Biographie Partie I : Chute
L’homme en noir attendait patiemment dans l’ombre, immobile et indétectable. De derrière sa vitre il avait une vue imprenable sur la rue, mais surtout sur la fenêtre du salon au fond duquel on pouvait apercevoir un bout de la cuisine de l’appartement 322 B de l’immeuble 1021 sur Elm St. D’après ses contacts, sa victime rentrerait dans moins d’une heure. Le tueur avait eu toute l’après-midi pour réaliser son méfait. Il lui avait suffi de crocheter la serrure de l’appartement pour s’y glisser, trouver le frigo et à l’aide d’une seringue introduire son poison dans un aliment qu’elle serait sure d’ingurgiter le soir même. La plaquette de beurre ferait parfaitement l’affaire. Il en avait introduit une dose conséquente (on n’était jamais trop prudent) et la prochaine fois qu’elle l’utiliserait, même une noix pour faire revenir ses légumes, c’est elle qui serait bonne pour la casserole. L’assassin eut un sourire de requin. Sa drogue, encore nouvelle sur le marché attaquait directement les cellules du cerveau et ne laissait aucune trace en cas d’une quelconque autopsie. Il avait bien entendu mis des gants pour s’introduire chez sa victime et avait refermé la porte à double tour derrière lui. Personne ne pourrait jamais savoir qu’il s’était introduit dans cet appartement. Un véritable fantôme.
L’homme vêtu de noir savourait déjà le moment ou le cœur de sa victime s’arrêterai de battre. C’était un honneur, une fierté d’être responsable de la mort de quelqu’un de cette trempe. Il faut dire que cette famille était une véritable légende au sein des mercenaires. Pendant longtemps il avait lui-même cru à une fable, une histoire qu’on se racontait pour se donner un sentiment d’importance. Apres tout cela sonnait complètement irréaliste, une famille ou l’on était entrainé à devenir mercenaire de génération en génération et ce dans le plus grand secret. L’assassin avait d’ailleurs eu toutes les peines du monde à trouver des informations sur leur compte. Pratiquement tout ce qu’il savait lui venait de son employeur qui avait eu affaire à eux par le passé.
La voiture de son « contrat » apparu enfin au coin de la rue. L’homme en noir attrapa ses jumelles, c’était bien elle au volant, il la reconnaissait malgré la perruque noire coupée au carré qui recouvrait sa chevelure rousse. Apres s’être garée elle sorti de sa voiture et pénétra dans le hall de son immeuble. Ce n’était plus qu’une question d’heures à présent, deux tout au plus.
Il ne crut pas en sa chance quand il l’a vit réapparaitre dans l’embrasure de sa fenêtre une tartine pleine de beurre à la main, prête à croquer dedans en toute insouciance. Ce n’était plus une question d’heure ni même de minutes mais de secondes.
La drogue, comme prévu, fut foudroyante. La fille commença par tituber de façon pathétique dans la direction de sa cuisine puis les différentes fonctions de son cerveau la lâchant peu à peu en la privant du control de ses membres, elle tomba mollement sur le sol et tressauta quelques secondes avant de s’immobiliser.
L’homme en noir se dit que de là où elle était à présent, ou que ce fut, elle devrait se montrer reconnaissante : c’était une façon de partir bien moins douloureuse que ce qui l’aurait attendu si elle avait continué dans l’entreprise familiale.
L’assassin n’avait plus rien à faire ici, il était temps de récupérer son dû.
***
Il arriva au point de rendez-vous à l’heure exact qui était convenue. Une voiture aux vitres teintées l’attendait dans la ruelle rendue sombre par la nuit. La porte arrière s’ouvrit et il monta sans se poser de questions ; il n’était pas rare que ses employeurs veuillent le retrouver de cette façon, c’était une des manières les plus discrètes de parler de choses qui fâchent à l’abri des oreilles curieuses. Si on n’y voyait pas clair dans la rue, c’était encore pire dans le vehicule qui était plongé dans l’obscurité. L’homme assis sur la banquette fit signe au conducteur de démarrer.
