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Dance on the Internet [Tessa Driss]


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Message envoyé le : Dim 24 Juil - 16:33

Ruth Meyer
Ruth fixait la jeune femme qui se trouvait assise en face d'elle, de l'autre côté de la vitre blindée, les mains posées sur le rebord du meuble qui servait également de séparation entre le monde de l'asile et le monde du dehors. La frontière entre la liberté et l'emprisonnement, et entre les pauvres citoyens de Gotham et la bande de fous dégénérés qui se trouvaient à l'intérieur.
Tessa Driss n'avait pas l'air d'une folle dangereuse. Une bouche bien dessinée aux lèvres pleines, de grands yeux bruns de biche aux longs cils qui battaient l'air innocemment, un visage de poupon en forme de cœur avec de hautes pommettes et des joues qu'on aurait adoré pincer comme si elle avait eu la moitié de son âge.
Et pourtant, elle avait sur elle les marques de son supplice, et de sa folie. Sa jolie gorge avait été tranchée dans un regrettable « accident » des années plus tôt. Comme justice n'avait pas été faite, faute de preuves envers les gosses qui avaient eu la mauvaise idée de vexer la jeune femme, elle avait décidé de s'y prendre elle-même. Aux yeux de Ruth, ça manquait d'originalité, mais ça la rachetait en partie, contrairement aux tarés enfermés ici parce qu'ils avaient fait le mal pour le mal, gratuitement, comme ce foutu Joker.

Mais c'était pour l'instant tout ce que mentionnait le dossier de la jeune femme, à part l'une des pages, où il était question de petits vols et fraudes à la carte de crédit sur Internet. Ruth avait épluché bien des dossiers et les touches de plusieurs claviers avaient chauffé pendant longtemps avant qu'ils ne se souviennent de ce détail insignifiant en rapport au reste des atrocités commises par la danseuse. Mais elle s'était filmé. Elle avait mis la vidéo en ligne en piratant les réseaux de plusieurs plateformes. C'était ce qui les avait poussés à ressortir et analyser les pages poussiéreuses, et à force de patience, leur informaticien avait posé un diagnostique formel :

Celui qui balançait des messages alarmants sur les ondes depuis une semaine utilisait bien un code qui ressemblait à s'y méprendre aux méthodes de la charmante prima donna. Une ressemblance troublante qui les avait poussés à reprendre tous les autres dossiers pour vérifier l'hypothèse, dans un premier temps, et à appeler Arkham pour vérifier que la demoiselle était toujours sous clé et n'avait pas eu de contact avec l'extérieur outre mesure. Ils leur avaient répondu par la négative, et ils avaient abandonné pendant un moment, mais ils se retrouvaient dans une impasse.
Ils avaient besoin de nouveaux éléments.
Alors on avait envoyé Ruth faire ce qu'elle savait faire de mieux : trouver un moyen de dénicher les petits secrets de ses interlocuteurs. Bien sûr, il y aurait des caméras, elle devait y aller mollo, mais elle travaillait sur le cas depuis le début (malgré son horreur des machines et de l'informatique) et puis, personne d'autre n'était disponible.
L'informaticien lui avait donné une liste de questions qu'elle ne sortit même pas de sa poche.

« Tessa Driss, hein ? C'est toi qui a trouvé rigolo de trancher la gorge de tes anciens camarades et de ton copain ? »

Elle ne pouvait pas s'empêcher. Les affaires comme ça la fascinaient, même si elles faisaient aussi monter en elle une rage intense à l'idée que certains se croyaient permis d'accomplir des actes pareils, de décider de tuer des gens, comme ça, parce qu'ils en avaient envie. La vengeance était un cercle vicieux dangereux et sournois, mais Ruth en connaissait le goût enivrant. Elle comprenait, malgré elle. Elle aurait été déçue que la poupée de porcelaine en face d'elle se soit avérée faite de chiffon, toute molle, sans défense. Elle s'était défendue, ça, c'était sûr !
La question n'attendait pas de réponse.

