patient sénile, incontinent ou larvaire. Elle est aussi dans une dynamique de l’obsession où les jours du seigneur et les prises d’otage n’interrompent jamais la recherche. Elle a vu suffisamment de ses collègues sombrer dans la séduction ou la dégénérescence, comme sa tristement fameuse collègue Harleen Quinzel, pour tenir sur ses gonds avec la force d’un golem de fer.


IMAGE : FRAGMENT DE "LA NEF DE FOUS", JEROME BOSCH (XVème) & CODAGE DE © MRS HYDE POUR DANSE MACABRE


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Message envoyé le : Dim 20 Sep - 18:28

Peh'nPi
And YOU ? What are you SEE ?
Eeeeh beeeh ! ENFIN tu es là ! Mon amour, mon petit truc tout mignon, tout gris, tout en os... ♥

Que dire ? Ton écriture est tellement... Prenante ? Je ne sais vraiment pas la qualifier. Elle est simple, sobre mais tu surprends par des tournures, des références, un vocabulaire différent. Toujours. Ca, j'ai toujours admiré, chez toi. En plus de ta manière de construire les biographies et les descriptions. Ca prend aux tripes et ça correspond bien au personnage 8D !

Je ne sais pas ce que vous savez, tous... Jusqu'ici, les seuls à avoir respectés mes propositions d'avatars pour les PV's ne sont plus là pour en témoigner, ehe ! Je crois que mes choix d'avatars ne sont pas au goût de tous... Dommage ♥ Mais celle que tu as choisies est parfaite. Tu ne respectes pas dans tous les détails le PV et ça, j'aime beaucoup. La prise de liberté, tu le sais. Et je te fais toujours confiance pour que tes initiatives débouchent sur quelque chose d'encore meilleur.

J'ai hâte de pouvoir te compter parmi les joueurs et surtout parmi le Staff. Ma pauvre, y'a du boulot ! Ehe. Tu n'arrives pas forcément au meilleur moment (sauf pour moi, tu tombes à pique !)

Donc donc... Je n'ai plus qu'à te souhaiter la bienvenue !

Tu peux d'ors et déjà faire recenser ton avatar, demander un rang, bref, tout ce que tu veux... Tu connais les bail. N'oublie pas de faire ta petite présentation et on se retrouve très vite en consultation, mon chou ! Je te souhaite donc la bienvenue et te valide dès à présent ! Bon courage pour le reste et encore merci d'être arrivé à un bon moment ! ♥

Peh'nPi


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Message envoyé le : Dim 20 Sep - 19:36

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Coucou !
Je te souhaite la bienvenu parmi nous ! Very Happy

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Message envoyé le : Dim 20 Sep - 20:10

Ruth Adams
Merci ma jolie ! Ton personnage est adorable, j'ai bien aimé lire ta petite fiche et le Joker m'a un peu parlé de toi (en bien) ! Fais toi vite valider, qu'on soit un peu plus nombreux à traiter tous ces déglingués. A très vite bichette <3

Ruth Adams


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Message envoyé le : Dim 20 Sep - 21:10

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Han comme c'est gentil de sa part ! :3 Je suis contente que ma fiche t'es plus et j'espère aussi vite te croiser! <3

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Message envoyé le : Lun 21 Sep - 18:16

Edward Nashton
Je suis une Question pour ce monde
C'est super que tu sois là ! De plus, ta fiche est superbe et ça a été un véritable plaisir de la lire. Cependant, ne m'en veux pas mais au déplaisir de te rencontrer ♥ Bienvenue dans le staff miss !

Edward Nashton


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Message envoyé le : Lun 21 Sep - 18:33

Ruth Adams
Merci beaucoup ! Et merci infiniment pour l'aide que tu as apporté avec Jonathan ! Vous êtes vraiment des membres précieux.
Tu me fais plaisir ! C'est un soulagement pour moi de l'avoir fini -mais de courte durée, le Joker vient de m'envoyer la liste des tâches à effectuer et autant dire que ça va frotter. Après ce gros retard, je me devais de faire un personnage féminin et membre du personnel, comme nous le rappelle cette gentille petite bannière.
Je t'avoue que tu n'es pas un cas reposant...aussi passionnant soit-il, mais tout le monde est un cas passionnant ici, c'est le Broadway des enfers.

Ruth Adams


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Message envoyé le : Lun 21 Sep - 19:23

Edward Nashton
Je suis une Question pour ce monde
C'était un plaisir. Si vous avez encore besoin, je suis toujours là pour vous prêtez main forte ! Pour ce qui est de ta fiche, je comprend tout à fait et j'espère surtout que tu prendras plaisir à la jouer. Je n'en doute pas, elle a l'air fortement intéressante mais n'oublions pas cette règle : le rpg est un plaisir.

Ah non, je suis le plus passionnant. Ne compare pas mon illustre personne avec un clown, un pingouin ou un chapelier. Je suis un génie, moi !

Edward Nashton


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Message envoyé le : Lun 21 Sep - 22:00

Ruth Adams
Je crois sincèrement qu'on peut se péter le crâne avec plaisir. Je suis spécialiste. Enfin, si tu me fais cette petite remarque c'est que j'ai dû avoir l'air plus austère que prévu...? Nous swinguerons, t'inquiète donc pas <3.

A très bientôt dans le game alors, Eddie !

Ruth Adams


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