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Le normal correspond à l’extraordinaire.ft. Ruth Meyer & Batman [Terminé]


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Message envoyé le : Mar 9 Aoû - 19:53

Timothy Drake
On entendait déjà les sirènes des voitures de police au loin déchirer le silence de la ruelle un peu trop calme. C'était une musique presque banale à présent mais qui tenait quand même les criminels les moins téméraires à distance et semblait avoir brusquement calmé le quartier. C'était suffisant pour permettre à Robin d'attendre en toute sécurité que la police arrive pour qu'il puisse leur livrer leur colis avant de rejoindre Batman.

Quelques minutes plus tôt des coups de feu, de poings, de pieds et de batarangs s'étaient échangé et avaient déjà une première fois brisé la tranquillité de la nuit. Une flopée d'insultes, de phrases cinglantes et dignes de Nightwing (en tout cas Robin essayait de se hisser à son niveau) avaient accompagné le tout. Mettre à terre la petite racaille qui avait prit la fuite après le braquage d'une petite épicerie avait été un jeu d'enfant. Ils étaient loin des hommes de main surentraîné des chef de gang auxquels ils pouvaient avoir à faire face. Les impactes des balles sur les murs étaient bien la preuve qu'ils n'étaient pas encore tout à fait à l'aise avec des armes dans la main. Ils avaient bien tenté de vider leurs chargeurs sur Robin, mais celui-ci n'avait pas été très coopératif. Un des trois caïds avait prit la fuite à la première occasion, abandonnant ses camarades de galère sans un regard en arrière. Robin n'avait pas pu lui courir après et n'avait pas été assez rapide pour l'arrêter d'un coup de batarang dans les jambes.
Il s'était néanmoins beaucoup amusé à faire tourner en bourrique ceux qui étaient resté en sa compagnie en bondissant de tous les côtés comme un cabri sous caféine ( avant tout pour s'assurer que le seul danger que pouvaient représenter leur armes à feu était un coup de cross), il avait frappé le premier le plus grand des deux. Le vieil adage « ne jamais frapper en premier » ne s'appliquait plus après qu'il ait évité autant de balles en une seule soirée.

Les deux grands gaillards gisaient inconscients sur le sol. L'un s'était tapé un peu trop fort la tête contre le mur de brique en tentant d'éviter un coup de pied hasardeux de Robin alors que son camarade tentait de se débarrasser du moustique en s'agitant dans tout les sens. Pour le deuxième, Robin en prenait l'entière responsabilité. Il l'avait étranglé en s'agrippant corps et âme, cuisses et bras à son cou pour l'affaiblir.
L'affaire avait été rondement menée. Une fois les petites brutes menottées (on était jamais trop prudent) il n'y avait plus qu'à attendre l'arrivée des forces de l'ordre avant que le troisième complice ne vienne les libérer (mais il devait déjà être bien loin maintenant). Confortablement installé sur le dos du plus grand des deux qui gisait au sol, adossé contre le mur de briques ternes, Robin prit le temps de laisser un message à Batman. La police serait là d'une seconde à l'autre et ce n'était plus qu'une question de minutes avant qu'il ne le rejoigne.

Timothy Drake


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Message envoyé le : Mar 9 Aoû - 20:28

Ruth Meyer
Ruth était de mauvaise humeur. Ca, ça ne changeait pas des masses de d'habitudes. Le fait qu'ils aient été appelés une demi-douzaine de fois dans les premières heures de la nuit pour un nombre d'agressions qui auraient fait tourner de l'oeil un flic venu d'une autre ville non plus.
Mais elle n'avait pas eu le temps de prendre un café avant de se mettre en planque devant chez un des dealeurs qu'ils surveillaient, et ça, ça la mettait en pétard. Elle jura et jeta son téléphone sur le siège arrière lorsqu'elle reçut un sms d'un de leurs collègues qui s'excusait gentiment de ne pas pouvoir leur apporter un petit en-cas, soi-disant parce que sa femme ne voulait pas qu'il ressorte aussi tard le soir.

« Tu parles. Je sais très bien qu'il est encore avec sa maîtresse. Toute l'escouade le sait ! Faux-cul. »

Son compagnon d'infortune grogna d'un air entendu. Bien sûr que tout le monde le savait. Le gars en question n'était pas vraiment un finaud.

Tout à coup, la radio de bord se mit à crachouiller.

« Coups de feu entendus à l'angle de la 3e et de la 10e. Toutes unités à proximité, répondez. »

Ruth pressa le bouton du boîtier de toutes ses forces.

«Agent Ruth Meyer, on est en route, Central ! »

Elle eut à peine le temps d'entendre les recommandations d'usage – Plus grande prudence, attendre les renforts – qu'elle démarrait. Elle attendit sagement de s'être éloignée de quelques rues de la maison du dealeur pour lancer la sirène et adopter une conduite beaucoup plus sportive. La radio crachotait toujours des informations. Ruth eut un sourire carnassier. Vu la position des autres, ils seraient les premiers sur place, si elle prenait un raccourci de sa connaissance. Un raccourci un peu risqué.
Son compagnon jura et lui cria dessus lorsqu'ils traversèrent la cour d'immeuble en envoyant voler une ou deux poubelle avant de se réinsérer brutalement dans la circulation.

« T'inquiète, je gère ! »

« ...crrr... Présence du Batman... crrrrrr.... arrestation... »

« Merde, t'entends ça ?! »

Elle ne comptait pas arrêter le Batman. Il faisait le boulot que la police n'avait pas les moyens de faire, grand bien lui fasse. Ils n'étaient pas prêts de se tirer une balle dans le pied en mettant hors d'état d'aider le justicier masqué. C'aurait été stupide, même si certains membres de l'unité y employaient tous leurs efforts. Ruth se contentait de leur rire au nez. Il faudrait déjà qu'ils réussissent à l'attraper. Autant mettre des moyens sur autre chose. Mais bon, ils avaient décidé d'être cons, autant les laisser galérer. Ils n'auraient pas servi à grand-chose sur les autres affaires...

Elle s'arrêta à un pâté de maison du lieu de l'incident, faisant crisser ses pneus dans un dérapage parfaitement contrôlé, mais d'apparence suffisamment brouillonne pour donner des sueurs froides à son partenaire de soirée.
Elle sortit immédiatement de la voiture, claqua la porte alors que l'autre flic ouvrait la sienne, et se mit à courir vers la ruelle en dégainant son arme de service.

« Arrête ! On doit attendre les... renforts. » Il avait laissé tomber l'affaire avant d'atteindre la fin de sa phrase.

Elle arriva sur les lieux en quelques foulées, juste à temps pour voir un gamin, assis sur le dos d'un mastodonte étourdi, sortir un gadget de communication de sa poche et le paramétrer avant de le porter à son oreille. Elle resta conne un petit instant. Qui était ce gosse ? Puis elle reconnut le costume, dont quelques détails avaient changé. Mais quel âge il avait ? Quinze ans ? Douze ? Il les recrutait au berceau maintenant ? C'était pour le coup inadmissible !
Elle rangea son flingue.

« Eh, toi, qu'est-ce que tu fiches ici à une heure pareille ?! Tu devrais être au lit après avoir fini tes devoirs ! Et lui, là... Ah tiens, et son pote aussi, tu vas pas me faire croire que tu les as endormis tout seul ? Il est où, Batman ? J'ai deux mots à lui dire concernant les sanctions pour faire travailler des mineurs. »

Ruth Meyer


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Message envoyé le : Mar 9 Aoû - 22:47

Timothy Drake
« Je te rejoins dans une minute. Cinq peut-être. » Robin coupa la communication sans attendre de réponse de la part de Batman, sachant qu'il n'y aurait sûrement pas droit. Et le temps qu'il parvienne jusqu'à la Chauve-Souris, il fallait plutôt compter dix minutes. Il releva la tête pour découvrir une jeune femme en uniforme à quelques pas de lui, son arme braqué dans sa direction. Robin resta immobile, rangeant avec des gestes lent son appareil à sa ceinture. Certains flics avaient la gâchette facile, il suffisait d'enchaîner quelques gestes brusques pour qu'ils s'excitent. Mais celle-ci se contenta de ranger son arme, ne voyant pas dans le garçon qui lui faisait face une quelconque menace.

