Biographie La tête enfouie contre ses bras, recroquevillé sur lui-même dans l'optique de prendre le moins de place possible, mais de surtout se réchauffer, Oswald commençait à regretter d'avoir accepté de jouer. Il ne savait pas depuis combien de temps il était assit dans les buissons, mais ses articulations commençaient à s'ankyloser et à devenir douloureuses. Les petites griffures des ronces sur ses mollets le démangeaient de plus en plus. Lorsque ses deux frères aînés lui avaient proposé une partie de cache-cache un peu plus tôt dans la soirée, Oswald n'avait pas eu besoin de se le faire dire deux fois. Il était suffisamment rare que Robert et William acceptent de partager leurs jeux avec lui. Il avait trouvé la cachette parfaite dans le petit bois à côté de la maison, dans un buisson de ronces qu'il suffisait de traverser. Il s'y était enfoncé, s'égratignant les jambes, avant de s'asseoir dans le petit espace qui ne permettait qu'à un enfant de sa corpulence de s'y installer. La cachette parfaite, on ne le trouverait jamais ici.
Oswald resserra son manteau. N'y tenant plus, il gratta ses petites plaies qui s'ouvrirent de nouveau. Il n'y avait pas beaucoup de sang, juste de quoi former une toute petite croûte sous ses ongles rongés. La nuit était tombée et il grelottait de froid. Ses frères avaient certainement arrêtés de le chercher depuis bien longtemps. Pourtant, il n'arrivait pas à bouger de son terrier. Il n'arrivait pas à s'ordonner de se lever pour rentrer à la maison. Il souhaitait plus que tout retrouver l'étreinte chaleureuse et réconfortante de Mère. Celle-ci était sûrement folle d'inquiétude. Mais il craignait bien plus les moqueries de ses frères et les reproches de son père. Il serait sûrement furieux de le voir rentrer avec des vêtements crottés, les jambes abîmées et d'avoir affolé Mère de la sorte.
Mais la perspective de passer une nuit à la belle étoile ne l'enchantait pas non plus. Ses frères lui avaient souvent raconté les histoires de fous qui hantaient les bois. De ces hommes qui enlevaient les enfants pour les torturer dans leur cave, des loups énormes qui avaient emporté des petites filles dans leur tanière pour les dévorer. Tout devint silencieux autour de lui. Les oiseaux et les crapauds avaient brusquement mis fin à leurs mélodies nocturnes. Oswald se redressa un peu, relevant la tête pour écouter avec plus d'attention. Il entendit des bruits de pas, des feuilles craquer, des chuchotements. Ses poils s'hérissèrent sur ses bras et il se ratatina sur lui-même. Sa respiration lui sembla beaucoup trop bruyante, il était persuadé que les battements de son coeur étaient perceptibles à des kilomètres à la ronde. Les pires scénarios tournaient dans sa tête. Plus que jamais il aurait aimé pouvoir se réfugier dans les bras de Mère. Il ferma les yeux aussi fort qu'il le pouvait, retenant son souffle.
"
Oswald ?!" Le gamin se détendit doucement. Ses épaules s'affaissèrent doucement. "
Où est-ce que tu es ?! Oswald !" Il tenta de regarder entre les épais taillis de ronces, mais ne parvint pas à voir quoi que ce soit, si ce n'était une lueur au loin entrecoupée par les arbres. Ses frères étaient toujours à sa recherche. Dans un sursaut d'excitation Oswald se redressa. Les mains devant le visage pour se protéger, il sortit avec peine de sa cachette, ne se souciant plus des brindilles qui le giflaient et des ronces qui l'agriffaient. Le soulagement, la peur et la fatigue l'étraignirent, il était au bord des larmes et incapable de dire un mot pour aider ses aînés à le retrouver.
