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Le caprice des génies - Grace & Edward


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Message envoyé le : Dim 7 Aoû - 23:03

Edward Nashton
Je suis une Question pour ce monde
Le caprice des génies


The Riddler


Nygma était insupportable et on soupçonna que les électrochocs, sans compter sa tumeur, aient causé de réels dégâts mentaux sur le célèbre génie de Gotham. Il avait passé deux semaines en isolement, ponctué de plusieurs séances de sismothérapie. Edward pouvait cependant affirmé que son état de santé lui avait permis d'éviter de trop longues séances et bien moins que certains de l'asile que l'on pouvait trouver en état de légume. L'homme-mystère semblait désormais peu attentif et avait des trous de mémoire sur les évènements de ces dernières semaines. Il avait du mal à se souvenir de se qu’il s’était passé avec Grace. Il se souvenait juste d’elle, d’un bain et de ses larmes et qu’elle avait réussi son test. Il ne se souvenait pas comment ou même la nature du jeu, mais elle avait réussi et c’était tout ce qui importait. Il s’accrochait à cette idée et à son plan d’évasion. Il devait quitter Arkham. Sinon, ça ne serait pas le cancer qui le tuerait.

Edward refusait d’obéir aux moindres ordres, il ne communiquait qu’avec très peu de personnes, celles qu’il considérait moins stupides que les autres et donc capable de comprendre ses requêtes et cela se résumait donc à deux psychiatres. Pire encore, on le trouvait régulièrement en dehors de sa cellule, sans qu’on ne puisse l’expliquer. Il parvenait toujours à en sortir, et on dût changer la serrure trois fois. Le Sphinx savait qu’il ne pourrait pas quitter l’asile pour le moment, mais il comptait bien montrer qu’il méritait bien son statut de patient le plus exaspérant, c’est lui qui avait réalisé ce top par ailleurs. Il ne demandait qu’une seule chose, que Grace le rejoigne. Edward pouvait être facilement occupé avec des livres et des jeux d’habitude, il était un patient assez calme s’il gardait la bouche close. Des affrontements avaient eu lieu à la cantine par sa faute, au point où on pensa l’obliger à prendre ses repas dans sa cellule. Cela ne pouvait pas durer, car si pour le moment, Edward se contentait de légères provocations, l’asile savait que le pire arriverait. Ils ignoraient que Edward avait déjà prévu cela, bien avant l’incident en salle d’hydrothérapie et que bientôt, l’asile comprendrait que le vrai génie ne s’enferme pas. Pour le moment, l’enfant capricieux qu’il était ne demandait que la compagnie de la blonde. Chaque refus se soldait par une vengeance, une crise de colère, une rébellion. Edward commençait à devenir dangereux et pour éviter de le renvoyer une nouvelle fois en isolement –bien que cela déplut au service de sécurité qui préférait le savoir enfermé, on décida de changer de méthode. Grace viendrait.

En conséquence, Edward était surveillé de près, bien plus que d’ordinaire. Les quatre gardiens de la salle de divertissement avaient les yeux rivés sur le prince des énigmes qui les ignoraient superbement. Il empilait des dès avec lenteur, le regard complètement vide. La pile était haute et il s’amusait à prendre des dès de vingt pour compliquer les choses. Clairement, cette situation n’était pas de son niveau. Cependant, après deux semaines sans médicament hormis la morphine, deux semaines à gouter aux chocs électriques et à l’isolement, il n’avait pas cœur à se plonger immédiatement dans ses travaux de neurologie ou d’évasion. Parfois, Edward préférait remettre les choses à demain. Il frotta doucement ses temps, les yeux clos, tentant de soulager sa migraine. Par un instinct mystérieux, il ouvrit brutalement les yeux lorsqu’une ombre passa près de lui, donnant un coup à ses dès qui s’éparpillèrent tout autour de la table. Le « grand Sphinx » avait semblé pendant un instant complètement terrifié. Personne ne pouvait s’imaginer l’horreur de la chambre d’isolement sans l’avoir vécu personnellement. Edward avait entendit des bruits qu’il ne pouvait expliquer, cru voir des ombres et deviné des formes sur les murs blancs. S’il avait choisi de placer ceci du côté de l’hallucination provoquée par les différents sévices qu’il avait subis, il semblait être ressorti traumatisé de ces deux semaines de punition. Quand il la reconnut au bout d’une poignée de seconde, il esquissa une sorte de sourire satisfait bien que tendu.

- Ainsi, vous êtes venue Grace !

Il préféra ne pas parler de sa légère panique quand elle s’était approchée de lui, comme si rien ne c’était passé. Trois semaines qu’il n’avait pas croisé la jeune femme, il se demandait pourquoi elle était encore là et si son petit jeu avait finalement servi. Il se demandait également si elle avait la moindre idée de l’horreur qu’avait été ces deux semaines en isolement. Il ignora le foutoir qu’il avait causé, récupérant juste les dés qui se trouvaient encore sur la table pour les rassembler.

- Vous ai-je manqué ? Fit avec un plaisir plein d’arrogance. Je ne pensais pas que vous resteriez à l’asile après tout ça, mais je peux dire que j’en suis satisfait. Vous n’êtes pas assez idiote pour abandonner, non ? Surtout après ce que vous avez vu. Vous êtes déterminé, et j'apprécie ! C'est une qualité rare. Les faibles d'esprit préfèrent se cacher, fuir, mais vous, vous n'êtes comme ça. Fit-il sur le ton de la confidence.

Il faisait ainsi allusion à la salle d’hydrothérapie, censé être fermé depuis des décennies. Oui, Grace lui avait manqué en quelque sorte. Rien ne valait un jeu d’esprit et la jeune médecin lui offrait la possibilité d’exercer son intellect bien qu’elle n’était et ne serait bien sûr jamais à son niveau.

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Message envoyé le : Lun 8 Aoû - 17:27

Grace Waterhouse
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Elle n'avait pu que crier aux gardiens de ne pas frapper le malade avant de se faire traîner à l'infirmerie comme une vulgaire patiente. Elle s'était tu. Elle avait sagement passé tous les examens, comme une personne saine d'esprit, elle s'était contenue, elle avait accepté les deux semaines d'arrêt du travail sans rechigner, et elle était rentrée à sa chambre d'hôtel.
Elle avait par la suite longuement réfléchi à ce qu'elle avait découvert sur l'asile à travers Nygma. Ses jeux étaient cruels, mais elle ne pouvait nier que d'une certaine manière (un peu brutale peut-être), il lui avait ouvert les yeux. Elle avait froncé les sourcils, et s'était autorisée à envoyer un verre se briser contre le mur. Puis elle avait respiré profondément, et s'était astreint au moins deux heures de méditation quotidienne, deux heures d'entraînement sportif, peu importait la nature de l'exercice, et des heures et des heures de recherches sur toutes les techniques psychiatriques encore employées à Arkham. Elle avait fouillé Internet à la recherche de toutes les rumeurs qu'elle pouvait dénicher, elle qui n'aimait pas du tout la technologie. Elle avait commencé à constituer son propre dossier.
C'était au détour d'un texte législatif qu'elle avait découvert qu'elle ne pouvait rien faire pour la santé du Sphinx. Arkham était tenu de faire profiter ses patients des meilleurs soins... Dont ils
disposaient. Et ils n'étaient certes pas à la pointe du progrès en ce qui concernait la chimiothérapie. Tout au plus pouvaient-ils se faire livrer quelques médicaments supplémentaires, qui venaient de sortir de laboratoires homologués, et Grace s'empressa de passer commande.