« Dis-moi, avant de virer complètement dark, t'as aussi fait des petites accroches, non ? Je parle de tes entourloupes sur Internet, le hacking et tout. Tu sais t'introduire sur des sites, des réseaux... ? Tu faisais ça bien il paraît. »

Elle lui laissa un moment pour vérifier si elle comptait développer, puis se ravisa et décida d'embrayer sur la suite en se disant que ç'allait prendre toute la vie si elle devait marquer ses réponses en entier sur son ardoise à chaque fois. Mieux valait poser des questions auxquelles elle pourrait répondre rapidement. Libre à elle de scribouiller des paragraphes entiers si elle le voulait, toute explication pouvait servir, mais on n'avait pas toute la vie non plus et rien ne prouvait que cette affaire soit liée à celle qui les occupait à présent...

« Tu avais une méthode particulière. Nos gars n'arrivent pas à la reproduire. Tu pourrais le faire ? Et tu pourrais leur expliquer comment trouver une méthode pour contrer ce genre d'attaque ? On a un petit salopiaud qui s'amuse à faire des trucs dans le genre en ce moment. Ah, et, tant que tu as ta craie en main, je veux bien savoir par quel moyen on peut remonter jusqu'à la source, aussi. Ce serait sympa.»

Elle laissait toujours aux suspects la possibilité de coopérer. Une fois. Ensuite elle passait au mode plus agressif. Mais après tout, la plupart des gens n'ont rien contre vous si vous demandez gentiment un service, alors pourquoi ne pas essayer avant que la situation ne dégénère ? On s'emmerdait beaucoup moins si ça marchait du premier coup.
Elle garda les yeux rivés à ceux de la danseuse.

Ruth Meyer


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Message envoyé le : Lun 1 Aoû - 23:25

Tessa Driss
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Une visite ? Tessa ne recevait jamais de visite… Elle se demandait bien qui pouvait vouloir la voir elle avait tué tous ceux qui pouvaient avoir de l’affection pour elle sauf son professeur de danse… Mais il ne venait pas très souvent pour ne pas dire jamais… Quand le gardien vint la prendre pur l’emmener en salle de visite elle fut paniquée, perdue et pensait que la personne c'était vivement trompée… Son visage affichait cet air peureux de biche qui entendait des coups de feu, ça avait un côté adorable et absolument triste qui rappelait sans équivoque le célèbre dessin animé Disney Bambi Se traînant jusqu'à la salle de visite elle arrivait à laisser sortir de petits couinements, ne voulant pas voir la personne qui la demandait... À tous les coups ce n'était pas pour de bonnes nouvelles alors bon … Elle s'en passait volontiers. Le gardien l'obligea à s’asseoir et à y rester jusqu'à ce que l'inspectrice est décidée que l'échange serait finis… Il avait eu un ton violent qui avait calmé la faible petite danseuse qui baissait les yeux et avait l'air effrayée. Elle tremblait en se tenant les mains les griffant même un peu, ne regardant à aucun instant l'inspectrice. Le gardien posa la craie et l'ardoise sur la tablette qui était devant elle de son coté de la vitre. Cette vitre était foutrement sale, pleine de traces de doigts de poussière et même parfois de sang. On était à Arkham après tout c'était glauque comme endroit d'après tout le monde et tous ce monde avait bien raison, personne ne se voilait la face…

Un instant elle regarda son interlocutrice et vis son insigne, elle s'attarda sur son visage qu'elle trouvait joli… Sans non plus se mettre à la fixer elle baissa les yeux comme s'il s'agissait d'un mécanisme de défense, elle utilisait cela pour faire face à ses psys mais aussi tous ceux qui lui faisaient peur et cette femme, ce n'était pas qu'elle lui faisait peur mais elle n'était pas là pour rien et allait la faire pleurer bien trop vite si elle osait la regarder. Tessa ne voulait pas parler à ses psys, alors à la police… Pas que c'était impossible mais les chances étaient vraiment très très très minces. Tessa regardait dans le vide en direction de son ardoise endentant la jeune femme commencer tout de suite les festivités en parlant des choses qui fâchent… Sans bouger elle se mordit la lèvre en inversant un sourire sur sa bouche. Les sourcils toujours courbés elle ne bougeait pas d'un poil pour le moment la laissant continuer son discours. Voulant tout de même comprendre pourquoi elle était là…