- J’ai fait ce que vous avez demandé. La cible a été éliminée pas plus tard qu’en fin d’après-midi.
L’homme en face de lui ne répondit pas. La voiture commençait à quitter la ruelle pour se diriger vers un carrefour un peu plus éclairé. Le mercenaire perdait patience.
- En ce qui concerne le payement nous avions convenu que la seconde moitié serait vers…
La lumière d’un lampadaire avait filtré brièvement à travers la vitre tinté, éclairant furtivement le visage de l’autre assez longtemps pour distinguer ses traits.
- Vouez n’êtes pas Heinrich, vous n’êtes pas mon employeur… Qui êtes-vous ?
L’autre eu un sourire frémissant et sorti un revolver de son manteau.
- Si vous voulez parler de notre ex-employeur à tous les deux, je crains que là où il est, il ne soit pas en position de vous payer quoique ce soit.
La voiture filait à présent à toute allure dans les rues de Gotham, pratiquement vides à cette heure avancée de la nuit.
- Bon écoute mec, moi je n’ai rien contre toi. J’ai juste fait mon boulot, que dirais-tu de me laisser descendre de la voiture.
- Je crains que ce ne soit pas en option. Voyez-vous, notre diffèrent nous impliquait que tous les deux, Heinrich et moi. Mêler ma nièce à cette histoire était une grave erreur de sa part.
Les larmes qui brillaient dans les yeux de l’oncle de sa victime furent les dernières choses que le mercenaire vit.
Partie II : Reveil
Un léger courant d’air fait bouger les cheveux fins sur sa nuque, la chatouillant doucement. Le bourdonnement se fait de plus en plus insistant. Elle grogne faiblement. Une mouche ou un bourdon a du se faufiler par la fenêtre ouverte. Elle n’ouvre pas encore les yeux. Elle n’est pas assez éveillée pour que son cerveau ordonne aux muscles de son visage de bouger les paupières. Elle sort lentement de sa bulle de coton et entre peu à peu en contact avec une matière dure et froide. Sa position est inconfortable mais elle n’a pas encore la force de bouger. Et ce bourdon qui lui volette dans les oreilles commence sérieusement à l’agacer. Elle produit de nouveau un grognement mou mais sa voix lui semble lointaine. Le bourdon émet un bruit insupportable, continu et semble avoir élu domicile a cote de ses tympans. Elle sent pointer un vicieux mal de tête. Elle esquisse un geste pour déloger l’insecte de son oreille mais arrive à peine à bouger sa main de quelques centimètres. Ce mouvement en revanche fini de l’éjecter de sa bulle confortable d’inconscience. Elle a froid, elle a mal. Elle se décide enfin à ouvrir les yeux.La première chose sur laquelle ses yeux se posèrent lorsque ses pupilles s’habituèrent à la lumière qui filtrait mal à travers les volets à demi fermés fut le carrelage clair contre lequel s’écrasait son nez. Elle releva difficilement la tête. Son crâne bourdonnait et la lançait. Il n’y avait jamais eu ni bourdon, ni mouche, juste une affreuse migraine. Des meubles blancs, un frigo, une petite table et quelques chaises lui apparurent dans un brouillard confus. Elle se trouvait visiblement dans une cuisine ; une cuisine qu’elle ne reconnaissait absolument pas. La jeune femme se retourna sur le dos en grimaçant ; ses articulations étaient en feu. Elle fixa les craquelures du plafond d’un air concentré, elle ne savait ni où elle était, ni comment elle y était arrivée. En fait elle ne se souvenait d’absolument rien. Ni de son nom, ni de la rue dans laquelle elle avait grandi ou de ce qu’elle avait mangé la veille. Le trou noir le plus total. Elle se dit qu’elle avait dû se prendre un sacré coup sur la tête pour être dans un tel état d’amnésie.