Le jour de son retour, elle apprit du même coup qu'Edward Nashton était sorti de l'isolement auquel on l'avait condamné, qu'il n'avait reçu pendant cette période que des chocs électriques en guise de traitement, et qu'il la réclamait à corps, à cris, et à coups de scandales et de soucis pour le corps médical. Elle devait admettre qu'elle avait crié sur le garde qui avait signé les formulaires approuvant les conditions d'isolement. Elle s'était ensuite excusée, et lui avait offert un café pour se faire pardonner, en discutant de la difficulté de son métier. L'homme de la sécurité s'était radoucis, et lui avait raconté par le menu tout ce qui était arrivé à Nygma, allait jusqu'à lui proposer de veiller à son traitement si elle voulait bien le débarrasser, lui et ses collègues, de ce qu'ils appelaient à présent le « problème Nygma ».

« Quelques minutes par jour, il a dit, si ça vous fait rien... »

« J'irai le voir. »

Ils s'étaient quittés sur une poignée de main et un sourire, et Grace sut qu'elle avait un allié. Il ne serait pas de trop pour enquêter sur les pratiques en cours à Arkham, et surtout, qui les faisait appliquer... Et qui les laissait appliquer.

Avant d'aller rendre visite au patient qui la réclamait avec véhémence ou de continuer ses recherches, elle dut cependant prendre soin de tous les papiers en retard qui requéraient son attention, et prendre une série de rendez-vous avec ses propres patients. Deux semaines de chôme ne se rattrapaient pas en un coup de baguette magique.
Ce n'est que quatre jours plus tard qu'elle descendit les marches de l'escalier qui menait à l'aile des hommes, dossier Nygma entre les bras, chaussures à talons émettant des petits claquements rythmiques sur le parquet aux lattes branlantes et vermoulues des couloirs sans fin de l'établissement.
Elle s'approcha des barreaux et le regarda un instant jouer à faire une pile de dés, comme un enfant, avant de faire signe au gardien de déverrouiller la porte et de la faire entrer. Elle fit quelques pas vers le patient, sursautant elle-même lorsque la simple vibration de ses semelles sur le sol suffit à faire tomber l'ouvrage qu'il construisait. Lui-même sembla particulièrement saisi par l'incident, et elle se dit avec un petit pincement au cœur qu'elle ne l'avait jamais vu comme ça. C'était stupide. Le maltraiter ne le rendait pas moins dangereux, au contraire.
Sa présence la rendait nerveuse, son attitude aussi. Elle ne pouvait oublier qu'il lui avait tenu la tête sous l'eau sans remord, lui avait causé de légères brûlures qui avaient tout de même mis une semaine à se résorber... Elle avait eu du mal à prendre sa douche les premiers jours après le drame.

Elle lui rendit un sourire pas bien plus assuré que le sien.

« Vous avez une manière de faire entendre vos revendications... »

«  Vous ai-je manqué ? »

Elle frissonna. Non, il ne lui avait pas manqué, elle était terrorisée, elle avait envie de courir aussi loin que possible. Mais ce n'était pas la solution. Et si elle avait été là, peut-être aurait-elle pu intervenir quant à son traitement, et tenter de le revoir plus tôt pour comprendre ses paroles tant qu'elle les avait encore bien en tête... Sous le coup de l'émotion, elle avait oublié de les noter et maintenant, les mots s'étaient délités en lambeaux incompréhensibles dans son esprit. Il était trop tard pour lui réclamer des indices pour reconstruire le puzzle.
Elle ne répondit pas à la question. Il n'attendit pas sa réponse, et continua, plus volubile qu'elle ne se le rappelait. Elle fut surprise par son ton mélioratif. Visiblement il ne gardait pas le même souvenir qu'elle d'une pauvre femme, trempée, tremblante, prisonnière dans une baignoire infernale, qui tentait désespérément de résoudre des énigmes de cahier de vacances. Un doute lui vint.

« … Est-ce que vous cherchez à me flatter, docteur Nashton ? », dit-elle avant de lui sourire. « Si vous désirez quelque chose, vous pouvez aussi simplement me le demander. En parlant de ça... »

Elle sortit de la poche de sa blouse une petite boîte blanche qu'elle ouvrit, et qui s'avéra être un pilulier plein.

« Il est grand temps que vous repreniez votre traitement. J'y ai apporté quelques modifications... J'imagine que vous voulez les détails ? »
Elle attendit un assentiment avant de se lancer dans des explications biochimiques dont elle savait pertinemment qu'il serait à même de les comprendre sans souci, du moins si sa réputation était à la hauteur du personnage. Après tout, il avait travaillé à la célèbre Wayne Enterprises, et il en connaissait probablement un rayon sur la cancérologie après avoir étudié avec ferveur sa propre maladie.

« Alors ? Je peux vous faire confiance pour ne pas cacher les gélules sous votre langue comme tant d'autres de vos camarades ? », dit-elle en lui tendant le pilulier avec un timide sourire d'encouragement. La comparaison avec les autres patients n'était pas innocente, elle savait qu'il serait vexé de se comporter comme eux d'une manière ou d'une autre. C'était une question de fierté.

Vu sous cet angle, Nygma ne semblait plus être le terrifiant Homme-Mystère qui avait menacé de la noyer. C'était un patient, un malade, quelqu'un qu'elle devait aider. Elle en avait le devoir moral.

Grace Waterhouse


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Message envoyé le : Lun 8 Aoû - 20:43

Edward Nashton
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La jeune femme était nerveuse. Edward s’en amusa. Même là, dans sa situation, il parvenait à retrouver de son arrogance habituelle et son sentiment de supériorité. Il avait exigé et elle était venue. C’était tout ce qui importait. L’asile préférait satisfaire ses envies, tant qu’elles n’étaient pas dangereuses pour la sécurité de l’asile et qu’il tenait en place. Edward accepta de jouer le jeu, si cela pouvait lui permettre d’obtenir ce qu’il voulait. Il ne demandait pas grande chose après tout, c’était Grace qui donnait bien plus de sa personne. Avait-t-on dû lui forcer la main pour qu’elle accepte de le revoir ? Ou bien, comme tout le petit pleure, la tentation d’en savoir plus a été la plus forte ?