"
Oswald, je te jure dès que je t'attrape, je te botte le cul, avorton. " Oswald se figea en entendant les menaces. Il entendit William glousser. "
On va te tordre le cou, le moineau." Incapable de bouger, Oswald resta planté là, tremblant comme une feuille. Le froid lui mordait les mollets, la peur l'empêchait de faire un pas. Il se mit à chouiner quand Robert l'attrapa par le bras pour le secouer, l'accablant de reproches et d'insultes. Ils l'avaient attendu à la maison. Mère était folle d'inquiétude. Elle leur avait reproché de ne pas s'être occupé correctement de leur petit frère. William lui donna une claque, s'amusa à le pincer. Ils continuèrent à l'embêter sur le chemin du retour. Oswald mettait la meilleure volonté du monde à ralentir le convoi, pleurant et s'arrêtant dans les endroits les plus incongrus. William, dans un élan de bravoure idiot et inutile, attrapa des ronces à mains nues pour les arracher et gifler les jambes du benjamin. Ils arrivèrent beaucoup plus rapidement à la maison.
***
Oswald s'était mué dans un silence respectueux. Même les oiseaux semblaient chanter moins fort pour honorer le recueillement des membres de la famille Cobblepot. Le nez penché sur ses chaussures impeccablement cirées, il tenait fermement les doigts délicats de Mère dans une main et quelques fleurs blanches dans l'autre. Mère était secouée par des sanglots qu'elle tentait de retenir sans beaucoup de succès. Oswald sentait son cœur se serrer à la voir dans cet état, il lui lança un regard emplit de douleur et attrapa un peu mieux sa main pour la presser doucement et la rassurer par sa présence. Son regard se posa finalement sur la pierre tombale qui leur faisait face.
WILLIAM COBBLEPOT
Beloved Brother, Tragically taken
Oswald renifla ostensiblement. Bien entendu, il était secoué par la perte brutale de son frère. Il avait vu la voiture le percuter violemment. Il avait vu le cadavre faire un vol plané. Le chauffeur s'en était sorti de justesse, la femme qui l'accompagnait avait été moins chanceuse, elle s'était éclaté la tête contre le par brise. Oswald avait été le premier à se pencher sur le corps inanimé de son frère, qui n'était plus reconnaissable. Lui qui avait été si beau avec eut la moitié du visage arraché. Ses traits délicats n'avaient plus rien de parfait. Il était pareil à un pantin désarticulé. Et il y avait tellement de sang. Il baignait dedans. L'image resterait pour toujours gravée dans son esprit. Il ne risquait pas de l'oublier. Ce fut les voisins qui retrouvèrent le plus jeune des Cobblepot penché sur le corps de son frère, incapable de bouger ni de former un seul mot. Ils avaient appelé la police et ils s'étaient occupés d'Oswald, l'entraînant loin de cette scène horrifiante. Oswald n'avait pas émit le moindre bruit. L'inspecteur avait mît ça sur le coup du choc. La faute fut rejetée sur le conducteur, en état d'ébriété au moment des faits, qui tenta de se défendre en prétextant que l'enfant s'était jeté sous ses roues. Mais ça ne fait pas une bonne défense.
Oswald se garda bien de dire que c'était lui qui avait poussé William sur la route alors qu'une voiture arrivait à toute allure. Il avait vu les phares de loin, il avait attendu que le véhicule soit assez proche pour y bousculer son frère de toutes ses forces. C'était de sa faute, il l'avait cherchée. Il le méritait amplement. Tout comme Robert avait mérité de se noyer dans son vomit.
ROBERT COBBLEPOT
An Eldest Son, Gone before his time
Robert était parti de façon beaucoup moins violente, plusieurs mois plus tôt. Il était mort dans son lit de malade. Personne ne sut jamais vraiment quelle maladie étrange l'avait emportée. Sauf Oswald qui, pendant de longues semaines, saupoudrait avec attention chacun de ses repas d'un peu de mort aux rats. Il avait vu Robert s'éteindre sous ses yeux. Lorsqu'il avait tenté d'attraper la clochette pour appeler de l'aide, Oswald l'en avait empêché. Robert avait mérité sa mort plus lente et douloureuse que William. C'était Robert qui était venu saccager la volière, qui avait tué une bonne partie des oiseaux qui s'y trouvaient. C'était son idée. William l'avait juste suivi bêtement.
Oswald alla déposer les fleurs sûr la tombe de William et retourna bien vite dans les bras de Mère. Il bien trop grand pour se faire porter, mais en ces temps douloureux de deuil pour la famille Cobblepot, personne ne dit rien. Il n'y eut pas un regard de travers, ou alors il fut assez discret pour qu'Oswald ne le remarque pas. La mort de ses frères excusaient tous ses faits et gestes. Il eut tout de même droit à une réflexion cinglante de la part de son père. Évidemment Tucker vivait mal la mort de ses fils. Mais il vivait encore plus mal qu'Oswald soit toujours là alors que ses préférés lui avaient été arrachés.
