[V2] Qu'est-ce qui est une tumeur pour la parole ? Une rumeur. - Nygma & Ferretti
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Message envoyé le : Jeu 14 Jan - 21:27
Edward Nashton
Pingmousse a écrit:
Il s'agit d'un vieux rp que j'ai repris, il est normal s'il vous semble familier. Bonne lecture !
Qu'est-ce qui est une tumeur pour la parole ? Une rumeur.
Nygma
Petite devinette ! Quel est le point commun entre un infirmier d’Arkham et une brute épaisse ? Ils ont tous deux des méthodes musclées. Nygma n’était pas peu fier de sa trouvaille mais il n’avait pas la joie de la faire partager. Il se faisait la réflexion qu’il n’avait plus la satisfaction de rien alors qu’il était à moitié trainer hors de son lit. Il s’était endormi du sommeil du juste et le voilà réveillé comme un vulgaire criminel que l’on conduisait à l’échafaud. C’était presque ça en réalité compte tenu de l’endroit où il se trouvait. Lui, l’homme-mystère, le prince des énigmes, réduit à l’état de gentil patient alors qu’avec son intellect, il pouvait soulever toute la masse grouillante d’abrutis en une seule pensée. Cela en était presque risible.
Il était très tôt. Le soleil lui-même commençait à peine à pointer le bout de ses rayons. Nygma se redressait avec peine face à ses bourreaux qui le pressaient par des cris et des gestes brusques si typique des êtres primitifs qui peuplaient cet asile. Très vite, une douleur vive lui monta à la tête, l’aveuglant presque. Il avait ce genre de migraine régulièrement au matin, fort heureusement pour lui elles diminuaient dans les prochaines heures. Il glissa une main sur ses paupières fatiguées puis pinça l’arrête de son nez dans un geste agacé. Tout dans sa physionomie aspirait l’épuisement. Il était comme ces chiens errants les rues de Gotham, à moitié sauvage et prêt à sortir les crocs à la moindre difficulté face à lui. Son corps n’avait pas subi quelconque influence mais son visage témoignait de ses longues semaines passées à l’asile. Une barbe de quelques jours, des cheveux qui partaient dans un sens puis dans l’autre, les yeux creusés et rougis par la fatigue. On pouvait également signaler ses ongles rongés, signe de nervosité sous-jacente. Pourtant, il n’était là que depuis peu. Le procès avait été rapide, il pouvait féliciter ses imbéciles. Au moins, il savait lire des consignes et les appliquer, comme de braves petits écoliers. Cependant, ils ne savaient pas voir grand. Lui savait, voilà pourquoi il était enfermé aujourd’hui. Qu’est-ce que la morale et les limites pour un homme de son espèce qui visait l’excellence ? L’ennui était mortel pour les génies mais les idiots se complaisaient dans leur somnolence. Nygma tentait seulement de concilier les deux. N’était-ce pas ce qu’un professeur devrait faire ? Guider ses élèves sur le chemin de l’intelligence, ou du moins essayer de les éloigner de l’absurdité qu’était leur existence, tout en quittant sa monotonie ? Ils devraient le remercier. Mieux, ils devraient l’admirer ! A la place, il avait ses singes savants qu’ils essayaient en vain d’éduquer. Cet asile allait le rendre dingue, quelle ironie !
- J’espère que vous réfléchissez plus vite que vous ne jacassez. Arrêtez ce tapage je vous prie.
Son ton n’inspirait pourtant aucune politesse malgré les formes qu’il pouvait employer.
- Ne savez-vous pas que les génies ont besoin de calme ? Il les regarde avec mépris avant de continuer, piquant au vif : vos bavardages font baisser le QI de toute l’asile, déjà qu’il n’était pas bien élevé !
En un instant, il reçut un coup sur le visage avant d'être presque jeté hors de sa cellule. Il pouvait entendre les gémissements des premiers patients réveillés, alors qu’un grognement sourd s’échappait de ses lèvres. Il ne voulait pas prendre ses médicaments. Enfin, si. Il voulait se soigner mais non, il ne le voulait pas de la manière dont cela lui était présenté. Il n’y croyait pas. Il ne croyait pas qu’il était fou –ou était-ce un autre nom pour parler des êtres que l’on ne comprenait pas- autant qu’il était certain qu’il ne guérirait pas de son cancer. Du moins, pas de cette façon. C’était un génie, il avait eu tout le temps de se pencher sur son propre cas. Il était réaliste, objectif du moins autant que peut l’être un homme névrosé et obsédé par les énigmes. Sa vie n’était qu’une base de données et si ses calculs lui avaient prouvé par a + b qu’il était une espèce au-dessus de la normalité humaine, il avait également pris conscience qu’il était en sursit. Il ne faisait que grappiller du temps avec la chimiothérapie et ils en avaient bien pour quinze ans à Arkham. Il sentait qu’il ne tiendrait pas jusque-là et même pire, que cela nuirait à l’homme qu’il était. Il pouvait la sentir se glisser dans son crâne et prendre possession de sa concentration, de sa mémoire, de ses réflexes. Une vie sans contrôle, une vie qu’il se refusait.