Visiblement, Grace semblait également impatiente, et cela allait avec sa seconde théorie. Elle voulait savoir pourquoi elle était là. N’en n’avait-elle donc aucune idée ? » Pensa Nygma. Il ouvrit la bouche mais elle lui coupa aussitôt la parole. Il eut une grimace agacée, mais il reposa vite son attention sur la petite boite qu’elle tenait. Il vit une dizaine de pilules, plutôt grosses et claires. Ses yeux remontèrent jusqu’au dossier qu’elle tenait dans ses mains et il devina qu’il s’agissait du sien. Ainsi donc, elle savait que ce qu’on lui donnait n’était pas ce qu’il y avait de plus performants et pire encore, qu’il avait passé ses trois dernières semaines sans médicament, comme une punition pour son comportement rebelle. Agissait-elle par pitié ?

- Modification ? Mais je vous en prie, miss Waterhouse, éclairez ma lanterne.

Il était réellement intéressé mais on ne changeait pas les bonnes vieilles habitudes, trop vexé que la jeune femme décide de l’aider, montrant une nouvelle fois qu’il ne pouvait pas se soigner lui-même. Il l’écouta cependant attentivement, sans jamais la couper, hochant simplement la tête par moment quand l’information qu’elle lui donnait lui convenait. Elle avait bien agi, il pouvait en convenir. Il lui arracha presque le pilulier des mains quand elle lui demanda de ne pas faire comme les autres patients d’Arkham et de bel et bien avaler la pilule.

- Si vous aussi, vous me prenez pour un de ces fous, alors c’est que vous n’avez réellement pas compris pourquoi je vous ai fait venir jusqu’à moi, une nouvelle fois.

Il examina la pilule puis finalement, l’avala, bon gré mal gré. Il eut une grimace avant de reposer ses yeux bruns sur ceux noisettes du médecin. Il resta silencieux un moment, la détaillant d’un œil alerte. Son regard se perdait parfois sur son environnement, comme un enfant distrait par quelques insectes. Il finit par lâcher comme une bombe :

- Le pouvoir de l’ignorance volontaire est démesuré.

Il se saisit d’un dès, puis d’un autre et les posa l’un sur l’autre, et ainsi de suite, continuant son discours. La salle de divertissement était plutôt vide ce jour-là. Il n’y avait que trois autres patients dont le comportement reflétait un retour à l’enfance ou un désir d’isolement, le regard perdu dans un livre quelconque. Les quatre gardiens observèrent le duo Grace et Edward, comme s’ils s’attendaient au pire.

- Regardez ces gens qui vivent à Gotham City. Ils se contrefichent complètement de ce qu’il se passe dans leur ville. Des gens se font tuer, violer, kidnapper, des gosses sombrent dans la drogue et d’autres apprennent auprès de la mafia. Est-ce que vous pensez que cela intéresse les gens ? Pas vraiment, ils ne se sentent pas concerné. Ils préfèrent fermer les yeux ou baisser la tête et avancer pendant que d’autre se font charcuter dans la ruelle voisine. Gotham est ainsi, une ville stupide où la bestialité fait loi. Quand quelqu’un se fait attraper, la presse écrit à la gloire de la grande et belle Justice.

Il joue avec un dès de vingt, qu’il fait tournoyer comme une toupie avant de la reposer sur la pile.

- Les gens se sentent alors en sécurité quand on nous enferme à l’asile alors qu’Arkham n’est qu’un véritable gruyère. Il ferme les yeux sur sa monstruosité, car ils espèrent tous au fond d’eux que nous ne sortirons jamais et qu’on nous traite comme on le mérite. Qu’il a une justice alors que l'enfer se trouve ici. Est-ce surprenant que les pauvres âmes tentent de s'échapper et que des démons les suivent ? Vous êtes arrivés à Arkham et vous êtes une ignorante. N’y-a-t-il rien qui a su éveiller chez vous un doute ? N’avez-vous pas vu que la pile de vos certitudes tremblait et qu’il ne suffisait d’un souffle pour que tout s’écroule ?

Il souffla doucement sur les dés. La structure se balança doucement avant de s’éparpiller une nouvelle fois. Une des pièces tomba au pied de la jeune femme.

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Message envoyé le : Mar 9 Aoû - 7:21

Grace Waterhouse
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Nygma écouta docilement les explications de la psychiatre concernant son traitement. Elle avait eu le temps, en deux semaines, de se renseigner suffisamment pour mettre au point tout un programme incluant les médecines douces et asiatiques (elle ne jurait pas que par elle, mais il leur faudrait bien faire avec ce qu'ils avaient sous la main). Mais la première étape était de le persuader à prendre ces nouveaux médicaments.
Heureusement, elle toucha une corde sensible, et eut un sursaut et un léger cri lorsque le patient se jeta sur la boîte qu'elle tenait entre les mains pour observer, puis avaler les pilules prescrites.

« Si vous aussi, vous me prenez pour un de ces fous, alors c’est que vous n’avez réellement pas compris pourquoi je vous ai fait venir jusqu’à moi, une nouvelle fois. »

« J'avoue que je ne sais pas bien... J'espère seulement que vous ne comptez pas tenter de me donner une nouvelle leçon sous pression. Vous n'avez pas à faire ça, vous savez. Regardez, vous demandez, je viens, et nous pouvons discuter calmement... »

Elle avait légèrement pâli et le bout de ses doigts tremblaient, mais elle prit une de ses mains dans l'autre pour le camoufler. Elle était toujours secouée par les événements de quelques semaines plus tôt, mais le montrer pouvait rendre le patient agressif à nouveau, elle le savait d'expérience.

Elle n'eut pas le temps de lui proposer un verre d'eau, il avala la pilule la gorge sèche et grimaça. Une expression semblable répondit à la sienne sur le visage de Grace. Elle détestait les comprimés à avaler, et n'aurait jamais réussi à en faire passer un sans une grande gorgée. Elle déglutit.

Tout en continuant sa tour de dés, Nygma se lança soudainement dans un discours sur les troubles qui régnaient à Arkham, et même à Gotham tout entière. Il semblait profondément agacé par l'attitude de la population, souhaitant que chaque individu prenne une part active au rétablissement de l'ordre. Grace ne pouvait que l'approuver, mais elle savait également que c'était impossible. Le simple instinct de survie empêchait les habitants de se préoccuper des affaires de son voisin lorsqu'elles se mettaient à tourner au vinaigre.

« N’avez-vous pas vu que la pile de vos certitudes tremblait et qu’il ne suffisait d’un souffle pour que tout s’écroule ? »

Grace ramassa patiemment le dé qui était tombé à ses pieds, s'assit en tailleur tant bien que mal, un exploit lorsqu'on portait une jupe crayon, et se mit à reconstruire la tour que Nygma venait de balayer d'un souffle.