Continuant à frapper Tessa de ses paroles témoignant du passé celle-ci change d'expressions souvent partagées entre la colère la haine la peur et la tristesse. Cette fille était une boule d'émotion silencieuse au fond… Sa façon de parler était affreuse elle était agressive et très dure dans ses paroles. Peu importait elle ne laissait même pas des temps de réponse décents … Qu'elle aille se faire foutre pensait Tess, Tessa hésitant elle a communiqué ou pas, mais pour le coup Tess gagner le combat était donnée la proximité malsaine qui les rapprochait. Elles étaient même à l'étroit. C'est ce qui les avait amenées ici toutes les deux. En l'entendant finir son monologue Tessa adopte un air beaucoup plus méprisant. Pour qui elle la prenait la cruche de service elle aussi… Tant pis pour elle aurait affaire à Tess. Tessa était incapable de supporter un interrogatoire jusqu'au bout et elles le savaient toutes les deux. Cet air plus méprisant sur le visage elle relève les yeux et regarde l'inspectrice avant de sourire. Elle comprit bien vite qu'elle n'y connaissait rien et qu'elle est ses petits copains devaient galérer avec cette affaire… Par le passé il n'avait pas réussi à remonter jusqu'à elle pour ce piratage. C'est elle qui c'était dénoncé. Et puis c'était la seule qui disposait de la vidéo originelle... Il fallait avouer qu'elle était vraiment super-douée et si elle n'était pas dédoublée dans sa jolie petite tête elle aurait certainement eu une place à la GCPD.

Saisissant la craie et l'ardoise, elle la regarde en souriant. Ce sourire est plein de perfidie de méchanceté de mépris, voilà c'est ça. Tess s'amusait à mépriser cet inspecteur « Meyer ». Elle semblait tout de suite beaucoup plus confiante face à l'inspectrice. Effectivement la personnalité qui dominait était tout le charisme la méchanceté la colère la haine l'intelligence et la perfidie de sa personne. Un simple reflet dans la vitre lui avait permis de percer et de prendre place. Cachant bien la face sur laquelle elle écrit elle note d'abord :

Est-ce que j'ai l'air d'un chien ?

Elle lui montra la face de l'ardoise utilisé souriant avant de vite effacer pour continuer à écrire.

Non je n'en suis pas un. Je suis une femme comme vous , certes étiquetée folle mais j'en suis une quand même…

Elle efface pour continuer.

Et quand on à l'audace de me demander quelque chose un bonjour et un s'il te plaît me semble de rigueur. Le respect , la confiance tout ce merdier ça se mérite...

Elle efface encore pour réécrire.

Et enfin…Qu'est-ce que j'y gagne à vous aider ? Je suis toujours coincée là, Tessa coincée avec moi alors… Pourquoi on le ferait ?

Elle lui offre un sourire insolent carnassier  avant de hausser les épaules.

Tessa Driss


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Message envoyé le : Mar 2 Aoû - 19:34

Ruth Meyer
La gamine avait l'air complètement apeurée. Ruth n'aimait pas terroriser les gosses, mais elle le faisait à chaque fois. Elle n'y pouvait rien. Peut-être qu'ils se rendaient compte qu'elle n'aimait pas trop les jeunes imbéciles et qu'elle serait vite agacée par une attitude trop soumise (ou trop crétine, mais ceux-là une gifle les calmait généralement. Ca leur faisait réaliser qu'il y avait des conséquences à chaque acte.).
La petite la regardait comme si elle allait la bouffer. Ruth soupira. C'était pas son intention, loin de là, mais enfin, il fallait quand même qu'elles avancent. Et ce crétin de gardien qui l'avait brutalisée ne la lui avait pas mise dans les meilleurs dispositions, le salopard. Elle aurait bien eu une petite discussion avec lui sur la manière d'amener un daim apeuré à un flic qui devait se coltiner un interrogatoire de la petite bête juste après, mais elle avait justement autre chose à faire.