***
Toujours le même cimetière. Toujours les mêmes tombes. La main d'Oswald tenait celle de Mère. Cette fois c'était elle qui portait les fleurs. Lui tenait le parapluie pour les protéger du crachin. De nombreuses années avaient passées. Une pierre tombale avait poussée à côté de celle de Robert et William. Le père de famille avait rejoint ses fils adorés. Mère était bien trop sentimentale pour son propre bien. C'était elle qui insistait pour venir entretenir les tombes familiales. Oswald se pliait à sa volonté, incapable de lui refuser quoi que ce soit. Si ça ne tenait qu'à lui, il aurait laissé ces tombes à pourrir. Même en ayant envoyé les membres gênants de sa famille dans l'au-delà, ceux-ci parvenait à trop accaparer l'attention de Mère aux yeux d'Oswald.
Il faisait mine de se recueillir, la tête penchée vers le sol et les yeux clos. Ses pensées n'allaient pas à feu ses frères ou feu son père, non. Elles allaient toutes vers Mooney Fish. Vers les conversations qu'il avait récemment entendues, ses désirs de renverser le pouvoir, de trahir Don Falcone. Vers Montoya et son associé Allen à qui il avait avoué beaucoup trop de choses pour son propre bien. Si Fish-
quand Fish se rendrait compte de sa trahison, il risquait bien de rejoindre les tombes qui lui faisaient face. Oswald émit un reniflement dédaigneux. Eh bien il suffirait de ne pas se faire attraper. Il avait toute la confiance de Mooney Fish, le moyen de se mettre Don Falcone dans la poche et encore d'autres cartes en main. Tout irait bien pour lui.
Mère retira le foulard qu'elle portait pour le mettre autour du cou de son fils. Les recommandations se mirent à pleuvoir, comme à chaque fois qu'Oswald avait le malheur de laisser échapper un éternuement ou un raclement de gorge. Il acquiesça à chacune d'elle, la rassura en serrant doucement ses mains dans les siennes. Gerturd Cobblepot avait toujours été une mère très attentionnée, en particulier vers son petit Oswald qu'elle protégeait encore de tout. Ses inquiétudes s'étaient décuplées à la mort de ses frères puis de son père. Oswald ne pouvait pas lui en vouloir, c'était de sa faute après tout.
Il se souvenait clairement du jour où son père était tombé malade. Ce jour-là Oswald était rentré couvert de boue et de saletés de l'école. Tucker avait refusé de le laisser entrer dans un état pareil. Il avait pris le tuyau d'arrosage pour le décrasser et surtout pour lui apprendre une leçon (Personne ne questionnait plus les techniques d'éducation du père de famille Cobblepot). En slip dans la neige, Oswald n'avait pas réussi à lui expliquer à quel degré ses camarades de classe étaient impliqués dans son état, que même la petite Marie (la petite Sainte Nitouche de la classe) lui avait renversé son plateau repas dessus. Il avait subi sa punition sous les plaintes de Mère qui les avaient suppliés de revenir tout deux à l'intérieur. Quelques jours plus tard, son père était incapable de sortir du lit, souffrant d'une fièvre terrible. Il avait la pneumonie. Oswald ne tarda pas à décider qu'il allait en mourir. Tous les jours, au lieu d'apporter son médicament à son père, il lui donnait un bonbon à la menthe. Tucker avait vu la supercherie, mais ne put l'expliquer clairement à sa femme, qui de toute façon n'aurait jamais cru son petit Oswald capable d'une telle chose. Ou alors si elle le crue elle se garda bien de le dire.
