Puisque son locataire ne craint pas les intrusions intempestives, l'appartement est un véritable taudis. Chaque pièce est envahie de fils électriques, de câbles et de petites machines. Des pièces d'ordinateur, des circuits imprimés qui prennent la poussière, des emballages en carton parfois encore fermés. La chambre de Jeremiah est relativement rangée. Relativement. Des armes de divers calibres trônent sur son lit et son ordinateur est une véritable machine de guerre dont le bureau en supporte difficilement le poids. Ce qui devrait être une chambre d'ami est un vérité le lieu de de culte à ses activités illégales. Une carte de Gotham tapisse un mur et des photos, des coupures de journaux en recouvrent un autre. Là encore, trois écrans et quatre tours centrales font offices d'outil de travail. Un placard entier est consacré à ses armes. Automatiques, blanches et semi-automatiques. Egalement du matériel scientifique qui semble presque neuf. Des seringues, des produits divers. Et comme une silhouette menaçante, le costume du Corbeau, sous plastique et suspendu parmi les armes de Jeremiah. La cuisine, elle, fait acte de l'hygiène de Jeremiah. Des tasses de café et de thé pourrissent un peu partout, des emballages de plats surgelés, de sandwichs ou de nouilles instantanées. Au milieu de fruits et de légumes qui ont germés et pourris dans le frigo, des bocaux contenant des preuves. Un doigt, ses yeux, une main... De temps en temps, Jeremiah donne cette viande-là à son petit chaton qui semble beaucoup l'apprécier. L'appartement entier de Jeremiah respire la menace. Il ne reçoit jamais et préfère vivre seul.