Cependant, la jeunette se mit seulement à faire la tête quand Ruth attaqua dans le vif du sujet, en se rendant bien compte qu'elle y allait dur. Elle ne savait simplement pas faire autrement. C'était aussi pour ça que c'était elle qu'on avait envoyée, personne d'autre n'osait y aller !

Tout à coup, la gamine changea d'expression du tout au tout. Ah, pensa Ruth, maintenant elle comprenait comment elle avait pu tuer des gens. Peut-être qu'elle avait une double personnalité ou quelque chose comme ça, ou alors elle faisait juste des crises, de toute façon, dans la police, ils n'étaient pas vraiment formé pour se demander pourquoi les criminels avaient agi. L'important était de les arrêter, pas de leur trouver des excuses. Oh, bien sûr, elle avait souffert, la jeune. Ils avaient tous souffert, c'était ça qui les avait poussés à ces extrémités, et ça ne servait à rien non plus de leur en vouloir d'avoir fait ce qu'ils avaient fait. Mais voilà, ils l'avaient fait, et il fallait bien éviter qu'ils recommencent. Cela dit, elle ne faisait pas particulièrement confiance à Arkham pour les garder au calme... Vu les compétences de leurs vigiles...

Driss se mit à sourire d'un air suffisant. Parfait, Ruth n'avait aucune répugnance à admettre qu'ils étaient dépassés. Si flatter son ego pouvait la pousser à collaborer... Le problème, c'était que Ruth ne savait pas, mais alors pas du tout, flatter les gens. Elle haussa d'abord les sourcils, surprise, puis soupira en voyant la première réponse sur l'ardoise et leva les yeux au ciel. Si elle prenait tout au pied de la lettre, ç'allait être difficile. Elle ne l'interrompit pas pendant son petit monologue silencieux visant à se restituer son statut d'être humain. Bien sûr qu'elle l'était. Ruth ne la traitait pas comme un chien, à l'aune de ses principes. Elle était comme ça avec tout le monde, brutalement sincère.

« Okay, je comprends l'idée. Pas que j'essaye de mériter ta confiance ou ton respect, pour être franche, mais j'ai besoin de toi et tu le sais. Alors dis-moi, qu'est-ce que tu veux ? Je peux pas te sortir de là, ça me fait doucement rigoler la manière dont ils gèrent ça, mais j'ai pas d'autre solution pour toi. Alors ? »

Elle fit un signe de menton pour désigner la jeune femme et l'encourager à répondre.

« Toi, dans la vie, qu'est-ce que tu voudrais à part sortir d'ici, hein ? »

C'était pour ça qu'elle n'aimait pas parler avec des fous. Ou avec des jeunes. C'était souvent un peu pareil, les ados sont des créatures étranges. Elle-même était un peu tarée quand elle était ado, mais maintenant, elle savait ce qu'elle voulait, elle savait où elle allait, bref, on pouvait s'entendre ! Alors que la personne bizarre qu'elle avait en face d'elle... Ce n'était pas si évident. Surtout pour quelqu'un d'aussi peu diplomate.
Mais quelque part, elle était la seule à ne pas traiter Driss comme une inférieure. Elle négociait, elles avaient chacune du potentiel pour l'autre. Peut-être que ça la changeait bien, l'internée, de voir quelqu'un s'intéresser à ses capacités comme ça.