« Vous en attendez beaucoup de vos contemporains. Est-ce que vous êtes aussi exigeant avec vous-même ? Dans ce cas, pourquoi ne pas changer vos méthodes ? Vous souhaitez leur apprendre, mais tout ce que vous leur enseignez est d'avoir peur de vous, et la peur ne nous rend pas intelligents... Au contraire. Vous vous en rendez bien compte, n'est-ce pas ? »

Elle releva les yeux vers lui, d'un regard ouvert et sincère, comme à son habitude, et lui sourit.

« Vous êtes une énigme pour l'équipe, vous savez. Comment quelqu'un d'aussi intelligent, avec une vocation somme toute plutôt bénéfique, peut-il faire tant de mal autour de lui et se retrouver coincé ici ? Enfin, coincé... je sais bien que vous sortez de votre cellule comme bon vous semble... D'ailleurs, si vous pouviez avoir l'obligeance de cesser ce genre de comportement, je vous en serais gré. Si vous avez besoin de distraction, vous n'avez qu'à demander et je tâcherai de vous en apporter, d'accord ? »

Grace Waterhouse


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Message envoyé le : Dim 14 Aoû - 23:05

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- « Discuter » signifierait que nous sommes égaux, Grace. Ne soyez pas naïve, nous ne le sommes pas. Je suis là pour vous... éclairer. Ce sont mes méthodes et aujourd’hui, je vous demande de me réciter vos leçons, s’amuse-t-il dans un sourire.

Il se moquait mais Edward était en réalité bien plus agacé qu’il le laissait penser. Il espérait que passer à l’action, dévoilé son vrai lui, allait également permettre à Grace de le voir comme autre chose qu’un patient. Elle l’infantilisait, c’était ce qu’il ressentait à chacune de ses paroles et il ne pouvait le supporter.

- Me prenez-vous pour un idiot ? Pensez-vous un seul instant qu’un homme de mon génie va rester à Arkham, trois ou quatre ans, pour retrouver finalement une liberté « conditionnelle » ? Je suis ici car je fais bouger les choses, car je lutte contre une morale désuète qui favorise les simples d’esprit, les perdants au lieu de les punir de leur médiocrité. Vous croyez que je peux me contenter de ça ?

Il attrape les dés pour appuyer ses propos une bonne fois pour toutes et les jettes au loin d’une main puissante. Il ne se lève pas pourtant, son ton de monte pas. Il est froid, dur et implacable. Un divertissement ? Était-il un élève qu’il fallait occuper avec des jeux ? L’idée le mettait en rage. Il vient se frotter les tempes pour se calmer, le cerceau en feu tandis que sa vision s’obscurcissait, comme ça lui arrivait parfois depuis l’isolement. Il fait ensuite de même avec ses yeux, retirant ses lunettes avant de les remettre d’un geste lent. Il offre un nouveau sourire à Grace, tachant de s’appliquer dans ses formulations. Il eut comme un gloussement.

- Oh Grace, vous êtes tellement crédule. Vous pensez-vous encore dans un asile normal ? Me pensez-vous encore comme un patient normal ? Moi qui essaie de toutes mes forces d’éduquer Gotham, d’en faire la récipiendaire du feu prométhéen ! Le monde a besoin d’une élite et je m’emploie à la créer.

Il se redresse, lui montrant les autres patients autour de lui.

- Enfin, pensons à cette petite chose qu’est l’humain. Comment pouvait-elle survivre sans crocs ni griffe, sans force, ni rapidité ? A quoi pouvait-elle servir hormis comme encas aux autres mammifères ? Regardez pourtant, nous dominons la chaine alimentaire, car notre cerveau fait la différente. Nous inventons les chaussures pour marcher et courir, les vêtements pour nous réchauffer, les parapluies pour nous protéger des averses, les médicaments pour nous soigner.

Il lui montra le pilulier d’un geste avant de le mettre dans sa poche. Il s’installa plus confortablement sur sa chaise, avant de mettre ses pieds sur la table, l’air de rien, ignorant l’agacement des surveillants. Il continua, sur un ton plus amusé :

- Notre matière grise repousse la mort et notre époque réclame désespérément de nouveaux exploits cérébraux. Montée des eaux, baisses des ressources, surpopulation, pollution, conflits mondiaux. La situation est grave et Gotham représente l’avenir, si elle parvient à se sauver de l’entropie qui la dévore peu à peu. Il n’y a qu’une seule chose à faire pour éviter le désastre : utiliser notre intelligence et survivre. Je ne fais qu’accélérer le processus.

Il plonge ses yeux vers elle.

- Et puis, les paris sont bien plus intéressants quand les enjeux sont bien réels.

Après tout, n'avait-elle pas tout donné pour résoudre son énigme car elle savait que sa vie était en jeu ?




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Monologue largement inspiré du comics L'an Zero, où Edward devient maître de Gotham City : Moi qui essaie de toutes mes forces d’éduquer Gotham [...] La situation est grave et Gotham représente l’avenir, si elle parvient à se sauver de l’entropie qui la dévore peu à peu.

Edward Nashton


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Message envoyé le : Lun 15 Aoû - 12:16

Grace Waterhouse
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Elle se jeta en arrière et se heurta aux barreaux lorsqu'il envoya bouler les dés. Elle avait sous-estimé son trauma. Le moindre geste violent de sa part excitait une réaction de peur tout aussi violente chez elle. C'était épidermique. Elle retint un sanglot. Il semblerait qu'elle ait effectivement appris sa leçon.
Malgré tout, malgré son instinct qui lui hurlait de fuir à toutes jambes, elle enleva sa main gauche de devant son visage et fit signe aux gardes qui avaient sauté sur leurs pieds de ne pas bouger. Elle contracta tous ses muscles pour cesser de trembler, pour ne pas se mettre à courir dans la direction opposée, et serra les dents le temps que son cerveau cesse d'envoyer des messages de panique à son corps entier. Une émotion se maîtrisait. Elle se força à prendre de profondes respirations, et tant pis s'il remarquait son trouble, il était bien trop tard pour le cacher.
Heureusement il était toujours assis, et ne s'était pas mis à crier. Autrement elle n'aurait pas pu se contrôler.