Robin se leva (il cru percevoir un grognement de la part de son siège de fortune) après un coup d'oeil vers le partenaire de la première arrivée. Celui-ci tenait toujours son arme à la main ce qui ne lui plaisait pas. Il ne fit aucune remarque et porta une nouvelle fois la main à sa ceinture pour récupérer les clefs des menottes et son grappin, ouvrant par la même occasion la bouche pour lui expliquer comment les choses s'étaient déroulées et la mettre en garde contre le troisième complice. Il n'eut pas le temps de dire un mot qu'il fut coupé net dans son élan par une avalanche de reproches plus acerbes les unes que les autres.

Robin était quelqu'un de calme et pacifiste. Il ne s'énerverait pas pour si peu. Pourtant il ne put s'empêcher de fixer d'un regard dur la jeune femme face à lui. Il n'appréciait pas qu'on lui fasse la moral comme à un enfant, en tout cas pas quand ça venait d'une parfaite étrangère. Il n'aimait pas non plus être apostrophé de la sorte, d'un « Eh, toi » acéré. Il la laissa terminer sans bouger. La main qui allait à sa ceinture retomba le long de son corps.

« Je ne travaille pas, je ne suis pas encore payé. C'est plus du bénévolat.» Robin lui offrit un sourire en coin. Oui, il se croyait très malin et plutôt drôle. De quoi rendre Dick fier. « Au mois d'Aout l'école est fermée, Officier. Et il vaut mieux être dehors à prendre l'air plutôt qu'enfermé devant des écrans, non ? C'est plus sain pour la santé. »

Robin jeta les clefs en l'air pour les rattraper devant son visage. Il s'accroupit à côté du premier mastodonte pour libérer ses poignets. « En revanche ce qui n'est pas très sain c'est l'arme de votre collègue braqué sur moi. Promis, vous ne subirez pas le même sort que ces deux là, nous sommes du même côté. » C'était dit sur un petit ton moqueur, presque insolant (presque, il ne se serait pas permis). Le deuxième homme fut libéré. Robin s'éloigna légèrement pour laisser de la place aux officiers de police et rester à une bonne distance d'eux. « Leur complice s'est enfuit. Il était plutôt petit. Entre un mètre soixante quinze et quatre-vingt. Pas plus. Il était plutôt costaud, le crâne rasé et le nez cassé. Il avait un tatouage sur l'épaule, d'une femme qui fume, entouré de... de feuilles. »

Timothy Drake


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Message envoyé le : Mer 10 Aoû - 7:26

Ruth Meyer
Le gamin avait des arguments, c'était clair. Mais il aurait mieux fait d'être au fond de son lit que de courir les rues épouvantables d'une cité aussi dangereuse, école ou pas, écran ou pas, bénévolat ou pas.
Le petit se releva et entreprit de retirer les menottes qu'il avait passées aux deux rigolos qu'il avait assommés, Dieu savait comment. Il devait tout de suite peser une demi-cacahuète, et les drôles n'avaient pas l'air d'enfants de choeur. Ruth haussa un sourcil. Après tout, s'il savait se défendre... Elle en avait vu, des choupinous comme lui, la bouche en cœur, mettre hors d'état de nuire des racketteurs qui venaient les faire chier. Le judo, c'était pas que des blagues. Elle, elle préférait la boxe. Chacun son point de vue. Chacun ses qualités. Elle n'était pas particulièrement agile, même si elle savait franchir un grillage mieux que la plupart de ses camarades dont le ventre proéminent laissait supposer une consommation abusive de bière. En revanche, elle était endurante. Comme un chien qui ne lâche pas sa proie, elle avait parfois parcouru des kilomètres en courant avant de rattraper sa victime, et une fois sur place, elle encaissait les coups jusqu'à ce que ce soit l'autre qui s'étale par terre.

En parlant de ça, il faudrait s'occuper des deux crêpes qui n'allaient probablement pas tarder à se réveiller. Le nouveau Robin s'écarta prudemment, et elle s'avança pour leur passer des menottes réglementaires de la police. Elle aurait donné cher pour avoir la moitié des gadgets utilisés par le Batman à disposition. Jalouse d'un gamin de douze ans ? Elle ? Peut-être.

« Il n'empêche, tu serais plus à ta place au fond d'un lit douillet, mon grand. » Elle se tourna vers son collègue. « Et tu compte faire quoi, lui tirer dessus à balles réelles ? Baisse ton arme ! »

« Il faut l'arrêter ! »

« C'est un mineur, laisse tomber. Il est pas que con, le Chevalier Noir, quand il recrute. On pourra jamais le garder plus de douze heures en garde-à-vue, les parents vont rappliquer, ça sera chiant pour tout le monde. »

Son collègue hésita quelques secondes, puis se souvint que malgré son amour pour « lire entre les lignes » des ordres qu'on lui donnait, Ruth faisait toujours partie des forces de police, et avec les honneurs. Il rangea son arme.
Robin reprit la parole, toujours aussi à l'aise, et leur fit un signalement dans les règles de l'art du troisième larron.

« Okay, merci ! Juste, deux questions : d'une, il est parti par où ? Et de deux... Ils ont fait quoi au juste ces grands cons ? »

Elle n'avait écouté la radio que d'une oreille distraite. A Gotham, tout le monde était plus ou moins coupable d'un truc sale, et dès lors qu'on vous demandait d'arrêter quelqu'un, en général on n'y regardait pas à deux fois. Mais elle était curieuse de savoir à quel genre de criminel Batman laissait son petit protégé s'attaquer, et savoir de quelle infraction le tatoué-rasé s'était rendu coupable pouvait les aider à le retrouver. La description pouvait correspondre à la moitié des salopiauds de la ville, hormis celle du tatouage, un peu plus précise, mais qui ne disait rien à Ruth, et elle avait la flemme d'aller courir les bars à la recherche de quelqu'un qui pourrait la renseigner sur ce type-là en particulier.
Elle cala ses mains sur ses hanches. La soirée allait être longue et haletante. Elle adorait ça.

« Et sinon, on te dépose où toi ? A part au poste.»

Ruth Meyer


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Message envoyé le : Jeu 11 Aoû - 1:21

Timothy Drake
Robin décida de prendre sa condescendance pour un ton maternaliste. Sa place n'était pas plus au fond de son lit que la sienne au bistrot du coin. Elle ne semblait pas comprendre que faire les justiciers la nuit était plus qu'un bête caprice d'adolescent. Il représentait un symbole, bien moins important que celui de son partenaire il en convenait, mais ça n'amoindrissait en rien les responsabilités qu'il avait. Il avait fait le choix de devenir Robin il y avait plusieurs mois de ça, ce n'était pas elle qui allait le lui faire regretter avec quelques répliques cinglantes. Il ne devait pas répondre, ça n'en valait pas la peine et ne ferait qu'empirer les choses. Mais ce fut plus fort que lui.

« Ecoutez votre collègue. Une balle contre quelques soupçons ça n'en vaut pas le coup. Puis pour tout ce que vous savez je pourrais très bien être un bête cosplayeur partit un peu trop loin dans le personnage, arrivé au bon endroit au bon moment. »

La ruelle sombre était en cul de sac. Il n'eut pas beaucoup de difficulté à indiquer par où le petit truand c'était enfuit. Il leva le doigt pour désigner la direction d'où venait les deux policiers, vers la rue qui s'ouvrait devant lui mal éclairée par quelques lampadaires aux ampoules frémissantes.