Oswald pris les fleurs des mains de Mère pour les porter jusqu'à la tombe. C'était de belles fleurs parce qu'il mettait un point d'honneur à faire plaisir à Mère et à la rendre fière. Au fond de lui, il se fichait bien de ce qui se trouvait sur la tombe de son père. Ça n'avait que peu d'importance. Il présenta son bras à Gertrud qui le prit et le suivît hors du cimetière alors qu'ils discutaient de tout et de rien, de son métier tout à fait honnête et des bienfaits que cela apportait. Gertrud ne devait pas savoir que son fils travaillait pour la pègre italienne de Gotham. Elle ne devait pas savoir qu'il avait pris son pied à éclater la tête de ce pauvre bougre à coup de batte de Baseball. Il ne fallait pas la décevoir.
***
Oswald se laissa reposer contre le mur, assit en tailleur au milieu de la petite pièce vide. Sa tête était lourde et ses pensées brumeuses. Il avait un mal fou à se concentrer malgré le silence qu'imposait la cellule d'isolement. Un silence pesant et qui n'avait rien de naturel. L'envie de hurler pour combler le vide lui pris aux tripes, mais sa voix mourut dans sa gorge. À la place il tapa doucement sa tête contre le mur. Pas assez fort pour qu'il se fasse mal. Il y avait sûrement des gardiens devant la porte, qui surveillaient le couloir. Ils avaient l'habitude d'entendre tous ces cinglés hurler qu'ils étaient en parfait état de leur moyen. Le Pingouin avait mieux à faire que de brailler qu'il n'était pas fou. Le directeur de l'asile d'Arkham s'en rendrait compte bien assez tôt de toute façon. Et s'il voulait sortir d'ici rapidement il avait tout intérêt à rester calme. Après quelques minutes il arrêta son balancement pour s'allonger. Sa tête cogna lourdement contre le sol. Oswald leva les yeux vers le plafond sur lequel les tâches d'humidités se répandaient en motifs aléatoires.
Il ferma les yeux et adressa une prière décousue et silencieuse à un Dieu auquel il croyait quand ça l'arrangeait. Mère avait été une fervente catholique et de cette prison de fous il n'y avait que ça qu'il pouvait faire pour elle. Il avait du mal à se concentrer, perdait le fil de cette prière qu'il connaissait pourtant par coeur à force de l'avoir répété étant gamin. Les mots se noyèrent dans son esprit. Abruti par les calmants, il en oublia pendant une poignée de secondes pourquoi il priait. Le Pingouin se tourna vers le mur, tout aussi peu avenant que le plafond.
On lui avait dit que l'enterrement était aujourd'hui. Il n'avait pas eu l'autorisation de sortir, malgré la bonne conduite qu'il avait adopté depuis son arrivée. La nouvelle l'avait fait sortir de ses gonds. Il leur avait donné une bonne raison de le garder enfermé en attaquant toute personne qui s'approchait de lui avec des hurlements de possédé. Il n'avait pas fait la différence entre détenus et membres du personnel. Son dernier souvenir allait vers le visage idiot d'un des prisonniers de fortune qui hurlait alors qu'il se faisait frapper à coup de plateau en plastique. Puis le noir. Oswald s'était réveillé beaucoup plus tard dans cette cellule, les sédatifs lui rendant encore la bouche pâteuse.
Il ferma les yeux, respirant et expirant doucement à un rythme régulier pour se calmer. Le cercueil était certainement vide. Oswald doutait fortement que Galavan ait daigné rendre le corps de Mère. Qui se serait rendu à l'enterrement ? Oswald n'était pas certain qu'elle ait eut beaucoup d'amis. Elle ne viv-avait exclusivement vécut pour son fils qui avait mît un point d'honneur à accaparer son attention et son temps. Elle devait sûrement avoir quelques amis. Quelqu'un pour jeter une poignée de terre sur son cercueil, vide ou non. Peut être que Gordon s'y était rendu, avec un bouquet de lys. Oswald émit un petit hoquet dédaigneux. Non, Gordon avait d'autres choses à faire, il avait toujours des occupations plus importantes. Sauf évidemment quand le célèbre défendeur de la justice avait besoin de ses services. Gordon lui était redevable. Premièrement, parce qu'Oswald l'avait laissé tuer Theodore Galavan, secondement, parce qu'il s'était laissé accuser pour ses beaux yeux. C'était à cause de James Gordon si Oswald en était là aujourd'hui. Et celui-ci était incapable de se montrer un tant soit peu reconnaissant.