Elle prit une grande inspiration, s’étonnant de son propre sang-froid. Elle ne ressentait pas même une pointe de panique. Certes sa migraine l’empêchait de se concentrer : se soigner d’abord, faire le point après. Elle se leva lentement en grognant mais ne réussit pas à éviter les vertiges causés par son changement drastique de position. Elle attrapa un verre dans l’étendoir à vaisselle juste à côté de l’évier en faisant maladroitement tomber une fourchette par terre. Tant pis. Elle fit couler un peu d’eau dans le verre, ses yeux se posèrent sur un petit aimant a l'image d'un pingouin qui trônait sur le frigo au milieu d'une dizaine d'autres et son cœur manqua un battement sans qu'elle puisse expliquer pourquoi. Elle sorti de la cuisine et se dirigea en titubant vers la chambre. Elle remarqua au passage que l’appartement était un vrai foutoir mais elle n’était pas sûre si c’était dû à une bagarre ou simplement que le propriétaire dudit appartement était un porc. Arrivée dans la chambre elle se dirigea directement vers le deuxième tiroir de la table de nuit, en sorti un boite d’Advil dont elle enfourna deux cachets, puis se laissa tomber sur le matelas. Elle n’avait pas l’intention de rendormir, il y avait bien plus urgent, mais elle ne serait bonne à rien tant que sa migraine ne se serait pas estompée. Dans un petit quart d’heure, promis, elle se relèverait et on pourrait passer aux choses sérieuses.
Deux heures plus tard son mal de tête avait complètement disparu et elle avait mis l’appartement complètement à sac. L’exercice avait aidé à estomper la douleur de ses muscles. Elle avait vidé le contenu de chaque tiroir, chaque armoire, chaque étagère… Fouillant avec minutie tout ce qui pourrait lui donner un indice sur son identité. Elle avait déjà compris que l’appartement était le sien (ce qui expliquait pourquoi elle avait instinctivement su ou se trouvait l’Advil), qu’elle y vivait seule même si elle semblait y ramener régulièrement de la compagnie et qu’il était situé dans quartier peu recommandable en centre-ville de Gotham. En revanche absolument rien sur son enfance, sa famille, son boulot ou même un nom. Aucune photo sur les murs, pas de carnet d’adresse, le néant dans le disque dur de son portable, elle semblait se tenir éloignée de tous les réseaux sociaux connus du web et impossible de mettre la main sur son porte-monnaie ou une quelconque pièce d’identité.
Son appartement était sans dessus-dessous mais elle n’était pas beaucoup plus avancée. Peut-être que la mallette retrouvée dans un double fond de l’armoire de sa chambre lui donnerait plus de réponses. Certainement même, sinon elle ne se serait pas donne la peine de la dissimuler. Seul problème, elle était fermée par un système de sécurité et impossible de se souvenir du code. La jeune fille soupira et traîna le lourd attaché-case jusqu’à la table de la cuisine. En sortant pour aller chercher les outils qu’elle se souvenait avoir balancé quelque part dans le salon elle lança un regard confus au petit pingouin qui semblait la narguer sur son frigo. « Je sais des choses que tu ignores, semblait-il dire, qui sait depuis combien de temps je t’observe de la haut, si je pouvais réellement parler je pourrais t’apprendre qui tu es… »
La mallette ne résista pas bien longtemps. Les serrures faisaient rarement les malignes face à un bon coup de marteau. La rouquine l’ouvrit, le cœur battant.
Jackpot.
La valise était remplie de dossiers, papiers administratifs, mais aussi pièces d’identités… au pluriel. La jeune femme eu un hoquet de surprise. Il y en avait au moins une bonne dizaine, des permis de conduire, passeports et autres pièces d’identification tous à des noms différents. Nathalie Melies, Blanche Ravenwood, Alexandra Holinski… Des dates de naissances différentes, des nationalités différentes mais partout la même tête, la sienne, à une paire de lunettes ou une coloration (ou perruque) près.