« Ça doit faire un peu plus d'une quinzaine de minutes. Je ne vais pas pouvoir vous renseigner plus, désolé. J'étais trop occupé avec eux pour partir à sa poursuite. » Robin n'est pas Batman, il ne peut pas s'occuper de tout à la fois. « Outre le fait d'avoir essayé de canarder un adolescent ? Ils ont braqués une épicerie. Le troisième est parti avec le sac qui contenait l'argent de la caisse mais je pense que vous n'aurez aucun mal à faire parler ses complices. Ce ne sont pas des professionnels. » Sa mission ici était terminée. Ce qui devait se dire avait été dit. Il n'avait pas envie de traîner plus longtemps dans le coin avec des policiers qui semblaient ne pas trop savoir sur quel pied danser.

«Merci mais je vais me raccompagner par mes propres moyens. Bonne soirée.»

Ses sorties ne seraient certainement jamais aussi dramatiques que celles de Batman, mais il avait tout de même bien l'intention de frimer un peu. Ne serait-ce que pour leur prouver qu'ils n'avaient pas eut affaire à un gamin que Batman avait récupéré dans une pochette surprise.
Robin franchit au pas de course la courte distance qui le séparait du mur qui se dressait devant lui, avant de bondir dessus, l'utilisant comme appuie pour s'élancer tout bras tendus vers la cage d'un escalier de secours sinistre à l'angle du mur, en hauteur. Il s'agrippa contre les barreaux de l'échelle qui se décoinça et s'étira brusquement vers le sol dans un grincement sonore. Sans un coup d'oeil en bas, il grimpa avec l'aisance d'un petit ouistiti les barreaux de l'échelle qui le séparait du premier étage de la cage d'escalier. Pour la suite il n'avait plus qu'à sortir son grappin, viser le toit d'en face et s'en aller rejoindre son coéquipier. Mais Robin n'eut pas le temps de porter son plan à exécution. En fait il n'eut même pas le temps de mettre la main sur son grappin.

En bas une des deux brutes s'était réveillée. Elle tenait fermement emprisonnée entre ses énormes bras la pauvre jeune femme qui semblait tout à coup bien fragile. Les chaînons des menottes appuyaient contre la gorge de l'officier de police. Comme quoi l'ennemi avait toujours un second souffle. Robin émit un petit soupire (il n'aimait pas être en retard) avant de se jeter de la cage d'escalier de secours dans le vide. Il atterrit comme il le souhaitait sur le dos de la belle au bois dormant fraîchement éveillée (encore sonnée et furieuse vu les insultes qu'elle aboyait), s'agrippant d'une main à une poignée de cheveux et de l'autre à son cou. L'ennemi fut déstabiliser et Robin cru qu'il allait s'écrouler en arrière. Que neni, il retrouva bien vite son équilibre mais l'ouverture était probablement suffisante pour la jeune femme suffocante. Robin réajusta son emprise sur la tête du bonhomme pour éviter de dégringoler du dos du charmant garçon qui s'agitait bien trop à son goût.

Et pour bien faire sombrer cette stupide histoire de petit braquage dans une petite tragédie de bas étage, deux silhouettes imposantes (un revenant tatoué et chauve, tient) vinrent bloquer la seule issue de secours. Les criminels non plus il ne fallait pas les arroser, au risque de les voir se multiplier? Robin aurait bien soupiré de nouveau pour souligner l'absurdité de la situation mais ça commençait à s'énerver et s'agiter en bas. Il était bien trop occupé à tenter de ne pas se retrouver par terre.
Malgré les mugissements de veau que poussait le malfaiteur sur lequel il avait jeté son dévolu (et tout son poids), Robin entendit le déclic. Un coup d'oeil vers le deuxième flic confirma sa pensée. Celui-ci avait sortit son arme de service, venait de désenclenché la sécurité et tenait en joug les nouveaux débarqués. Son sang ne fit qu'un tour, il attrapa un batarang pour le jeter sur les mains tremblantes (il pouvait le voir d'ici) qui tenait le revolver. L'arme sauta des mains du policier qui poussa un cri de douleur et de surprise. Ce moment d'inattention de la part de Robin suffit pour qu'il se fasse jeter au sol. Il rattrapa sa violente rencontre avec le bitume par un roulé-boulé presque maîtrisé. En revanche le coup de pied qui vint le frapper au visage fut une véritable surprise jusqu'au bout. Trente-six chandelles se mirent à danser devant ses yeux alors qu'une explosion de douleur éclata dans sa mâchoire jusqu'à son crâne.

Timothy Drake


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Message envoyé le : Jeu 11 Aoû - 18:19

Ruth Meyer
Ruth se retint de rire. Le gamin était hilarant. Un cosplayeur, elle en avait vus, elle avait passé les menottes à certains qui se prenaient un peu trop au jeu, et elle n'avait pas peur de recommencer. Mais ce gosse... Il se prenait vraiment au sérieux. Et c'était bien le problème. Enfin, le problème était surtout qu'un adulte supposé responsable (autant qu'un Gothamite pouvait l'être) comme Batman engage des enfants à son service. Mais après tout, c'était déjà le cas avant, et il gérait plutôt bien... Plutôt. Elle n'aurait pas voulu qu'il arrive un truc au bout de chou le plus récent. Elle venait à peine de le rencontrer, mais elle l'aimait plutôt bien, lui et son humour un peu absurde, lui et sa contenance à toute épreuve, impressionnant chez un petit de son âge. Elle le regretterait si quelque chose lui arrivait, elle s'en voudrait, elle se connaissait...
Y avait plus qu'à faire gaffe à lui.

Elle grimaça en apprenant le délai qu'ils avaient mis avant de parvenir sur site. Sans Robin et son comparse, ils n'auraient eu aucune chance de les rattraper. Et pourtant, ils étaient les plus proches... Tu parles d'un manque d'effectif. Il aurait fallu cent fois plus de flics pour faire tenir un semblant d'ordre dans cette ville. Le braquage d'une épicerie, elle s'étonnait qu'on les ait seulement appelés. Le tenancier ne devait pas être du coin, ça expliquait aussi qu'il se soit fait voler s'il était nouvellement arrivé. Bientôt il ferait comme les autres, il cacherait une pétoire sous le comptoir et on en parlerait plus.

Le gamin décida plutôt de se barrer, ce qui était sage de sa part, parce que Ruth ne savait pas si elle l'aurait ramené chez lui ou au poste.
Mais au moment où il se mettait à monter l'échelle qu'il avait tirée à portée, elle sentit un mouvement dans son dos. A peine le temps de laisser échapper un souffle et on l'attrapait à la gorge par derrière. Elle sentit les chaînons des menottes s'enfoncer dans la chair de son cou. Elle lança un ou deux coups de coude dans les côtes, mais rien n'y fit, le gars était du genre armoire à glace. Ca l'énerva. Sérieusement, à quel point est-ce que cette scène était cliché ? Il ne pouvait pas tomber sur le dos de son collègue, le grand échalas ?

En parlant de tomber sur le dos, le gosse, qui n'avait visiblement pas fini sa démonstration de parkour, se laissa dégringoler sur le meuble Ikea, en lui agrippant les cheveux et en lui tordant la tête en arrière. Ruth sentit la pression sur sa gorge se desserrer et en profita pour se tourner, et foutre un uppercut dans la mâchoire du gaillard qui la tenait à présent faiblement. Le choc se répercuta dans son bras et fit vibrer ses dents, et elle sut qu'elle avait appliqué sa force correctement. C'avait dû faire mal. Encore un ou deux de cet acabit-là et elle l'étendrait purement et simplement, et cette fois il mettrait un moment à émerger.