Ruth Meyer


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Message envoyé le : Dim 14 Aoû - 19:45

Tessa Driss
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Son simple reflet dans le miroir lui avait permis de percer... C'était trop tard elle avait pris le dessus sur la faiblarde, Tess dominait et elle avait envie de jouer un peu mais surtout d'essayer d'obtenir des privilèges que l'autre gourde n'oserait jamais demander… Sa petite voix la suppliant de ne rien lui faire cognait dans sa tête ce qui l'énervait plus qu'autre chose et lui demandait beaucoup d'énergie pour rester totalement calme. Entrelaçant ses doigts entre eux, son regard se figent dans le vide avant qu'elle ne ferme les yeux voulant chasser Tessa, l'écraser, la mettre en boule dans un coin de son esprit… Sa bonté l'empêchait de faire bien trop de choses …Enfin tranquille elle ouvre de nouveau les yeux et regarde la policière, un large sourire posé sur ses lèvres. Elle avait un plan, et pour le mettre à exécution elle avait besoin d'être un minimum en dehors de cet asile…

En écoutant sa question elle a un étrange regard, très malsain et étonné qui tombe dans le vide un instant. A vrai dire, personne ne lui avait jamais posé cette question auparavant. Ce fait perdit la jeune femme dans ses souvenirs celle-ci fronçant les sourcils en regardant dans le vide. Un souvenir de sa mère l'obligeant sans lui demander son avis à porter un vêtement trop petit dans lequel elle était plus que mal à l'aise lui revint en mémoire. Au fond ce n'était pas grand-chose, mais le fait qu'elle n'est même pas pu choisir de porter ou non ce vêtement ridicule et trop petit témoignait du fait qu'elle n'avait jamais eu le choix même pour des choses aussi futiles que les vêtements. Qu'est-ce qu'elle pourrait bien vouloir ? Ce choix qu'on lui offrait était tellement rare qu'elle n'en savait rien.

Les sourcils toujours froncés elle relève son regard pour le plonger dans celui de son interlocutrice. Ce regard n'avait rien de méchant il montrait plutôt son état incertain et un peu dérangé. Par le regard elle fait passer une sorte de « je n'en foutrement rien... ». Voyant comment la policière la traitait elle se sentait un peu considérée et donc désarmée de la possibilité d'être une infecte petite raclure. Mais il fallait qu'elle en soit certaine. Le silence s'installe et par son regard elle fait comprendre à la jeune femme qu'elle va répondre. La craie collant entre ses mains elle essayait de la décoller tout en regardant l'ardoise sur ses genoux à moitié effacée. Se touchant le cou elle écrit en souriant.

Une voix.


Oh oui une voix, c'est ce qu'elle voulait le plus au monde. Pouvoir enfin communiqué sans jouer de ses doigts avec ou sans son ardoise et surtout pouvoir crier pour se décharger d'énergie négative. C'est peut-être ce qui lui manquait le plus. C'était un peu cocasse (si on peut dire cela) comme situation tout de même, car quand elle pouvait crier elle ne se le serait jamais permis mais maintenant qu'elle ne pouvait plus la chose était tout de suite plus intéressante. Elle n'avait pas dit ça dans l'espoir d'une potentielle réponse positive mais plus pour être totalement honnête et lui montrer qu'elle n'avait rien d'autre à désirer à part ça. Effaçant avec lassitude l'ardoise elle se remet à écrire lui montrant l'ardoise en haussant les épaules.

Qu'est-ce que je pourrais désirer à par une voix et la liberté franchement ?

Elle parlait sans méchanceté mais essayer de savoir si elles de quoi la faire plier, c'était plutôt impossible selon elle mais il fallait voir les policiers étaient tous très fourbes... Et surtout prêt a tout pour obtenir ce qu'ils veulent. Comment pourrait-il la forcer, elle qui ne tient plus à rien qu'ont son propre survit ? C'était le moment. Aller Meyers balance tes susucres.

Tessa Driss


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Message envoyé le : Dim 14 Aoû - 21:21

Ruth Meyer
La gamine réagit à la question par un regard super malsain, heureusement pas adressé directement à Ruth sinon elle aurait essayé d'achever le gremlins à coup du premier objet qui lui serait tombé sous la main. Elle regarda dans le vague et fronça les sourcils, comme si c'était hyper difficile de répondre. La policière ne put s'empêcher de tenter de l'éclairer dans son choix. Elle s'apprêtait à lancer quelque chose du style : « Une tablette de chocolat, une Wii, une poupée ? Je sais pas, c'est Noël, vas-y, fais-toi plaisir. », quand la jeune femme se réanima et, se touchant le cou, griffonna quelque chose sur l'ardoise qui lui servait de porte-parole.