Il lui fallut deux heures de plus pour éplucher chaque dossier, chaque feuillet, chaque note ou post-it que contenait la mallette. L’appartement et la voiture qui se trouvait dans le garage du bâtiment étaient au nom de Miss Georgia Parr, c’est donc le nom qu’elle avait décidé d’adopter au quotidien pour plus de facilite même s’il sonnait aussi creux à son oreille que tous les autres.
Il ne restait qu’un seul dossier qu’elle n’avait pas encore osé toucher à cause du mot qui y était tamponné en petites lettres noires :
« Pingouin »
Le petit animal sur son frigo devait bien se moquer d’elle.
Georgia prit une grande inspiration. Elle allait arrêter d’imaginer des voix aux aimants de son réfrigérateur, arrêter d’avoir peur d’un tas de papiers, et ouvrir ce stupide dossier.
Des photocopies de documents policiers confidentiels, des dates, mais surtout des photos. Beaucoup de photos. Et sur ces photos toujours le même homme, encore et encore. En intérieur, en extérieur, dans la rue, au restaurant, en pleine discussion avec Maroni (elle ne savait pas comment elle savait qui il était mais elle le savait) ou autres personnes tout aussi fréquentables. Oswald Cobblepot, pas bien grand, les cheveux noirs, le nez aquilin, les yeux perçants au costume trois pièces, excentrique mais toujours impeccable, et aux chaussures vernies. Tout ce qu’il y avait à savoir, sa date et lieu de naissance, ses antécédents criminels, ses informations familiales etc. étaient rassemblés dans ce dossier. L’air commençait à manquer dans les poumons de Georgia, elle ne savait pas depuis combien de temps elle retenait sa respiration. Son cœur battait la chamade, elle transpirait à grosses gouttes. Mue par une volonté qui ne semblait pas être la sienne elle claqua la mallette et la prit sous son bras. Elle eut un dernier regard pour le petit pingouin (« j’ai gagné » ricanait-il), et sorti de son appartement en trombe sans même prendre le temps de se changer. Le Pingouin était un élément capital dans la recherche de son identité. Elle en était certaine.
Sa voiture était garée presque en face de l’Isberg Lounge. S’y retrouver dans Gotham avait été étonnement facile. Georgia gardait certains automatismes comme dans certains rêves ou on sait des choses sans savoir comment. Assise à son volant le moteur éteint, elle avait une vue de choix sur la devanture du Lounge, à la fois luxueux et extravagant à l’image de son propriétaire. La mallette qui contenait toute la vie de Georgia, ni plus ni moins, était bien en sécurité dans le double fond (encore un, quelle surprise) de son coffre qui contenait également toute sortes d’armes allant de la batte de baseball au revolver en passant par le taser. Passé le premier choc de cette découverte, Georgia s’était demandée si elle se souviendrait comment se servir de ces armes en cas de besoin.
La petite rousse avait un plan, complétement dingue, mais elle ne voulait pas faire demi-tour, elle ne pouvait pas, elle avait le sentiment qu’on l’avait mis en pilot automatique. Un dernier regard décidé au rétroviseur et elle sorti de sa voiture pour traverser la rue en direction de l’Iceberg.
Elle fut gentiment refoulée à l’entrée par deux gorilles qui étaient arrivés alors qu’elle essayait de forcer la porte. A cette heure de la journée l’Iceberge Lounge n’était pas encore ouvert et elle n’avait pas des cours à attendre au lieu de sécher le lycée ?
- Amenez- moi devant votre patron j’ai une proposition pour lui.
- Retourne jouer aux Barbie, gamine, avant qu’on ne change d’avis et qu’on décide s’amuser avec toi.
Les deux géants se lancèrent un regard entendus et ne virent pas le coup de genoux qui arriva droit dans l’entrejambe du premier.