C'est l'instant que choisirent Crâne Rasé et son nouveau copain pour débarquer, évidemment. Le monde est une vaste blague et la Loi de Murphy y règne en maîtresse incontestée : le pire se produira forcément s'il y a ne serait-ce que la possibilité qu'une telle situation existe. Heureusement, il restait un troisième gars du côté de la justice, et il avait un flingue dont il avait l'air décidé à se servir. Ruth aurait bien assommé les deux autres avec l'aide du petit Robin, qui avait l'air plutôt dégourdi finalement, mais bon, on ne peut pas toujours avoir le meilleur résultat, surtout avec des imprévus du genre réveil impromptu d'un ennemi d'humeur pugnace pourtant déjà mis au sol.
Sauf que cet imbécile de gamin trouva le moyen de lâcher d'une main sa monture et d'envoyer un... Truc ? Sur celles du collègue de Ruth, qui cria de douleur en lâchant son arme. D'ailleurs, tout le monde lâcha tout le monde : Robin tomba, l'armoire le poursuivi pour lui coller un vigoureux coup de pied, pendant que ses deux complices se ruaient sur le policier désarmé.

« MAIS QUEL CON ! », hurla Ruth, hors d'elle. On ne désarme pas ses propres alliés pendant une bagarre, bordel ! Surtout quand ils bluffent pour tenir à distance les assaillants ! Son collègue était bien trop lâche pour tirer sur qui que ce soit, mais ça, le gosse ne pouvait pas le savoir, et il avait paniqué.

Ruth hésita. Elle avait le choix entre aider le petit ou son collègue. D'un certain côté, son collègue était dans la merde à cause du petit. D'un autre... C'était un gosse, merde.
Elle se précipita vers le plus grand des attaquants et lui mit aux fesses un coup de pied qui le fit buter sur le gamin et basculer par-dessus. Alors qu'il essayait de se relever, il s'en prit un autre dans la tête, mais ça ne l'arrêta pas. Il choppa la jambe de la fliquette et ils partirent dans un roulé-boulé de coups pour savoir qui avait la plus grosse.
Pendant ce temps, le collègue passait un sale quart d'heure. Les autres n'avaient pas eu le temps d'aller chercher du matos de pointe, mais ils avaient rappliqué avec deux bonnes vieilles battes de baseball qu'ils s'appliquaient à tester sur le policier. Le temps que Ruth vienne à bout de son adversaire, il avait déjà salement mangé. Il saignait de partout et respirait avec un râle. Il s'était roulé en boule sous les coups et ne tentait même plus de se défendre.

Furax, elle fonça sur eux et s'en prit un, visiblement surpris par la manœuvre, de plein fouet, l'envoyant à terre avec elle avant de le bourrer de coups de poings, dont un dans le sternum qui lui coupa la respiration dès le début. A partir de là, il n'y avait plus grand-chose à faire : elle avait le dessus et une minute ou deux plus tard, il en avait suffisamment pris dans la gueule pour l'envoyer au pays des songes.
Elle s'essuya la bouche, dont coulait une traînée de sang. Elle en était quitte pour un bon œil au beurre noir, peut-être une côte ou deux amochées, et une bonne douzaine de bleus énormes un peu partout sur le corps demain matin. Elle n'avait pas l'air beaucoup plus fraîche que ses victimes, mais elle était plus résistance qu'elle n'y paraissait.
Surprise de ne pas s'être pris Crâne Rasé sur le râble, elle se retourna pour voir où ça en était avec le reste du personnel en présence. S'il en avait profité pour continuer à taper sur son collègue, elle jurait qu'il allait prendre une putain de raclée.

Ruth Meyer


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Message envoyé le : Dim 14 Aoû - 21:27

Timothy Drake
Robin resta sonné quelques secondes par le coup de pied qu'il avait reçu un peu plus tôt par ce type qui avait plus des airs de montagne que d'humain normalement constitué face à lui. Des étoiles dansaient derrière ses yeux alors que la douleur se répandait de sa mâchoire jusqu'à son crâne. Déglutir devint un exercice difficile et il sentit un mélange de salive et de sang lui envahir la bouche. Robin se replia sur lui-même alors que l'agent de police envoyait valdinguer son assaillant plus loin et porta les mains à son visage. Il sentit sous ses gants que son masque était toujours là et n'avait pas bougé d'un poil. Une bonne chose. Il se concentra sur la douleur pour se relever, crachant la bave qui lui coulait aux lèvres avant de les essuyer d'un revers de manche, calquant les gestes de héros de films qu'il avait vu si souvent. Robin se releva un peu trop rapidement et il sentit le sol tanguer sous ses pieds. Quel fier vengeur de la justice il faisait … De quoi faire suer de peur les pires criminels de Gotham. Mais il faudrait plus qu'un coup de pied pour l'empêcher de se relever.

Il porta la main à sa mâchoire, sortant complètement de sa torpeur. Tout lui revint très rapidement en mémoire. Le batarang, le flic armé puis le coup de pied. Le flic. Son regard se posa sur l'homme en uniforme allongé au sol et qui ne bougeait que grâce aux coups de battes qu'on lui infligeait. Robin perdit son sang froid devant le tableau d'horreur qui se déroulait sous ses yeux. Il n'eut pas le temps de réagir qu'une furie (en uniforme tâché de sang maintenant) passa devant lui pour foncer sur un des deux criminels et le mettre à terre. Peut être qu'avec son arme il n'en serait pas là. Peut être qu'un des méchants se trouverait à sa place. Le revolver gisait toujours à une courte distance du blessé. Apparemment aucun des deux complices n'avaient jugé malin de l'utiliser. Bien, être entouré d'andouilles facilitait grandement les choses.
Le type qui était toujours debout (c'est à dire qui n'était pas en train de se faire ruer de coups par la jeune femme au tempérament brutal) sembla avoir la même idée. Un échange de regard et les deux se ruèrent sur l'arme. Son adversaire était beaucoup plus proche de l'arme et l'attrapa avant que Robin ne puisse faire quoi que ce soit. Il visa (Que ferait Batman ?) le jeune justicier. Ses yeux se posèrent sur son collègue et l'officier qui en étaient toujours aux mains (mais elle avait l'air en bien meilleur état que l'autre). Robin profita de ses quelques secondes d'inattention pour attraper son grappin, viser et tirer. Il avait enchaîné ces gestes sans réfléchir, dans l'urgence de la situation. Le bandit lâcha l'arme du policier et tituba. Robin ne le voyait pas respirer. Il avait les yeux exorbité, la bouche dans un « o » silencieux et les traits du visage raides. Il finit par tomber lourdement au sol.
Robin resta un bref moment immobile, les bras tendus devant lui et retenant son souffle. Tous les muscles de son corps semblaient être contractés, à l'affut du moindre signe de vie. Signe de vie qu'il finit par lui montrer. Le torse de l'homme se mit à se soulever et s'affaisser à un rythme régulier ce qui suffit amplement à Robin. Il lâcha ce qui lui restait du grappin au sol avant de se précipiter vers le flic qui n'avait pas bougé. Appelez une ambulance ! Appelez une ambulance, vite ! Pour quatre blessés. Agenouillé à côté de lui, il ne savait pas quoi faire maintenant qu'il était là. Il fut prit d'un haut le cœur, réalisant pleinement que tout ça ne serait pas arrivé s'il ne l'avait pas désarmé. Il voulait l'aider, mais se retrouvait complètement démunit. L'homme gisait inconscient. Il respirait difficilement, laissant échapper de faibles sifflements qui n'annonçaient rien de bon. Il était en vie. Il pouvait toujours être sauvé.  Les secours arrivent. 
Robin chercha le moyen de communication (pour ne pas l'appeler téléphone) qu'il avait toujours sur lui mais se retrouva brusquement tiré en arrière avant d'être plongé dans le noir et de se retrouver avec quelques difficultés respiratoires. La première chose qui lui vint en tête (après maintes insultes) fut qu'on venait de lui mettre un sac sur la tête. Non, sa cape. On l'étranglait avec sa propre cape. Robin essaya de tirer sur le tissu, tendu par deux énormes mains, qui faisait pression sur sa gorge. Il se débattait pour rendre la tâche plus difficile à son opposant, mais avait surtout l'impression de se vider de son énergie et de son souffle à toute vitesse. Il avait beau se répéter de ne pas paniquer, il pouvait difficilement s'en empêcher. Il envoya un coup de pied dans le corps inerte du policier sans s'en rendre compte.