« Oh Grace, vous êtes tellement crédule. Vous pensez-vous encore dans un asile normal ? Me pensez-vous encore comme un patient normal ? Moi qui essaie de toutes mes forces d’éduquer Gotham, d’en faire la récipiendaire du feu prométhéen ! Le monde a besoin d’une élite et je m’emploie à la créer. »

« Vous pourriez la créer sans tuer des gens... », gémit-elle. Ca lui semblait évident, mais ça ne l'était peut-être pas pour lui. Ou alors... Il aimait ça. Elle commençait effectivement à se demander où elle était tombée. Ces fous ne souffraient pas seulement de maladies mentales. Ici, à à Gotham, ils étaient... Différents. Quelque chose clochait. Elle ne pouvait pas utiliser les méthodes qu'elle avait apprises jusque-là.
Plus elle en apprenait, plus elle avançait, plus elle se disait qu'elle s'était trompée de voie. Avant de s'intéresser à la psychiatrie, elle voulait devenir sage-femme, et elle avait toujours ce désir d'aider à donner la vie. Ici, elle se sentait dépassée, inutile. Peut-être fallait-il qu'elle renonce ? Mais la laisserait-on seulement fuir ? Elle se sentait acculée, comme un animal en cage. Elle n'avait pas les épaules pour être psychiatre à Arkham. Elle était trop sensible. Elle ne pouvait pas laisser des gens comme Edward Nygma mourir du cancer, alors qu'il l'aurait fallu pour assurer la sécurité de tout le monde. Et elle, idiote qu'elle était, elle répondait à son appel, elle cédait à son caprice. Elle voulait aller courir dans les jupes de Scarlet et lui demander conseil. Mais elle ne pouvait pas. Nygma continuait sa tirade.
Quand il empocha le pilulier, elle eut d'abord un geste tout de suite avorté, vers lui. Puis elle se ressaisit, se pressa à agir. Elle ne pouvait pas se laisser aller.

« Il faut me rendre la boîte, Monsieur Nygma, vous n'avez pas le droit de garder des objets sur vous... »

Il posa les pieds sur la table. Un surveillant grogna. Elle se retourna vers lui, mais cette fois, ce n'était pas accompagné d'un signe pour le calmer.

« Je sais bien que vos buts sont louables, mais vos méthodes, enfin... Et puis, jusqu'ici, vous n'avez trouvé personne avec qui travailler, n'est-ce pas ? Comment cela se fait-il ? Peut-être que vous surestimez l'être humain. Que personne n'est aussi intelligent que vous le souhaiteriez. Et puis, si vous cherchez encore, c'est que vous n'avez pas trouvé... Pourquoi ne pas oeuvrer à ces fins vous-même, si vous vous en considérez digne ?»

« les paris sont bien plus intéressants quand les enjeux sont bien réels. »

Elle fut prise d'un violent frisson qui secoua tout son corps, et serra involontairement ses bras contre elle.

« Ne le refaites pas ! Si vous me donnez une autre énigme à résoudre, j'y mettrais tout mon cœur, je vous le promet, vous n'avez pas à me menacer de nouveau, j'ai... »

Elle connaissait les mots qu'il voulait entendre, mais elle n'était pas sûre d'être prête à les prononcer. C'était, quelque part, le laisser gagner, lui assurer que ce qu'il faisait portait ses fruits. Mais le souvenir de l'eau froide s'insinuant dans sa gorge balaya son cerveau comme une grande vague glaciale et sa bouche finit la phrase qu'elle avait commencé sur un ton d'automate.

« J'ai appris ma leçon. »

Elle perdait pied.

Grace Waterhouse


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Message envoyé le : Ven 2 Sep - 19:25

Edward Nashton
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Le caprice des génies


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Edward ignora superbement les paroles de la jeune femme lorsqu’elle mentionna les médicaments qu’il s’était approprié et continua son flot de parole. Il savait que ce qu’il faisait était juste et personne n’arrivait à lui faire changer cela. Le cancer avait été une révélation. Oui, quand les enjeux étaient bien réels, on se donnait à fond. Si cela marchait pour lui, il avait très vite compris que cela marchait également pour les autres. Même s’il n’arrivait pas à se souvenir de ce qu’il s’était passé dans la salle d’eau, il ne doutait pas un seul instant qu’elle avait tout donné pour le satisfaire car sa vie était en jeu. Cependant, elle parvenait encore à dire que ses méthodes ne convenaient pas et que peut-être n’y avait-il que lui pour faire ce qu’il y avait à faire. Il leva un sourcil en l’écoutant. Oui, elle avait peut-être raison. Peut-être n’y avait-il que lui pour conduire l’être humain dans la bonne direction. Qu’il n’y avait que lui d’assez intelligent pour prendre les bonnes décisions. De ce principe-là, il était le seul digne de se faire obéir. Il se savait déjà le plus intelligent du monde, mais il espérait toujours au fond ne pas être forcé à une existence solitaire. Il était de ses génies qui avaient besoin de regards sur sa personne. S’il n’aurait jamais de partenaire à son niveau, alors il aurait un public, des élèves. Même Batman n’était pas à la hauteur. Echo et Query n’étaient à ses yeux que des pièces facultatives de la machine qu’était sa vie, il ne parvenait pas à voir en elles des alliés de toujours et clairement, il se sentait bien trop intelligent pour elles. Grace avait au moins eu l’intelligence de soulever ce point important : il était seul et il le resterait, de ce fait, il devait arrêter de chercher des partenaires de jeu. Il se contenta d’un sourire. Le Sphinx était une créature solitaire et crainte de tous. Il se devait d’être ce Sphinx mythique, même si son apparence serait celle d’un homme. On le craindrait et respecterait son savoir. On chercherait à se faire plus intelligent que lui. Il guiderait le monde par ses mots, et ses connaissances, mais d’abord, il allait devoir quitter cet endroit.

Il adorait la voir se soumettre. L’entendre dire qu’elle avait appris et compris, et donc, qu’elle le voyait comme celui qui possédait les connaissances et qui avait raison. Cela était un plaisir sans nom pour le Sphinx. Il était tellement rare pour lui d’entendre ses mots. Du moins, il les savait sincères. Elles les disaient avec le recul des évènements, bien que quelque part, cela sonnait toujours comme une supplique.

- Vous avez appris votre leçon ? Vraiment Grace ? Vous n’avez rien compris du tout. J’ai déjà posé mon énigme lors de notre première rencontre et elle n’attend que vous.

Il glisse ses mains dans ses poches, la regardant dans les yeux. Sa voix se fit alors plus basse, comme un chuchotement. S’il ne se souvenait pas des évènements en salle d’hydrothérapie, il se connaissait suffisamment pour savoir qu’il lui avait très certainement laissé des indices pour résoudre sa véritable énigme. Il ne pouvait pas s’en empêcher, malgré ses tentatives pour ne pas succomber à ses vices. Il devait laisser des pistes, c’est sa nature, son grain de folie, et il avait dû lui en laisser. Si elle avait déjà tout compris, ils ne seraient pas là à discuter et son séjour en isolement aurait été bien plus long que prévu. Non, elle devait encore trouver la bonne réponse avant que tout ne lui explose à la figure.

- Si vous aviez véritablement compris mes intentions, je n’aurai pas exigé de vous revoir. Vous n’avez résolu qu’une partie de mon énigme, miss Waterhouse et tant que la réponse ne vous sautera pas aux yeux, alors vous n’auriez rien compris d’Arkham.

Il ressortit finalement le pilulier de sa poche et le lui tendit simplement, avec un sourire suffisant. Toujours sur le même ton, il poursuivit :

- Vous n’en avez pas terminé avec moi, Grace. Ô non. Trouvez la bonne réponse et quand se sera fait, alors, vous serez ce qu’il en est.