***
La chute fut douloureuse. Correction, l’atterrissage fut douloureux quand même un peu amorti par la moquette du Lounge, la chute en soi n’était qu’une brise. La jeune femme releva les yeux pour se rendre compte qu’elle avait le visage à quelques centimètres d’une paire d’Oxford noir et blanche vernie. Elle se releva d’un bond pour faire face à celui qu’elle avait réclamé avec autant de vigueur un peu plus tôt. Elle esquissa un geste pour essuyer le mélange de sang et de salive qui dégoulinait à la commissure de ses lèvres mais les deux brutes ne lui en laissèrent pas le temps, lui agrippant les bras pour l’immobiliser. L’un d’entre eux avait réussi à l’atteindre à la mâchoire à l’extérieur, lui ouvrant la gencive, rien de grave. De leur côté ils avaient pris bien plus cher, ils étaient à peine reconnaissable tellement leur visage était abîmé et le plus grand marchait encore en canard. Elle avait été surprise de sa violence, et encore plus surprise d‘avoir ressenti une sorte d’excitation jouissive à chaque coup qu’elle avait donné. Et pourtant elle s’était retenue, elle avait besoin d’eux conscients si elle voulait qu’ils la mènent jusqu’au Pingouin.
Ce dernier dévisageait Georgia de ses yeux glacés et pendant un instant elle eut envie de se noyer dans leur bleu. Elle sut immédiatement que c’était la première fois qu’elle l’approchait d’aussi près et son cœur battait a tout rompre comme une adolescente qui rencontrerai son idole après un concert. Contrairement aux dires, elle le trouva plus grand en personne que ce qu’elle avait imaginé. Complètement subjuguée, elle l’examinait sous toutes ses coutures. Elle voulait tendre les bras, le toucher, mais elle se reteint de justesse. En revanche il ne sembla pas apprécier de se faire étudier de la sorte par la demoiselle et cracha :
- Qu’est-ce qu’il y a ?
Les deux armoires à glace prirent la question pour eux.
- On voulait pas vous déranger patron mais elle a insisté pour vous voir et elle avait euh… de bons arguments. Elle dit qu’elle a une proposition.
Le Pingouin leva un sourcil et ses lèvres fines formèrent une moue dubitative.
- Qu’est-ce qu’une gamine sans intérêt comme toi pourrait avoir à m’offrir ?
Georgia leva la tête vers son reflet dans un des miroirs se trouvant dans le dos du pingouin. Avec ses cheveux ébouriffés, son menton sanglant, sa chemise complétement froissée et son vieux jean elle ne payait pas de mine, il allait lui falloir user de son énergie pour convaincre le Pingouin.
- Monsieur Cobblepot, je m’appelle Georgia Parr et je souhaite travailler pour vous.
Les yeux de l’interpelé s’illuminèrent soudain et il éclata d'un rire fluet.
- C’est tout ? Je pensais qu’on me dérangeait pour un peu plus que ça. Malheureusement nous n’avons pas besoin de serveuse pour le moment, son ton se fit dédaigneux, et tu ne conviens absolument pas au profil de nos danseuses, nous n’employons pas de mineurs, nous ne sommes pas des sauvages tout de même.
Subitement désintéressé il agita la main vers ses deux brutes.
- Vous deux, ramenez la dehors, et n’hésitez pas à lui faire passer l’envie de revenir.
La rouquine sourit, on passait à la partie de l’entretien qu’elle préférait. Grâce à un coup de pied et un coup de coude bien placé elle se dégagea sans peine de la poigne du grand et l’élément de surprise aidant il lui suffit de virevolter vers la droite pour tordre le bras du second. Elle accentua sa pression en usant toute sa force jusqu’à entendre un craquement sonore suivit d’un hurlement rauque. Le grand, une fois remis de sa stupéfaction, revint à la charge mais fini sa course par-dessus le bar la tête la première dans l’étagère des alcools. De nombreuses bouteilles tombèrent sur le sol dans un grand fracas de verre brisé.
Georgia se tourna, tout sourire, vers le petit homme qui avait perdu son expression moqueuse et semblait à présent tétanisé par la peur.
- Je crois que vous venez d’avoir une ouverture chez vos hommes de mains Monsieur Cobblepot.