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Bruce Wayne
La Batmobile du Chevalier Noir filait à toute allure dans les rues de Gotham pour rejoindre le petit point rouge qui clignotait sur l’écran situé à côté du volant. Le signal GPS provenant d’un traceur dissimulé dans le costume de Robin lui indiquait qu’il n’était plus qu’à quelques rues de sa position. Garder ce traceur activé avait été l’unique condition pour que les eux partenaires se séparent dans deux directions opposées ce soir-là. Ça et être à l’heure à leur point de rendez-vous. Et Robin n’avait pas été à l’heure ce qui était très anormal de sa part lorsqu’ils étaient en mission, il avait trop bien entraîné son protégé pour que celui-ci oublie l’importance de la ponctualité pendant leurs virées nocturnes. Si le Boy Wonder n’était pas là, c’est qu’il y avait forcement eu un imprévu.
Le garçon était parti empêcher un petit braquage dans Chinatown alors que Batman s‘élançait à la poursuite de Catwoman dans l’East-End. Batman savait que le garçon rechignait à l’accompagner dans ses courses-poursuites avec la femme à la patte de velours dont il avait tendance à déprécier les joutes verbales et les œillades plus que suggestives qu’elle lançait à son partenaire des que l’occasion se présentait.  
Ce soir encore Selina lui avait glissé entre les doigts (à croire que le justicier le faisait un peu exprès) mais pas avant que Batman n’ai récupère la sacoche dans lequel elle avait rangé le diamant gros comme un poing qu’elle avait subtilisé à un riche collectionneur de Gotham.

Batman braqua violemment le volant en freinant brusquement lorsqu’il aperçut la voiture de Police abandonnée sur le côté de la rue. Le véhicule sombre et effile s’arrêta après un long dérapage contrôlé, mais l’homme chauve-souris avait déjà bondit hors de son siège avant même que le bolide se soit immobilisé. Un coup d’œil à travers la vitre du conducteur lui confirma l’abandon de la voiture. La radio grésillait furieusement alors que le chef de brigade tentait désespérément de connaitre la position de son unité. Le détective masqué se demanda si ce véhicule déserté de ses officiers était en quelconque rapport avec le braquage de Robin, d’un autre coté il se trouvait encore plutôt loin du lieu du crime.
Il grimpa avec l’aide de son grappin sur le toit d’un bâtiment à l’architecture Art Déco qui avait du être grandiose à une époque mais était à présent dans un état avancé d’insalubrité et noirci par la pollution et la crasse et fini les quelques mètres qui lui restaient en passant par les toits. Une approche silencieuse lui permettrai d’analyser la situation et de profiter de l’effet de surprise.
Il entendit les bruits de baston une minute avant d’arriver sur les lieux. Lorsqu’il s’arrêta sur le rebord de la corniche qui surplombait l’impasse il constata que le chaos le plus total régnait dans la ruelle. Trois hommes gisaient à terre dont un policier qui semblait très mal en point. Il ne restait que quatre figures debout, qui échangeaient coup sur coup. Robin était l’un d’entre eux, il affichait déjà quelques beaux bleus qu’il serait difficile à expliquer lundi au lycée mais il n’avait pas encore perdu sa vivacité habituelle. Le justicier ne se précipita pas, ce n’était pas dans ses habitudes. Il contacta rapidement Alfred pour qu’il envoie de toute urgence une ambulance à l’adresse indiquée.  

Il sauta du toit sans un bruit, utilisant sa cape pour ralentir sa chute. Il atterri juste à côté de Robin qui suffoquait dans sa propre cape. Batman le débarrassa du malfrat qui l’étranglait d’un puissant direct du droit qui l’envoya valser tête la première dans le mur et puis libéra le garçon de la cape qui l’étouffait d’un geste précis. Sans un mot il fit comprendre à son partenaire d’en finir avec le gredin qui était sonné mais se relevait déjà ; Batman n’y prêtait plus attention et se tournait vers le deuxième qui ne l’avait même pas remarqué tellement la policière en furie qui l’affrontait lui donner du fil à retordre. A s’agiter de la sorte elle risquait de se fatiguer et de finir par se prendre un mauvais coup dans le minois.
Le Chevalier Noir tomba sur l’homme par derrière, surgissant de l’ombre tel un fantôme. Il l’attira a lui, la surprise avait rendu l’homme complètement amorphe pendant deux secondes, ce qui suffit largement à Batman pour l’envoyer finir sa course sur une benne à ordure de la rue. Le justicier le rejoint lentement pour laisser au gangster le temps de se relever,  après s’être quand même assuré d’un coup d’œil que la vie de la policière n’était pas en danger. Quand leurs yeux se croisèrent, il lut la peur dans les prunelles du criminel. Probablement animé par l’énergie du désespoir, le pauvre homme se précipita le poing levé vers la silhouette toute vêtue de noir avec une lueur de folie dans l’œil. Batman l’évita sans difficulté d’un pas vif sur le côté. Visiblement déséquilibré l’homme s’arrêta après quelques pas malhabiles puis se dit que la meilleure option était encore la fuite et s’élança vers la sortie de l’impasse. Il ne fallut que quelques secondes de plus pour qu’il se retrouve de nouveau par terre, les jambes et les bras piégés dans un bolas. Malgré le choc violent de sa tête contre le sol, il continuait de se débattre désespérément ne faisant que s’entortiller un peu plus dans la corde en nylon composite. Batman l’avait déjà rejoint, le releva en l’attrapant par le col avec hargne, puis il le traîna pour le faire rejoindre les deux autres, l’un toujours inconscient sur le sol, le second réveille mais complètement tétanisé.
Batman se tourna ensuite vers son jeune partenaire pour s’assurer qu’il en avait également fini avec le dernier criminel, tout de même prêt à agir s’il était nécessaire. Il ne lança même pas un regard dans la direction de Ruth, à croire qu’il avait oublié sa présence.

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Message envoyé le : Dim 21 Aoû - 21:00

Ruth Meyer
[<3]

Ruth entendit une voiture arriver en dérapant dans la rue d'à côté. Parfait, ses collègues avaient enfin appris à conduire. Elle redoubla de vigueur pour mettre à terre son adversaire avant que les autres ne débarquent. Elle aurait déjà droit à des remarques pendant la semaine qui allait venir sur la violence de l'altercation, inutile d'en rajouter en ayant des témoins, même si ses potes savaient à quoi s'attendre quand une petite frappe l'énervait.
Elle sentit confusément une ombre s'abattre sur les autres cibles, et fut surprise de ne pas avoir vu passer à côté d'elle des hommes en uniformes, mais elle avait autre chose à foutre pour le moment que se poser des questions sur le pourquoi du comment. Elle décocha un nouveau coup de poing et sentit, enfin, le nez de son adversaire craquer sous sa poigne. Au même moment, il réussit à emmêler ses doigts dans ses cheveux et tira comme une brute. Elle répondit en liant ses mains derrière la nuque du gars et en se laissant tomber à terre, l'entraînant avec lui. « Tu as trop tendance à amener le combat au sol. Reste sur tes deux jambes ! », lui disait souvent son entraîneur. Elle grogna. Tant qu'à passer une soirée de merde, autant la rentabiliser en mettant en pratique ses consignes. Elle ficha un bon coup de genou dans le ventre du malfrat au passage, ce qui lui donna le temps de se relever, et elle lui attrapa un bras et tira dessus selon un angle qui risquait de lui démettre l'épaule. Malheureusement la manœuvre échoua et elle l'avait remis sur pieds plus qu'autre chose. Merde. Bon, ça ne peut pas marcher à tous les coups. Ses tendons avaient dû crier de douleur, c'était toujours ça.
Elle jeta un coup d'oeil au gosse pour vérifier qu'il s'en tirait. La dernière fois qu'elle l'avait vu, on essayait de lui faire avaler sa cape, et elle n'appréciait pas trop qu'on traite les gamins comme ça. Le dernier qui avait essayé d'enfoncer quelque chose dans la bouche d'un enfant avait passé un très, très sale quart d'heure au poste, et ça ne s'était pas du tout, du tout arrangé lorsqu'ils l'avaient fait interner à Blackgate. Le type passerait certainement le reste de sa misérable vie – qui serait courte, vu comme c'était parti – à faire des allers-retours entre sa cellule et l'infirmerie de l'hôpital, où il était actuellement sous perfusion et appareil respiratoire. Sérieux, qu'est-ce qu'on faisait pas pour des salopiauds pareils. Elle espérait bien qu'il y aurait un membre du personnel soignant assez sain d'esprit pour débrancher l'appareil. Ca ne valait pas la peine de garder de telles ordures en vie.
En parlant de ça, elle en avait une à démantibuler.