« Une voix. »


Ah ben oui tiens elle avait pas plus compliqué à proposer. Ruth soupira.

« Heu, ça ma grande, ça va pas être possible, tu sais. Je veux bien avoir l'air d'une sainte mais je fais pas dans le miracle, non plus.»

Elle se remit à écrire et Ruth espéra un moment que c'était juste une blague idiote et qu'elle avait une meilleure idée à lui proposer, quelque chose qu'elle pourrait lui apporter en échange de ses dons, de ses infos, que ce soit un objet ou du fric, tout le monde voulait quelque chose non ?

« Qu'est-ce que je pourrais désirer à par une voix et la liberté franchement ? »

Apparemment non.
Ruth haussa les épaules en miroir de l'autre côté de la vitre. La situation avait quelque chose d'ironique. Elle s'était dit qu'elle avait forcément quelque chose à apporter à la prisonnière, sans se poser une seconde la question... Et si la frappée avait ce qu'elle voulait, mais qu'elle-même n'avait rien à lui donner en échange ?

« Heu... ouais. Mais du coup, ça va être chaud, parce que c'est pas vraiment à ma portée, si tu vois ce que je veux dire. Tu peux pas demander un poney comme tout le monde ? Remarque, non, ne demande pas de poney, c'était une mauvaise idée, oublie. »

Ruth posa les deux coudes sur le bureau sans façon et se prit la tête dans les mains. Elle réfléchissait, bien plus fort que ce qu'elle était habituée à faire. C'était précisément pour ça qu'elle n'aimait pas discuter avec des gens. Elle, ce qu'elle voulait, c'était qu'on l'appelle quand ça chauffait dans une enquête. Oh, bien sûr, à force d'étudier les méthodes des criminels, elle avait régulièrement des petits éclairs de lumière sur une affaire ou sur l'autre, mais définitivement, son truc, c'était pas le cerveau. C'était ça qui avait déçu ses parents, en définitive, plus qu'un manque d'intellect : le choix de ne pas s'en servir parce que ça la faisait chier.
En parlant de parents... Bon, elle avait tué les siens, manque de pot, mais il restait peut-être quelqu'un à qui elle avait deux mots à dire, quelque part dans le vaste monde.

« Tu veux … Je sais pas, voir quelqu'un de l'extérieur ? Je peux le convoquer. »

… Mais vu l'état de la psychopathe, elle avait peut-être vraiment tué tous les gens auxquels elle tenait. Et revoir ses potes risquait d'être tendax.

« Ou alors je peux te négocier des sorties sous contrôle, je sais pas moi. Ce genre de truc, c'est à l'asile de décider. Mais je peux glisser un mot en ta faveur à la personne dont tu me diras qu'elle est influente... Lui dire que t'as collaboré, tout ça. »

Elle eut un petit sourire en coin.

« Et puis... Tu dois t'emmerder sec ici, non ? Aller, t'as pas envie de remettre tes pattes sur un clavier d'ordinateur ? »

Elle sortit de son sac plusieurs objets, qu'elle disposa sur la table en face d'elle. Ses collègues avaient bien fait de lui conseiller d'emmener les pièces à conviction pour faire réagir la patiente.

"Et tu pourras retoucher à ces trucs-là. Regarde, on avait saisi... Le journal intime de ta mère. Tu l'as lu il paraît. Envie de t'y replonger ?"

Elle se sentait comme un maître qui agite un sucre devant un chien pour le pousser à accomplir le tour qu'elle attendait de lui. Ca la mettait super mal à l'aise. Ca ressemblait presque à du chantage et elle détestait ça.

"Aller, te fais pas prier..."

Ruth Meyer


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