A l'instant où elle voudrait s'en saisir, sa poigne se ferait plus forte. Il attraperait son bras pour la ramener près de lui, soufflant à l'oreille quelques mots. Les derniers peut-être s'il en jugeait la précipitation des quatre gardes :

- Je n'ai plus rien à perdre, Grace. Plus rien. Et vous ?



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Edward Nashton


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Message envoyé le : Ven 2 Sep - 20:27

Grace Waterhouse
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« - Vous avez appris votre leçon ? Vraiment Grace ? Vous n’avez rien compris du tout. J’ai déjà posé mon énigme lors de notre première rencontre et elle n’attend que vous. »

Grace baissa les yeux alors qu'Edward Nygma relevait les siens vers elle. Elle le laissa continuer, de plus en plus convaincue qu'il avait raison. Elle ne connaissait pas Arkham. Elle ne comprenait pas ses patients. Elle en aurait pleuré de frustration. Elle ne parvenait pas à pénétrer l'esprit du lieu, et elle restait à des années-lumière de celui des personnes dont elle avait la charge, alors qu'elle était supposée les aider.
Edward lui donnait cette désagréable impression d'être une petite fille à laquelle on explique une leçon qu'elle ne pouvait pas intégrer. Il était toujours à la limite entre le professeur encourageant et le mégalomane désagréable, et elle ne parvenait pas à faire la part des choses. Elle voulait le faire sortir de sa psychose mais au final, ne risquait-il pas de l'y faire tomber comme le docteur Quinzel avait succombé à la folie du Joker ?
Elle frissonna en réalisant à quel point les raisonnements de Nashton étaient logiques. Inhumains, mais imparables. Instinctivement, elle croisa les bras comme pour se réchauffer, se protéger.

« Vous m'aviez dit qu'il y avait une autre énigme... Quelque chose à propos de la distraction... Mais je ne parviens pas à faire la part des choses entre ce que vous avez dit juste comme ça et les indices que vous m'avez laissés. Au moins... Dans la baignoire... Je savais ce que je devais interpréter. »

Elle retint un hoquet de crainte en se rappelant de l'eau noire et glacée.

Il lui tendit le pilulier. Il y avait quelques semaines, elle l'aurait saisi avec attention mais sans méfiance. Là, elle le regarda un long moment. Elle savait que c'était un piège. Elle ne savait pas comment, mais elle le savait. Elle le regarda droit dans les yeux et étendit le bras, lentement. Elle avait honte de se laisser tomber dans la trappe qu'il lui tendait, mais c'était le geste qui était attendu d'elle, et puis... Elle était presque curieuse de savoir ce qu'il lui avait préparé. Peut-être que ça lui donnerait un indice, infime, sur ce qu'il voulait si fort lui apprendre... Ou, plus fascinant encore, sur qui il était réellement, sous toute cette verve et malgré toute son intelligence.

Elle ne fut pas déçue.

Etre préparée ne l'empêcha pas de pousser un léger cri en sentant sa main se refermer durement sur son bras et tirer. Elle bascula en avant, la tête presque appuyée sur l'épaule du Sphinx, et elle l'entendit lui chuchoter quelque chose qui la motiva d'autant plus à terminer le geste qu'elle avait amorcé, un signe aux vigiles de rester loin.
Mais sa main tendue ne suffit pas, et ils agrippèrent le prisonnier, le traînant sur quelques mètres loin de la psychiatre. Elle dut faire entendre sa voix et parlementer plusieurs minutes avec le responsable pour qu'il n'interrompe pas l'entrevue et accepte de faire reculer un peu les mastodontes qui s'étaient jetés sur l'Homme-Mystère et ne paraissaient pas pressés de le lâcher. Il avait reçu quelques mauvais coups dans l'affaire, et elle fut effarée de ne s'en rendre compte que quand ils le lâchèrent d'un coup et qu'il peina à tenir sur ses jambes.
Elle passa un bras sous son épaule pour le soutenir et l'assit sur une chaise. Puis elle posa une main sur chacune de ses épaules et le regarda droit dans les yeux.

« J'ai autant à perdre que vous, Nygma. La possibilité de mener une vie qui me satisfait. Et vous avez toujours cette possibilité. Il faut juste vous soigner.. »

Elle esquissa un mouvement comme pour caresser ses cheveux à l'endroit où elle savait que se trouvait la tumeur, mais se retint à temps. Elle devenait trop maternelle avec cet homme. Elle sentait bien que ça n'allait pas, mais elle avait l'impression d'être la seule à se soucier des besoins fondamentaux et de la santé du patient... Elle ne pouvait compter sur personne en dehors d'elle pour prendre soin de lui de loin. Elle se sentait très, très seule. Peut-être autant que lui. Sauf qu'elle avait une famille qui l'attendait en Irlande. Elle ne saurait sans doute jamais ce que ça pouvait faire d'être vraiment, totalement, irrémédiablement seul.

« Dites-moi ce que vous recherchez. Je vous prouverai que vous pouvez l'obtenir. »

Elle regarda autour d'elle, dans une tentative de s'inspirer à trouver une idée pour lui redonner un peu foi en l'humanité.
Elle avisa un objet qui la fit rire, et elle le ramassa.

« Tenez, apprenez-moi à jouer. Je suis sûre que je ferai d'énormes progrès grâce à vous. Il faudra simplement que vous soyez patient avec moi. Et si vous ne vous sentez pas d'humeur, vous pouvez aussi me proposer des énigmes... Gentiment... Ou alors moi je peux vous en poser ! D'ailleurs...»

Elle voulait garder ça pour plus tard, pour vraiment le récompenser d'une bonne action peut-être, mais elle décida que le moment était venu de l'amadouer un peu.
Elle sortit de sa poche un rubik's cube et lui tendit, l'air un peu gênée, comme une offrande sur sa paume offerte à son regard.

« … Je me suis dit que ça pourrait vous plaire. Il était dans les objets trouvés depuis une éternité, il sera bien plus utile entre vos mains. Si vous en voulez, bien sûr !»


Elle rétracta légèrement son bras, comme hésitante. Elle pensait qu'il apprécierait, mais peut-être qu'il serait au contraire vexé qu'on lui offre un jeu aussi simple. Il était parfois imprévisible et Grace ne savait pas toujours sur quel pied danser. Lui qui avait transformé un simple pilulier en piège à glu pour elle, que serait-il capable d'inventer avec un rubik's cube ? Elle paniqua à cette idée. Elle avait eu tort de le lui proposer. Sa gentillesse allait se retourner contre elle. Mais il était trop tard pour faire machine arrière, et de toute façon, elle n'était pas certaine d'avoir envie de cesser d'essayer, même si ça lui coûtait une terreur ou deux.

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Message envoyé le : Lun 19 Sep - 22:20

Edward Nashton
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Il profite de sa stupeur pour attraper une mèche de ses cheveux blonds qu’il caresse légèrement. Ce geste était empreint de menace. Il sentait déjà la panique des gardes, sans les voir bouger pourtant. Il les oublie un instant et vient se rapprocher un peu plus pour lui souffle encore :

- Tu as une semaine pour résoudre mon énigme.