Elle aurait volontiers fini le travail elle-même, au point où elle en était, mais on lui arracha sa victime des mains. C'est à peu près le moment où elle se rendit compte que le travail était accompli de manière beaucoup trop efficace pour être fait par ses empotés de collègues. Robin était libre, même s'il avait toujours le souffle court, et on venait de tomber sur SON connard de cambrioleur par-derrière. Elle n'appréciait pas qu'on lui enlève ainsi la possibilité de le finir, mais il fallait bien avouer qu'une petite pause n'était pas de refus. Elle fit un pas ou deux en arrière, et chancela légèrement en observant la scène. Tiens, Batman était venu leur prêter main-forte. Le petit avait dû l'avertir que l'agression tournait vinaigre et qu'il fallait rappliquer. Elle ne lui en tenait pas rigueur, il avait raison. Après sa connerie de désarmer son allié (sérieusement...) les choses avaient pris une moche tournure.

Batman eut l'obligeance de faire un tas avec les anguilles qu'ils avaient récupérées et d'aller s'occuper de son protégé. Ruth hésita un moment à foncer au chevet de son collègue, mais elle ne pouvait pas faire grand chose de plus pour lui que de lui chialer dessus et lui dire ce qu'il savait déjà : s'accrocher, les renforts arrivent, tout ça. Evidemment qu'ils arrivaient. Mais à Gotham, on ne laissait pas vraiment passer les voitures de flics ou les ambulances. La politesse au volant, c'était très relatif. Les gens s'imaginaient toujours que les sirènes n'indiquaient qu'un besoin urgent de se rendre au kebab du coin pour ramener à dîner aux potes. Les cons.

Alors elle fit ce qui lui semblait le plus important dans l'immédiat : avant que le Batman ne disparaisse, il fallait qu'ils discutent de ses méthodes de recrutement.

« Dites donc, c'est bien gentil de nous avoir fait l'honneur de bien vouloir vous bouger les miches pour nous sauver, mais ça vous dérangerait des fois d'éviter de recruter vos sbires au berceau ? Parce qu'on fait pas garderie, ici ! »

Bon, elle était peut-être encore un peu en colère pour l'histoire du flingue que Robin avait tiré à son collègue. Un tout petit peu.

« Il a rien à faire la nuit dans les rues de Gotham ! C'est pas un jeu, je vous signale ! Et j'ai un ami sur le carreau à cause de ses beaux yeux. Faudrait au moins lui apprendre à reconnaître les méchants, c'est quand même la base ! »

Un petit peu beaucoup.
Le fait que le Chevalier Noir l'ait ostensiblement ignorée n'arrangeait rien.
Elle aimait bien le mec, dans le principe. Si on en avait les moyens, il valait mieux faire bande à part que de s'entraver avec un boulot de flic dans cette ville corrompue jusqu'à l'os, et il coopérait bien volontiers avec Gordon et la partie encore saine de la GCPD. Mais merde, il pouvait faire ce qu'il voulait lui-même, mais il fallait pas qu'il commence à en entraîner trop dans ses histoires, surtout des petits à peine sortis de la crèche qui n'étaient visiblement pas prêts pour la violence de la rue ! En fait, elle n'avait rien contre ses travaux, tant qu'ils était efficaces. Pragmatique. Et, heu, recruter des gamins pour nettoyer les rues, c'était... Pas vraiment comme ça qu'elle voyait les choses, il fallait bien l'avouer.

Elle se planta fermement en face de la Chauve-Souris, qui faisait une bonne tête et demie de plus qu'elle, les poings sur les hanches.

« Vous nous refilez du monde à mettre en taule, c'est déjà galère de trouver des preuves pour les inculper quand vous vous contentez de nous les ramener comme une fleur avec un petit mot dessus, mais si vous et vos potes, vous mettez à nous compliquer le travail lors de l'arrestation, on va plus s'entendre, mec ! »

Elle s'était peut-être un peu échauffée.

« Bon... Le petit les a retardés, et on les aurait peut-être pas choppés autrement... Mais regardez-moi ce bordel, c'est n'importe quoi ! »

Elle désigna d'un geste le tas de bandits sanglants qui s'étalait dans la ruelle. Effectivement, ça ne ressemblait à rien. Enfin, ça ressemblait à Gotham... Elle avait l'habitude de ce genre de scène. Peut-être pas avec autant de monde à terre, en général ils ne parvenaient pas à tous les chopper et les fugitifs ne faisaient que grossir les rangs des mafias locales auxquelles ils se ralliaient... Depuis que le Batman était en ville, la criminalité en avait pris un coup, et même plusieurs. Au final, elle râlait pour pas grand-chose.

« … Et puis, de toute façon, il est tard. Il devrait être au lit »
, ajouta-t-elle avec un geste du menton en direction de Robin, parce que c'était surtout à cause de lui qu'elle était énervée et qu'elle avait commencé sa tirade.

Ruth Meyer


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Message envoyé le : Mar 30 Aoû - 21:25

Timothy Drake
La pression se desserra sur la gorge de Robin dont le premier réflexe fut de prendre une grande inspiration sifflante. Le sang lui battait aux tempes et pendant un bref instant il s'était retrouvé coupé de la bagarre. La jeune femme était encore plus efficace qu'il ne l'avait pensé. Bien vite il retrouva la vue, libéré de sa cape. Robin commença à bredouiller des remerciements mais s'arrêta net en découvrant le visage (masqué) de son sauveur. En moins d'une seconde ses yeux se mirent à briller d'admiration pour son héros et il retrouva une énergie nouvelle au même titre qu'un immense sourire pour signifier que pour lui tout allait bien dans le meilleur des mondes. Il se releva, prêt à en finir avec le pauvre criminel qui venait de rencontrer Batman puis un mur dans les mêmes secondes. Beaucoup trop de nouveaux contactes en si peu de temps pour un même homme.