- Je refuse, souffla-t-il alors qu’il entrait dans l’infirmerie.
Ces mots étaient plus pour lui-même que pour les deux gorilles. Ce n’était pas seulement la médicalisation qu’il rejetait, c’était l’entièreté de sa situation. La douleur était là, comme un violent rappel. Comment oublier ? Il ne voulait pas finir ainsi, dans cet asile pourri, aux murs jaunis, au sol sale et dans ce contexte de brutalité qu’il ne pouvait supporter. Une pression supplémentaire sur son bras le fit se retourner brusquement, prenant de court les deux infirmiers qui l’accompagnaient.
- On.ne.me.touche.pas.
Ses mots étaient hachés, exprimant une colère glacée mais coupante comme une lame de rasoir. Nygma n’était pas le plus difficile des patients mais il entrait facilement dans le top cinq des plus agaçants. Il était largement dominé d’une tête mais son regard ne cilla pas. Il était à deux doigts de se voir offrir une jolie camisole quand un frisson le parcouru, caractéristique primitive de l’Homo sapiens qui indique que vous êtes observé à votre insu. Ses iris dévièrent et se posèrent sur un homme d'une trentaine d'année. Il avait déjà eu l’occasion de le croiser et bien qu'il n'est pas souvent affaire à lui, il s'en méfiait. Bien sûr, tout le monde se méfiait des surveillants. Un métier que Nygma méprisait, infantilisant ce qu'il était. Cependant, bien qu'il n’avait pas de réel avis sur lui - certes, il le pensait aussi idiot que les autres- il le mettait mal à l'aise pour une raison obscur. C'était comme s'il avait une seconde facette, secrète si ce n'est obscure. Hn, Dent apprécierait.
- Ferreti, j’ose espérer que ce n’est pas vous qui choisissez vos collègues de travail, au risque de voir les maigres espoirs que j’avais sur vos capacités intellectuelles s’éclipser. Il plissa les yeux puis finit par se détendre quelque peu. Il se permit même un sourire poli. Dites à vos chien-chiens de me laisser respirer. Ce n'est pas bon pour les patients et je ne suis pas de nature patient.
Il se permettait un jeu de mot. Il rajusta sa tenue orange, couverte de points d'interrogations qu'il avait fait au feutre. Son ancienne tenue lui manquait. Elle représentait exactement ce qu'il était et ce qu'il voulait être à travers les yeux vides de la population : un sphinx, un prince des énigmes, un symbole. Il contrôlait son esprit comme une machine finement huilée et il comptait bien faire de même avec tous ceux qui oseraient l'approché.
- Allez, ordonna-t-il.
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Message envoyé le : Jeu 18 Fév - 16:24
Invité
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HRP : Encore désolé pour le loooong temps de réponse ><
Edward
ft. Willow
Qu'est ce qui est une tumeur pour la parole ? Une rumeur
Un surveillant c'est quoi ? Je suis certain que vous avez tous en tête l'image de l'homme aux talons qui claquent le pavé pendant sa ronde, sa petite matraque à la main qu'il laisse courir le long des barreaux des cellules, l’œil noir afin d'intimider et – il faut le dire – emmerder les pensionnaires. Mais si quelques professionnels d'Arkham prennent un malin plaisir à reproduire cette scène, je ne suis pas de ce genre. Je possède bien une matraque, mais elle reste attachée à ma ceinture. Quant à mes talons, ils claquent effectivement, mais vu la grosseur des chaussures de service, il est compliqué de faire autrement.
Je suivais l'itinéraire de ma ronde avec précision, tâchant de ne marcher que sur les pavés les plus plats, sans déborder sur les joints. J'approche de l'infirmerie sans réellement m'en rendre compte et des haussements de voix me sortent de mes habitudes maniaques. Je me dirige vers la porte pour apercevoir deux infirmiers un peu dépassés et un patient à l'uniforme tacheté de points d'interrogations. Nul besoin de me questionner pour connaître l'identité du patient, même si je ne voyais pas encore son visage. Silencieux, les infirmiers ne m'ont pas encore vu. Je ne prévois d'ailleurs pas de m'arrêter outre mesure, veillant juste au bon déroulé de l'opération. Si les infirmiers ne savent pas faire leur métier dans une telle structure, qu'ils retournent bosser à l'hôpital. J'interviendrai juste si nécessaire.