Le tutoiement renforce l’idée d’obligation dans ses paroles. Elle doit trouver la clé de son jeu ou les conséquences seraient terribles. Il n’eut pas le temps de comprendre que déjà, il se sentit jeter au loin. Il ne sentit pas tout de suite la prise sur ses épaules, bien violente pourtant. Il goutta pourtant le sol qui lui blessa le bassin et les genoux tandis qu’on le trainait loin de la jeune femme, maltraitant ses épaules et son dos. Certain qu’il avait fait le vice de trop, il se préparait à l’idée de retourner dans sa cellule tandis qu’il recevait quelques mauvais coups dans le thorax et le visage. Il se recroquevilla sur le sol tandis qu’on le secouait, qu’on le battait. La rage envahissait son cœur tandis que l’angoisse saisissait ses membres. On le touchait, on le frappait, encore, il connaissait ses coups et ne les supportait plus.

- Si tu passais un peu plus de temps à faire du sport qu’à ouvrir ta grande gueule, Eddie. Tu le mérites… Baisse les yeux ou je t’en recolle une ! Arrête de faire ton malin, on sait tous les deux que tu l’es pas ! Fis une voix, que lui-seul pouvait entendre.
- Arrête, papa, chuchote Edward, plongé dans une terreur d’un autre temps.

Une odeur de whisky emplit son nez, vieux souvenir qu’il aurait préféré oublier. Les coups arrêtent de pleuvoir et il lève enfin les yeux tandis qu’il s’aperçoit qu’on le tient encore, le laissant presque suspendre à une trentaine de centimètre du sol. Il voit Grace parler aux quatre types de la sécurité et finalement, on le lâche. Il retombe lourdement sur le plancher et fait de son mieux pour se relever, ignorant sa mémoire brisée qui jouaient les yoyos dans son esprit. Il tente d’attraper la table pour s’aider mais perd en force. Il jure, la mâchoire serrée et se hisse tandis qu’il sent ses jambes s’affaiblir. Il haïssait cette situation. Cet asile, ce corps, cette maladie, cette impossibilité de pouvoir faire ce qui est juste. Il ne pouvait pas rester là. Il ne pouvait pas mourir alors qu’il avait tant de chose à accomplir, il ne pouvait pas être faible. Il n’en avait pas le droit. Un nouveau contact le fait se tendre tandis qu’il se sentit soutenu. Il aperçoit alors la jeune femme à ses côtés, qui sans un mot, l’aidait. Il se laisse faire un bref instant puis retenir son bras d’un geste sec une fois proche de la chaise. Il se laisse tomber dessus dans un long soupir. Deux mains se posent sur ses épaules et il se tend encore bien qu’il faisait tout pour que sa voix ne trahisse pas son émotion.

- Vous avez encore faux, Grace. Ici, je joue ma Vie. Je suis condamné et si je n’agis pas en conséquence, je ne tiendrais pas un an.

Dans son ton, on sentait qu’il ne souhaitait aucune forme de pitié. Il ferme les yeux, s’isolant un instant de tout ce qui l’entourait. De la trop grande gentillesse de Grace, de la violence d’Arkham, de la folie ambiante, de ses propres peurs. Il ne voit pas son geste, ni le devine. Il s’adresse à elle, d’une voix dure, en colère :

- Ne faites pas comme si nous étions similaires, nous n’avons rien en commun et ce n’est pas avec votre sympathie de façade que je vous révèlerai les clés de mon énigme.

Car tout était toujours lié aux énigmes, non ? Il rouvre ses yeux noisettes tandis qu’il la voyait, trop proche. Il pousse la chaise du talon, reculant ainsi de quelques précieux centimètres, la forçant à retirer ses mains.

- Ce que je veux ? Ne posez pas des questions dont vous ne voulez pas connaitre la réponse.

La clé des champs, une opération, ses ordinateurs, ses robots, une arme, la mort de ces gars de la sécurité, une refonte du système, voir la société dans de meilleures mains (les siennes) et bien d’autre chose qu’elle ne pouvait lui donner. Il resta silencieux face à la tirade de la jeune femme qui semblait vouloir mettre toute la volonté du monde pour qu’Edward agisse comme un patient lambda. Elle voulait jouer, l’occuper alors qu’il avait les nerfs à vif. Il caressait du bout des doigts son épaule endolori d’un air ennuyé. Il souffla du nez quand elle lui proposa qu’il lui pose une énigme « gentiment », cachant mal son mépris teinté d’amusement. Il détourne les yeux pour observer la salle de divertissement. Le mot était bien choisi, c’était un véritable spectacle qu’il donnait chaque jour. Il regarde la sécurité, non loin, les yeux fixés sur eux. Il observe les quelques patients encore là, comme des âmes en peine. Il se retourne vers elle quand il comprend qu’elle lui offre quelque chose. Il fronce les sourcils, cherchant à analyser ce geste. Il ne prend pas le casse-tête immédiatement. Quand il met la main dessus, ses mains s’activent à toute vitesse. Quelques secondes plus tard, cinq, peut-être six, il laisse l’objet sur sa paume pour le lui présenter.

- Je ne suis pas un enfant que l’on occupe avec des jouets, Grace. Mais je veux bien me montrer patient avec vous.

Il s’amuse avec le rubik's cube, le lançant en l’air pour mieux le rattraper.

- N’est-ce pas ainsi que doit agir un professeur ? Dites-moi Grace, puisque vous semblez d’humeur à vouloir m’occuper, surement pour éviter de mettre plus de chaos dans cet asile déjà bien habitué à l’anarchie : mon apparition provoque satisfaction ou terreur, donnez-moi à manger et je vivrai, donnez-moi à boire et je mourrai. Qui suis-je ?

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Edward Nashton


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Message envoyé le : Sam 24 Sep - 14:04

Grace Waterhouse
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Blessée par son manque de confiance, Grace lui sourit.

« Je m'inquiète réellement pour vous, Mr. Nashton. Votre vie m'importe plus que vos énigmes, je dois l'avouer. »


Elle retire ses mains de ses épaules sans faire d'histoires.