Contre toute attente il était de nouveau debout et Robin cru discerner de la fatigue autant que de l'accablement dans ses yeux quand il vit le petit justicier prêt à prendre la relève de Batman, se précipiter vers lui. Aucun d'eux n'avait prévu une soirée aussi compliquée.
Le poing gauche de Robin vint s'abattre sur l'épaule de l'homme, juste sur la blessure béante et sanglante qu'il lui avait infligé un peu plus tôt à l'aide du grappin, arrachant un hurlement de douleur au malfrat. L'adolescent coupa net son cri en donnant un coup violent à sa carotide avant d'attraper son cou d'une main ferme et serrant suffisamment le poing pour appliquer une pression à sa trachée. L'homme tomba à genoux, la bouche ouverte dans un cri silencieux. Robin l'attrapa par les oreilles (à défaut de cheveux) pour immobiliser son visage (non pas qu'il s'agitait beaucoup) et lui donner un violent coup de genoux dans le menton. Sa tête pivota brutalement avant qu'il ne s'écroule au sol.
Robin ne prit pas le temps d'admirer son exploit. Il récupéra une des paires de menottes utilisées un peu plus tôt dans la soirée sur un des complices du criminel avant de les lui passer aux poignets. Ce n'était qu'une question de minutes avant que l'homme ne se réveil, mais Robin doutait qu'il tente quoi que ce soit avec Batman dans les parages.
Ce dernier en avait déjà terminé avec les deux autres hommes et Robin lui signifia que tout allait bien de son côté d'un pouce en l'air. Il le rejoignit en quelques enjambées avant de prendre la pose à ses côtés, poings sur les hanches et prêt à lui faire un rapport.

Il y a eut des complications, l'un d- Il fut coupé par le dernier policier encore en état de parler qui usa avec raison de son droit de parole. Robin tourna lentement la tête vers elle. Ses poings abandonnèrent ses hanches, ses bras retombant le long de son corps. Il serra les poings, contractant sa mâchoire. Il fallait qu'il garde son sang froid, il ne pouvait pas se permettre de riposter devant Batman au risque de réellement passer pour un adolescent en crise. Faites comme si je n'étais pas là surtout, je ne suis que le sidekick. Il l'avait dit à voix basse, d'un ton qu'il souhaitait calme mais qui trahissait son agacement.

Ce fut le moment que choisit son partenaire pour lui signifier d'aller voir l'homme blessé. De toute façon Robin avait tout intérêt à s'éloigner d'elle. Il pouvait se contrôler mais on était jamais trop à l'abri d'un coup qui part trop vite. Il abandonna Batman et la jeune femme pour aller s'accroupir de nouveau à côté du policier. Il était inconscient mais respirait encore très faiblement. Robin fit doucement basculer sa tête en arrière. Il se pencha sur lui pour déboutonner avec précautions les premiers boutons de sa chemise après avoir retiré sa cravate et l'abandonner à côté de lui. La ceinture subit le même sort. Les connaissances médicales de Robin n'étaient pas extraordinaires mais il devinait facilement qu'avec un trauma thoracique pareil il aurait besoin de tout l'aide possible pour respirer. Il le fit basculer du côté de sa plaie pour libérer le poumon sain. Ses membres  devaient avoir subit plusieurs fractures et il était compliqué de n'en utiliser aucun comme béquille. Mais dans la situation actuelle une respiration efficace était plus importante. Les secours n'allaient pas tarder à venir.

Ca ne l'empêchait pas d'écouter la jeune femme exprimer ce qu'elle avait sur le coeur depuis un bout de temps. La culpabilité et la colère écrasèrent Robin d'une poigne de fer. On enserrait ses poumons, son estomac. La rancœur lui remontait dans la gorge.

Vous avez terminé ? C'est bon ? Sa voix était rauque, il avait toujours l'impression de sentir une brève pression sur son cou et sa mâchoire se faisait douloureuse à chaque syllabe prononcée. Tant pis, il avait beaucoup à dire. Il prit une brève inspiration. Qui babysitte qui ? La police ? Pardonnez moi mais si votre travail était correctement exécuté nous n'aurions pas besoin de le faire à votre place. J'ai pleinement conscience des risques auxquels je m'expose. En ce qui concerne ma capacité à reconnaître les gentils des méchants, j'ai tendance à cataloguer de dangereux les personnes armées et représentant un danger de mort pour autrui. Ensuite je ne suis pas son sbire mais son coéquipier. J'ose espérer que vous saisissez la différence quoi que le peu d'intérêt que vous avez porté pour le votre jusque ici me laisse dubitatif. Il était allé beaucoup trop loin. Robin regrettait déjà ses mots et auraient aimé pouvoir les ravaler. Pourtant il était incapable de s'arrêter là. Lui aussi en avait gros sur le coeur et avait besoin de monologuer. Il n'allait pas se laisser écraser plus bas que terre devant son mentor. Il se doutait que son rôle de Robin ne tenait qu'à un fil, il n'allait pas laisser un officier de police la lui arracher des mains.

Vous êtes une personne odieuse et désagréable. Vous êtes irrespectueuse et je ne tolèrerai par ce genre de discours. Jeune ou non je reste un être humain et parfaitement capable de comprendre ce que vous dites. Je ne suis pas complètement demeuré. Pourtant il ne se sentait pas beaucoup mieux, loin de là. La culpabilité s'était faite plus forte. Elle avait parfaitement raison. C'était de sa faute s'ils se retrouvaient avec un homme entre la vie et la mort sur les bras. Il ne pouvait pas le considérer comme responsable pour ça. Mais les paroles dépassaient les pensées.

Robin se releva et sortit son « bat-android » (il aimait bien l'appeler comme ça) d'une des sacoches accrochées à sa ceinture  pour pianoter dessus, baissant la tête. Plusieurs témoins se trouvaient à l'épicerie. J'envoie à l'inspecteur Gordon les coordonnées du commerce et de son gérant. Il y a une caméra derrière le comptoir, je lui enverrai aussi les fichiers vidéos. Les récupérer serait un jeu d'enfant, Robin n'avait aucune doute la dessus. Autre chose officier ? Vous voulez peut être que je m'infiltre dans vos fichiers informatiques pour vérifier si leur casiers judiciaires sont vierges ? Ou un café peut être ? Le Starbucks est un peu plus haut mais je peux certainement y aller pour vous. D'accord, il avait clairement poussé le bouchon trop loin. Il se comportait comme un vrai gosse. Le retour jusqu'à la batcave allait être long et embarrassant.

Timothy Drake


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Message envoyé le : Mar 6 Sep - 0:16

Bruce Wayne
A présent que le calme était revenu dans la ruelle, et qu’il s’était assure que son protégé n’avait rien (le garçon lui avait adressé un sourire franc presque joyeux malgré le sang qui coulait de sa lèvre fendue) Batman pouvait se pencher sur le policier inerte sur le sol. Il avait à peine fait un pas pur rejoindre le blessé qu’une voix qui semblait absolument furieuse s’éleva qui loin d’être reconnaissante lui reprochait a peu près tous les maux du monde. Loin de se laisser désarçonner l’homme chauve-souris s’accroupis près de la masse sanglante qui était un encore un officier des forces de l’ordre quelques minutes plus tôt et entreprit de vérifier son pouls. Le flux de paroles agressif ne semblait pas l’atteindre, en revanche ce n’était pas le cas de son petit partenaire en qui Batman sentait monter la colère et la tension. Il fit signe a Robin de procurer les premier soins au blessé. Les gestes à adopter dans ce genre de situation avaient été parmi les premières leçons que Bruce avait inculquées à Tim et le garçon avait eu l’occasion de démontrer qu’il avait bien retenu la leçon maintes fois auparavant. Bruce lui faisait confiance pour s’occuper de l’officier même si son souci ici était d’occuper le garçon et de l’éloigner de la jeune femme en furie. Il se releva après que le garçon l’eut rejoint et rabattant les pans de sa cape autour de lui il vint se planter face à la flic qui s’agitait encore.
Si certains de ses reproches n’avaient ni queue ni tête aux yeux de Batman il plissa les yeux lorsqu’elle elle parla de la difficulté qu’avait la police à inculper les criminels que le  Chevalier Noir leur refilait sur un plateau… parfois littéralement. Apparemment livrer gangster et preuves sur le bureau de Gordon n’était plus suffisant aux représentants de l’ordre, bientôt il faudrait que Batman les mettent lui-même en prison, et se fasse juge également, pourquoi pas. Il se garda bien-sûr d’exprimer ses pensées et se contenta d’un regard méprisant et d’un silence qui en disait long. Cette demoiselle avait tout l’air d’une jeune recrue au tempérament instable et Bruce n’avait pas envie de perdre son temps avec elle, il avait déjà un gamin turbulent à éduquer sur les bras. Il s’apprêtait à faire signe à son coéquipier et  à disparaitre sans un mot comme à son habitude sauf que le garçon en avait décidé autrement. Ne pouvant plus contenir sa rage face aux mots blessants de la policière il s’était rapproché pour se lancer à son tour dans un monologue des plus vindicatifs.