Theo Galavan était mort. Il restait encore sa soeur, Tabitha. Oswald savait pertinemment qu'il aurait beau tenté de vouloir se débarrasser de tous les Dumas, jamais il ne réussirait à venger la mort de Mère. Jamais le tord qui lui avait été fait ne serait réparé.
Loving someone who can love someone he hates–himself. Il avait été un fils terrible, indigne. Ce n'était pas comme ça que cela aurait dû se terminer. Mais en attendant il pouvait bien faire souffrir Tabitha. Il ne la tuerait pas, non. Il allait la faire souffrir. Trouver ce qu'elle avait de plus cher et le lui arracher. La rendre pathétique, seule, lui faire partager ce sentiment d'abandon. Il ne s'était pas assez amusé avec Theo, il se rabattrait sur la soeur.
***
Assit au milieu de l'immense salle de l'Iceberg Lounge, Oswald prêtait une oreille distraite au groupe de musique qui s'époumonait sur sa scène. Ses doigts tapaient la table à un rythme régulier quoi que différent de ce qui résonnait dans la salle. À chaque grincement de porte il sursautait, redressait sa posture et arrangeait ses cheveux. Les quelques hommes de mains encore présents se rendirent bien compte qu'ils avaient tout intérêt à attendre dehors. Le Pingouin était réputé pour ses sauts d'humeurs aussi inattendus que violents et en ce moment même il semblait dans un état d'excitation qui n'annonçait rien de bon. Finalement, d'un geste de la main il ordonna au groupe présent sur scène de se retirer. Ils n'étaient pas assez intéressants pour qu'il retienne leur candidature. Retentez votre chance plus tard.
La scène se vida, le laissant seul avec Ogilvy. Incapable de tenir en place bien longtemps, Oswald se leva pour retourner jusqu'au bar, clopint-clopant. Très vite il se retrouva avec un verre et une bouteille de vin devant lui. Le Pingouin s'assit lourdement sur un des sièges hauts du bar, peu pratique pour lui (mais il aurait préféré mourir que de se l'admettre). Il posa son parapluie qu'il ne quittait que rarement contre le siège. Sa jambe ne lui faisait plus mal. Les seules personnes qui semblaient souffrir de sa condition était les pauvres vieilles qu'il croisait. C'est pour ça qu'il aimait bien les vieilles. Elles étaient compatissantes. L'angle qu'avait pris son mollet sans se soucier du bon vouloir de son genou les inquiétaient. Mère avait souffert pour lui, il l'avait vu sur son visage lorsqu'il était revenu de sa drôle de petite aventure avec Gordon et sa mise à mort. Il s'en était sorti bien vivant, mais avec un tibias fou.
Oswald mettait un point d'honneur à rester en vie, à s'en sortir par tous les moyens. Il avait su abandonner sa dignité et sa fierté à de nombreuses occasions pour pouvoir survivre. Tout ce qu'il avait maintenant en sa possession c'était grâce à son travail acharné. Il récoltait ce qu'il avait semé. Il était à la tête du plus grand et populaire nightclub de Gotham grâce à ses propres efforts. Il était un des hommes d'affaires les plus craint, car il savait comment détruire quelqu'un en un claquement de doigt. Il avait le pouvoir et la richesse, enfin. Il vida son verre d'une traite et jeta un coup d'œil à son téléphone. Au même moment deux hommes d'une stature imposante entrèrent dans la pièce. Entre eux se trouvait un type qui semblait bien minuscule et insignifiant à leurs côtés. Il tenait une boîte dans les mains. Le Pingouin se hâta de le rejoindre. Dans la boîte, une magnifique bague de diamants. En échange, l'homme eut droit à un sac remplit d'argent. Oswald en vint à lui proposer une petite augmentation (malgré le sang resté sur la bague, ce n'était pas professionnel) si en échange il se débarrassait de ses complices. On ne pouvait pas lui reprocher de ne pas être généreux.
Et c'était toujours des témoins en moins pour Batman. Si la police avait appris à ne plus se mêler des affaires du Pingouin, l'homme chauve-souris semblait mettre un point d'honneur à venir fourrer son nez dans ses affaires depuis que le Joker avait disparu. Batman ne valait pas mieux que les gosses qui se moquaient de lui, que ses frères qui profitaient de leur force physique.