« Ne posez pas des questions dont vous ne voulez pas connaitre la réponse. »

Elle frissonne. Elle a déjà entendu ça quelque part. Elle ne se rappelle pas bien où, mais la phrase est familière. Ca sonne comme une menace et Grace peine à contrôler ses réactions quand elle sent que l'Homme-Mystère se tend en face d'elle. Elle voudrait ouvrir cette coquille d'égocentrisme narquois et accéder, enfin, à Edward, qu'elle sent faiblir sous les assauts répétés de l'angoisse liée au cancer et de sa folie, qui n'est toujours pas identifiée par le corps médical. Qu'il souffre d'un trouble, personne ne le nie. Mais de là à en faire un diagnostique et à se mettre sérieusement au travail pour le soigner... Grace a l'étrange impression qu'Elkins n'a qu'un intérêt limité pour le patient. Ici, c'est juste un cas célèbre parmi d'autres. On en oublie leur personnalité, leur individualité. Tout se fond dans le grand trou noir d'Arkham, en une sorte de folie tourbillonnante dont ils ne sont que des engrenages. Elle secoue la tête, comme à chaque fois que cette réalisation se fraye un chemin jusqu'aux limites de son esprit, comme le souvenir d'un cauchemar. Tant qu'elle ne regarde pas la réalité en face, elle peut encore se mentir à elle-même et s'imaginer pouvoir changer les choses. Et elle a besoin de ce mensonge, elle le sait. Est-ce qu'elle n'est pas en train de devenir folle, elle aussi, à vouloir nier ce qu'elle voit sous ses yeux ? Qu'Arkham est une grande dévoreuse qui finira par avoir leur peau à tous. Un endroit maudit. L'idée d'y être aussi sûrement enfermée que les prisonniers, retenue par les chaînes de son salaire, qui lui semblait si généreux quand elle était tombée sur l 'offre d'emploi, lui donne les larmes aux yeux.

Nashton détourne son attention. Après avoir examiné son cadeau pendant de longs instants, il finit par lâcher un dédaigneux :

« Je ne suis pas un enfant que l’on occupe avec des jouets, Grace. »

Elle le laisse terminer sa phrase, avant de lui rappeler gentiment :

« Même les adultes se distraient avec des jouets, Edward. »


Il résout les difficultés de l'objet en quelques secondes, si vite que pendant un instant, tout ce que voit Grace entre ses mains est un arc-en-ciel de couleur. C'est joli, et ça lui donne envie de le revoir activer les articulations du cube pour admirer à nouveau de ses compétences. Elle n'a encore jamais vu quelqu'un réussir ce genre d'exploit en vrai. Elle tend la main, doucement, en vérifiant qu'il ne réagit pas violemment (elle reste sur ses gardes depuis un certain coup de chaise sur la nuque), et reprend l'objet pour en mélanger à nouveau les faces.
Elle sourit quand il lui pose une énigme. Il avait beau la gronder quand elle lui proposait des activités, il en avait envie, elle ne s'était pas trompée.

« Le feu ! Mais je triche, je l'avais déjà entendue. »


Elle fronce soudain les sourcils.

« J'espère que ce n'est pas un indice quant à votre « grande » énigme, Nygma. Vous n'avez pas l'intention de tenter de mettre le feu à Arkham, si ?! »

Elle a conscience de ressembler à une institutrice de maternelle réprimandant un élève. Mais elle ne peut pas avoir l'air beaucoup plus crédible. Elle ne devrait pas être en train de discuter avec lui, ce n'est pas elle qui est en charge du dossier, et pourtant, visiblement, c'est elle qu'il a choisie comme garde-malade. Elkins sera-t-elle soulagée quand il mourra des suites de son cancer ?
Elle se penche vers lui, autant pour l'impliquer que pour que les gardes n'entendent que quelques mots de ce qu'elle va lui dire.

« Edward, j'ai l'impression de vous avoir posé cette question une demi-douzaine de fois, mais pourquoi m'avoir choisie moi ? Je ne suis sûrement pas la mieux placée pour résoudre cette fameuse énigme que vous me posez. »

Grace Waterhouse


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Message envoyé le : Lun 7 Nov - 0:05

Edward Nashton
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- Vous avez raison.

La preuve, n’était-elle pas un jouet de l’homme-mystère aux yeux de la sécurité d’Arkham qui acceptait bien volontiers qu’elle le rejoigne ? Sans doute aurait-il le plaisir de profiter de cette trop grande gentillesse. Peut-être effectivement pourrait-il chasser l’ennui avec elle, jusqu’à ce qu’il s’évade une nouvelle fois ou meurt.

Il grimaça quand elle lui donna la bonne réponse, mais quelle rajouta qu’elle la connaissait déjà. Plutôt vexé, il se redressa sur sa chaise et entreprit de ranger tout ce qui se trouvait encore sur la table de jeu dans un ordre visiblement bien établi. Il se leva une nouvelle fois, cette fois-ci pour ramasser les dès qu’il avait projeté un peu plus tôt, obligeant la blonde à le suivre si elle souhaitait des réponses à ses questions. Il ne pouvait s’empêcher de demander pourquoi elle se souciait autant de lui après ce qu’il lui avait fait. Plusieurs théories immergeaient et l’une d’elle reposait sur le côté intellectuel d’Edward. Peut-être souhaitait-elle réellement apprendre de lui. Après tout, il connaissait mieux l’asile Arkham qu’elle. Il y était resté plus longtemps et puis, il était de l’autre côté des barreaux. L’approche était totalement différente. Il eut un rictus quand elle sembla craindre un prochain incendie volontaire. Non, il n’était pas Firefly, il n’avait aucun gout pour la pyromanie.

- Ça ne serait pas une preuve d’intelligence, miss Waterhouse.

Non, il ne comptait pas mettre le feu volontairement mais c’était un des risques, faibles certes, mais le risque était bien là. Mettre le feu à l’asile pourrait mettre sa propre vie à danger et la sécurité ferait évacuer les patients pour BlackGate aussitôt pendant que le reste tâcherait de contenir l’incendie. Il aurait bien tenté de s’échapper durant le transfert mais il était préférable de prendre le large pendant l’affolement de ses geôliers qu’après, quand le calme aurait repris. Cependant, dans le ton, cela pouvait donner l’impression que c’était elle, Grace, qui ne faisait pas preuve d’intelligence face à cette théorie, bien trop vite monté. Il se redressa lentement, étirant tout son dos, endoloris par ces semaines d’immobilité. Un craquement se fit entendre mais il ne fit pas mine de s’inquiéter. Il se tourna finalement vers lui tandis qu’il jouait avec les trois dès qu’il avait récupérer.

- Ne tentez pas de tricher avec moi Grace. Vous ne pouvez compter que sur vous-même et je vous ai déjà donné bien trop d’indice et je n’apprécie pas de ne me donner autant de mal pour une petite idiote.

Il fit mine de retirer un chapeau invisible et s’inclina légèrement dans toute l’hypocrisie du personnage, sans lâcher son sourire plein de fausses politesses.

- Nous nous reverrons, soyez en sûre. Ô, et tachez de calmer les petits chiens de garde. Pour leur propre sécurité.

« Et la mienne », pensa-t-il. Il ne se vengerait pas aujourd’hui, ni même demain, mais il se vengerait d’eux et de tous. Il lança un dernier regard appuyé sur la demoiselle en face de lui avant de se presser vers la sortie où il fut escorté avec violence. Avant de s’effacer derrière un mur, il pencha légèrement sa tête et lui offrit un clin d’œil comme un nouveau mystère.



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Edward Nashton


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