« Robin. »

En soit le garçon n’avait pas tort. La jeune femme lui reprochait de parcourir les rues et de combattre le crime aux côtés d’un adolescent. Mais un adolescent mieux entrainé que n’importe qui dans les forces de l’ordre et qui faisait du bien meilleur travail. Bruce ne l’avait probablement jamais dit a Tim, comme il n’avait presque jamais complimenté Dick ou Jason qui étaient pourtant ses fils adoptifs. Il le regrettait toujours aujourd’hui mais ne pouvait s’empêcher de renouveler ses erreurs. Le justicier était maladroit quand il s’agissait d’exprimer ses sentiments et  d’ailleurs Alfred le lui reprochait souvent. Bruce avait l’impression d’entendre sa voix dans sa tête à ce moment même « N’avez jamais vous entendu parler des mots « fier de toi » et « bon travail » ? Ce n’est pas bien compliqué pourtant. » Son fidèle majordome le sermonnait régulièrement sur sa froideur envers ses jeunes pupilles. Il baissa les yeux vers le visage du jeune homme qui rougissait de colère sous son masque. Les mots acérés de cette policière l’avaient vraiment chamboulé, il aurait besoin de savoir que son mentor le soutenait et croyait en lui. Bruce aurait une conversation avec lui ce soir.

« Robin ! »

Le garçon toujours aussi remonté se mettait à présent à insulter la flic. Il perdait son sang-froid et s’approchait dangereusement des limites à ne pas franchir. Ils devraient revoir la partie de leur entrainement ou le garçon était censé rester maitre de ses émotions en toute situation, celle-ci n’était pas encore au point. L’énergie et la spontanéité du garçon étaient rarement un problème ni son tempérament enflammé tant que cela restait contrôlé et en l’occurrence le garçon était à deux doigts de perdre le contrôle. Son visage rougissait de plus en plus, ses poings serrés tremblaient, son ton se faisait dédaigneux, insolent. Il crachait sa rancœur au visage de son interlocutrice comme elle-même avait crache sa colère quelques minutes plus tôt.

« ROBIN CA SUFFIT ! »

Sa voix avait jaillit, puissante et rauque, pour couper court aux réprimandes amères du garçon. Il posa sa main sur l’épaule de son protégé en espérant que cela suffirait à le ramener à la réalité et le calmer. Le justicier descendit d’un ton sans se départir néanmoins de sa fermeté.

« Ce n’est pas ce genre de comportement que je t’ai appris lors de nos entrainements. Tu en as assez dit et nous n’avons plus rien à faire ici. »

La main toujours sur l’épaule de Tim, il sorti un de ses fameux pistolets a grappin de sa ceinture et le dirigea vers le toit le plus proche. Avant de tirer il se tourna vers la jeune femme vindicative.

« Ne nous remerciez pas pour l’ambulance. Si votre collègue devait compter sur vous il aurait eu le temps de mourir de ses blessures avant que vous n’atteignez votre radio, ou même que vous pensiez a appeler les secours. »

Il n’en revenait toujours pas de ce manque de professionnalisme. Comment pouvait-on abandonner sa voiture de fonction un pâté de maison de la ou se trouvait le lieu du crime, sans demander de renforts et avec l’impossibilité de contacter qui que ce soit. Batman n’aimait pas se mêler des affaires de la police mais il y avait presque eu un mort ce soir et l’attitude irresponsable de cette flic avait mis Timothy en danger. Il se demanda s’il devrait toucher un mot a Gordon sur la façon dont étaient formées les nouvelles recrues de la police.

Bruce Wayne


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Message envoyé le : Mer 7 Sep - 15:11

Ruth Meyer
Merde. Elle s'était vraiment laissée aller, et ce n'était jamais une très bonne idée avec elle, surtout quand elle avait dans ses bras le cadavre sanglant d'un coéquipier (façon de parler en l'occurrence mais on n'était pas passé loin). Elle avait vexé le ptit bonhomme, bon, ça encore, ça ne l'empêcherait pas de dormir, il semblait en avoir bien besoin et puis il était rigolo quand il était en colère... Au départ. Certaines de ses phrases avaient fait mouche et elle se sentait maintenant aussi coupable que lui dans l'affaire. Elle avait mal géré, concentrée sur le fait déroutant qu'un enfant soit présent sur la scène. Les gosses, ça ne lui réussissait pas. Elle était bien trop émotive pour ces conneries.
C'était quand même marrant, qu'à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche pour dire ce qu'elle pensait, elle se prenait un revers bien plus vicieux que ce qu'elle pensait avoir exprimé. Ou alors c'était juste elle qui ne réalisait pas. Probablement. Mais quand même, aoutch ! Le Batman n'y allait pas avec le dos de la cuillère, ni avec elle, ni avec le petit Robin. Elle ne put s'empêcher de faire une dernière réflexion, sans se donner la peine de se racler la gorge pour rendre plus stable sa voix qui se faisait légèrement éraillée sous le coup de l'émotion.

«On dirait que vous vous attendez encore à trouver des gens parfaits dans c'te ville. Désolée pour la déception, hein.»

Elle rangea son arme de service, et se passa la main dans les cheveux, ramenant les mèches folles qui avaient échappé à sa queue de cheval dans le droit chemin. Elle souffla profondément.
Le Batman allait se tirer, et d'ailleurs, elle aussi.
Sa planque pour ce soir était foutue, ils s'étaient sûrement carapatés dès que la voiture avait démarré, trop heureux de l'aubaine.
Il ne lui restait plus qu'à aller boire un verre au bistro de la police, le seul où on ne risquait pas de se faire tirer dessus à vue après dix heures du soir en ce moment. Elle allait attendre l'arrivée de l'ambulance, faire le briefing aux secours, à ses collègues, expliquer la situation à Gordon, aller chercher des fleurs pour mettre sur la table de chevet de l'officier avant qu'il se réveille, ou peut-être une boîte de chocolats, remplir les pages du dossier qu'on lui demanderait sur l'affaire, s'occuper d'inculper les suspects sous divers chefs d'accusation et de préparer tout le nécessaire pour le procès.
Et elle irait prendre un bon vieux remontant.

En attendant, elle prit une profonde inspiration et lança au vague un regard de connivence.

« Quelle soirée de merde... »

Elle alla s'asseoir à côté de son collègue inconscient. Elle le regarda un moment ne rien faire, sinon respirer avec un râle. Le pauvre allait sacrément morfler à son réveil. Ne rien pouvoir faire pour l'aider la rendait dingue, elle aurait largement préféré courir partout ou aller donner un bon coup de pied dans les côtes de celui qui lui avait fait ça, mais elle savait qu'il ne l'aurait pas voulu. Elle alluma une clope en attendant les secours et l'engueulade qui n'allait pas manquer de suivre en essayant de se préparer mentalement.
Le reste de sa soirée allait démontrer l'inutilité fondamentale de la tentative.

En haut des grattes-ciel noirâtres, le vent mugissait avec violence, charriant les remugles de la ville basse, et on pouvait parfois croire distinguer au faîte d'un des bâtiments la silhouette d'une cape en forme d'aile de chauve-souris.

[désoléééée c'est un peu du caca, mais j'espère que ça suffira pour clore ce rp sans trop le défigurer ;v;]

Ruth Meyer


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Date d'inscription : 07/07/2016
Métier/Occupation : Inspectrice de police à la GCPD


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