Enfin, Edward Nygma se tourne vers moi. A l'évocation, mon regard froid passe sur eux, ne laissant transparaître dans celui-ci aucune émotion particulière, à part un léger sourire en coin qui étire mes lèvres. Je ne peux retirer à Edward le fait qu'il ait raison. Ils n'ont pas l'air bien fin ces deux là ... Les deux hommes s'échangèrent d'ailleurs un regard interrogateur. Peu de personnes ici savent comment prendre mes réactions et agissements à leurs égards. Je ne suis pas bien bavard … Ca ne fait toutefois pas de moi quelqu'un de foncièrement méchant. Juste … renfermé. J'arque un sourcil, peu convaincu par la portée de son jeu de mot et fait quelques pas dans le cabinet, tout en gardant mes distances.
-Messieurs, laissez Monsieur Nygma respirer, sinon vous n'en tirerez rien de bon … Leur conseillais-je d'un ton neutre.
L'un des infirmiers m'offre un regard noir, n'appréciant pas vraiment qu'un surveillant leur donne des ordres ou leur apprenne comment faire, mais un retour de regard froid et implacable lui fait automatiquement détourner le regard.
-Et non. Je n'ai pas le pouvoir de choisir avec qui je travaille … dis-je d'une voix plus basse, m'adressant à Edward, mais observant toujours les infirmiers s'exécuter.
D'un geste mécanique, je remonte de quelques petits centimètres la fermeture de ma veste, me concentrant sur ce geste et en lâchant le petit bout métallique que lorsque je juge le tout adéquat, puis porte mon regard sur l'homme aux points d'interrogations.
-Désormais, j'ose espérer que vous prendrez votre traitement sans contester.
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Message envoyé le : Mer 16 Mar - 14:11
Edward Nashton
Qu'est-ce qui est une tumeur pour la parole ? Une rumeur.
Nygma
Nygma jette un regard méprisant aux deux gorilles et frotta vivement ses savants-bras endoloris. Diable, ils avaient une sacré poigne. C’était à se demander s’ils ne cherchaient leur infirmier qu'à Blackgate. Bien évidemment, loin de se montrer reconnaissant, il dévisagea son « sauveur ».
Il n’avait pas apprécié la manière dont le surveillant était intervenu. Comme tous les autres, Ferretti le positionnait comme un enfant, bien en dessous de l’échelle sociale. « Vous n’en tirerez rien de bon », on disait cela à des parents, des professeurs au sujet d’un gosse capricieux. Il n’était pas capricieux, il savait ce qu’il voulait. Oh bien sûr, le Sphinx avait son petit caractère et il n’était pas bon de franchir les limites qu’il imposait. Retourner à l’infirmerie pour son traitement ne l’enchantait pas plus que ça. Il en avait assez de cette faiblesse, de ses médicaments qui ne faisaient que l’affaiblir, lui donner des malaises, la nausée –pour ne pas dire qu’il en vomissait- et autre effet secondaire tout aussi charmant.
- Je peux donc garder encore quelques attentes vous concernant.
Le regard du criminel se glissa sur les mains de Ferretti et les releva aussitôt sans autre commentaire. Le nombre de fois où ils s’étaient croisés tous deux se comptait sur les doigts d’une main. Edward avait déjà pu remarquer quelques détails troublant chez son vis-à-vis mais n’avait jamais pris la peine d’y réfléchir. Désormais, cela le troublait. Quoi que le mot est un peu fort mais ce geste faisait écho en lui. Il ne comptait plus le nombre de patient qu’il avait pu croiser depuis qu’il avait fait sa grande entrée à l’asile et qui possédaient le même genre de toc. Il se permit un sourire, bien moins joyeux que d’ordinaire. Les tocs, une grande histoire. Une tare qu’on lui reprochait, parmi tous les vices qui grouillaient dans son dossier et qui bien sûr, sonnait tous faux.
« Tu es malade Nygma, tu aurais pu gagner mais tu n’as pas pu t’en empêcher, n’est-ce pas ? - C’est faux, c’est faux ! - Sans les indices que tu as laissés sur ta route, je ne t’aurais pas retrouvé. Tu es malade, Edward. »
Cette chauve-souris avait tort. Il pouvait, bien sûr qu’il pouvait ! Mais où serait le jeu, le défi, s’il se contentait de se plonger dans le crime. Il n’était pas comme Double-face, Poison Ivy, ou même encore ce taré de Joker ! Tous ses actes avaient toujours un but : annihiler la bêtise. Il n’y avait aucune comparaison à avoir entre ses actes réfléchis et les gestes mécaniques des plus faibles d’esprit, comme Ferretti.
- Vous n’avez qu’à nous accompagner pour vous en assurez très cher.
Il indiqua d’un mouvement le couloir, comme un hôte face à un son invité. Par ses simples gestes, Willow avait intrigué le plus jeune qui s’était décidé à l’analyser, à le provoquer. Quelque part, c’était pour prouver à Batman, et à tous les autres, que le vrai problème n’était pas chez lui mais chez les autres.
- Je me sentirais bien mieux en votre compagnie, je vous en prie, ironisa-t-il.
Les chiens perdaient patiences.
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